Malgré des problèmes de bande passante au sein du continent et, parfois, un manque de maîtrise des technologies web, deux initiatives sont actuellement menées pour que les citoyens africains accèdent plus aisément à une information régionale.
Le fond Africa Transparency and Technology Initiative [1]
Pour Mendi Njonjo, responsable du financement pour l’Institut néerlandais de coopération Hivos, en charge notamment de l’administration du fonds Africa Transparency and Technology Initiative (ATTI), "il est important qu'il soit facile pour n'importe quel citoyen en Afrique d'accéder à des données publiques à la demande."
Fort de deux millions d’euros obtenus auprès de la société d’investissement Omidyar Network (http://www.omidyar.com/), le projet ATTI doit permettre non seulement de moderniser, au niveau local, l’accès à l’information par le développement de nouvelles technologies (applications pour le web) ; mais aussi de soutenir un changement social en diffusant en ligne des données relatives aux différents budgets, à la législation en cours, rendant ainsi transparente la gestion des dossiers publiques confiés aux gouvernants.
(Habituellement, ces données existent, mais il reste difficile pour le plus grand nombre de les consulter.)
Quels sont les pays qui bénéficieront dans un premier temps du fond ATTI ? Même si ses gestionnaires sont à l’écoute des projets pour d’autres régions du continent, ce sont le Ghana, le Kenya et le Nigeria sur lesquels les efforts en matière d’investissement se concentreront dans les prochains mois.
Google Baraza [2]
Nouveau service à destination des Internautes, Google Baraza (www.google.com/baraza/fr) est un outil de recherche recentré sur le continent africain. Généraliste et multilingue, il fonctionne comme un site Internet de questions/réponses.
Quel besoin comble-t-il ?
Aneto Okonkwo, Ingénieur Google Inc, explique que « l’un des défis de l’Internet en Afrique est le manque de contenu local. » Les informations ne sont pas encore disponibles en ligne.
Afin de remédier à cette situation, de rendre plus attractive la consultation des pages Internet pour la région, et de densifier l’offre de contenu africain, la possibilité est désormais donnée à chacun de poser une ou des question(s) sur les sujets de son choix. (Celles-ci sont ensuite référencées comme questions ouvertes, fermées ou sans réponse.)
Sont ainsi échangées les informations les plus diverses comme en attestent les questions citées ci-après :
« Quelles sont les entreprises qui recrutent en ce moment à Douala ? » ; « Comment promouvoir la lecture dans les écoles au Nigeria ? » ; « Qui furent les deux plus grands empereurs du Mali ? » ; « Comment apprendre la langue Yoruba ? » ; « Quel est l’état des infrastructures routières au Bénin ? » ; « Quelles sont les causes du déboisement au Sénégal ? »
Vite, un bilan…
Trop tôt aujourd’hui pour tirer des conclusions, il sera intéressant de vérifier par la suite si le fonds ATTI et la mise en service de Google Baraza favoriseront, sur le long terme, le développement des ressources en ligne et l’appropriation de celles-ci par le public africain.
Sources :
[1] www.atelier.net
[2] www.echosdoc.net ; www.google.com/baraza/fr
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