La contestation en Tunisie a été massivement relayée par les réseaux sociaux : Twitter et Facebook ont sans aucun doute contribué à précipiter les événements. Mais quel rôle jouent-ils au juste quand il s'agit d'affronter le pouvoir ?
Dans la situation où l'accès aux sites d'information est bloqué, les médias sociaux permettent de contourner la censure. Les informations factuelles sur ce qui se passe dans les rues y sont diffusées, ainsi que les idées politiques sur la constitution et les partis. Mais ils véhiculent et démultiplient aussi d'autres contenus créatifs, comme blagues, dessins, caricatures, spots musicaux, qui sont tout autant des outils de la lutte. Des milliers d'amis des amis ont remplacé la photo de leur page Facebook par un drapeau tunisien, noir ou maculé de sang (Réseaux de la révolte tunisienne, première partie de La place de la toile, France Culture, dimanche 16/1).
Sommes nous à l'ère du cyberactivisme ? La question a été soulevée lors des manifestations iraniennes et le débat a animé les colonnes des journaux américains à l'automne 2010, autour de la publication de "Small change - Why the revolution will not be tweeted" de Malcolm Gladwell dans le New Yorker. L'auteur y qualifie des amitiés sur internet de liens faibles - les réseaux étant d'excellents outils de participation et de collaboration - par opposition aux liens forts qui caractérisent l'activisme politique : une communauté réelle de personnes déterminées que l'action menée expose à des risques bien réels. Par conséquent, ni Facebook ni Twitter ne peuvent donner la force et le courage de se confronter au pouvoir établi.
Or, en Tunisie, c'est peut-être justement les réseaux qui "(...) ont envoyé les signaux qui ont allumé l'étincelle de la révolte. Ces signaux ont circulé grâce cette multitude de liens faibles que sont les amitiés sur internet" (Idées claires de Julie Clarini sur France Culture, lundi 17 janvier : Réseaux sociaux, gros ou petits changements pour les activistes).
Les liens faibles peuvent-ils mener à de grands changements ? Révolution 2.0 en Tunisie ?
Dans la situation où l'accès aux sites d'information est bloqué, les médias sociaux permettent de contourner la censure. Les informations factuelles sur ce qui se passe dans les rues y sont diffusées, ainsi que les idées politiques sur la constitution et les partis. Mais ils véhiculent et démultiplient aussi d'autres contenus créatifs, comme blagues, dessins, caricatures, spots musicaux, qui sont tout autant des outils de la lutte. Des milliers d'amis des amis ont remplacé la photo de leur page Facebook par un drapeau tunisien, noir ou maculé de sang (Réseaux de la révolte tunisienne, première partie de La place de la toile, France Culture, dimanche 16/1).
Sommes nous à l'ère du cyberactivisme ? La question a été soulevée lors des manifestations iraniennes et le débat a animé les colonnes des journaux américains à l'automne 2010, autour de la publication de "Small change - Why the revolution will not be tweeted" de Malcolm Gladwell dans le New Yorker. L'auteur y qualifie des amitiés sur internet de liens faibles - les réseaux étant d'excellents outils de participation et de collaboration - par opposition aux liens forts qui caractérisent l'activisme politique : une communauté réelle de personnes déterminées que l'action menée expose à des risques bien réels. Par conséquent, ni Facebook ni Twitter ne peuvent donner la force et le courage de se confronter au pouvoir établi.
Or, en Tunisie, c'est peut-être justement les réseaux qui "(...) ont envoyé les signaux qui ont allumé l'étincelle de la révolte. Ces signaux ont circulé grâce cette multitude de liens faibles que sont les amitiés sur internet" (Idées claires de Julie Clarini sur France Culture, lundi 17 janvier : Réseaux sociaux, gros ou petits changements pour les activistes).
Les liens faibles peuvent-ils mener à de grands changements ? Révolution 2.0 en Tunisie ?
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