jeudi 18 avril 2013

Appellations attractives du métier

Les nécessités de l’activité technique du professionnel de l’information positionnent le métier, la fonction et les compétences associées sur une surface étendue d’appellations, au-delà des découpages contrôlés par les référentiels métiers dans les organisations. Les innovations lexicales sont autant de “bourgeons” pour caractériser les potentiels et les performances du documentaliste. Elles augmentent la liste ouverte de leurs valeurs ajoutées fortement mobilisables au service de l’entreprise dans la gestion des actifs informationnels.

La gouvernance de l’information
Le numéro inaugural en français de la [Harvard Business Review] sorti le 11 avril 2013, propose la traduction d’un article de Andrew MacAfee et Erik Brynjolfsson paru en octobre 2012 sur l’utilisation des "grandes données” pour la prise de décision. L’article initial avait fait l’objet d’une critique argumentée dans [Les Echos] le 12 mars dernier par Bruno Teboul qui développait que “ce n’est pas la quantité ou la qualité des données qui permettent de sécuriser une décision, mais le traitement que l’on en fait”. Le traitement et l’analyse de l'information formée de la contextualisation et de l’interprétation des données sont au coeur du savoir-faire du documentaliste; aussi quand le documentaliste participe à une architecture axée sur l'anticipation des besoins et des attentes des utilisateurs, on dit qu’il gagne le pont de la gouvernance avec l’information “point nodal dans l’organisation”; c’est le point de vue de Jean-Pascal Perrein dans la [Revue DocSI] de ce trimestre; quand placé au centre des projets, le documentaliste fait le lien entre les forces impliquées, les compétences techniques, juridiques, réglementaires et organisationnelles jusqu’à la transition des usages vers le nativement numérique. Il prend le nom de “professionnel de la dématique” dans le dossier Stratégie et Innovation numérique de [EcoRéseau] d'avril/mai 2013.

Le champ de l’interaction homme‐machine (IHM)
Le billet de Christine Sadier-Sireau [INTD 2012, sur ce blog, rubrique: Manifestation] invitait le professionnel de l’ingénierie documentaire à suivre l’actualité du design d’interaction. L’IHM porte sur la conception et la réalisation en contexte, de systèmes à la fois conformes aux services attendus par l’utilisateur cible, et attentifs à ses capacités motrices et cognitives, soit plus loin que l’organisation de la navigation par des liens et le remplissage de formulaires. La [31ème conférence ACM SIGCHI] -Association for Computing Machinery; Special Interest Group on Computer-Human Interaction- dédiée aux facteurs humains dans les systèmes informatiques ouvrira à Paris le 27 avril prochain sur le thème changing perspectives . Le sociologue et anthropologue Bruno Latour (Lauréat 2013 du prix Holberg, équivalent du Nobel pour les arts et lettres, les sciences humaines, le droit et la théologie) clôturera le 2 mai ce colloque international multidisciplinaire.

Références:
  • Harvard Business Review. Paris: Groupe HBR, 2013-Bimestriel. Rubrique: Organisation. ISSN: en cours;
  • Les Echo.fr <http://www.lesechos.fr/>;
  • Documentaliste - Sciences de l'Information. Paris: ADBS, 1964-Bimestriel. Dossier Gouvernance de l'information ISSN: 0012-4508;
  • EcoRéseau. Paris: LMédia, 2013-Bimestriel. Rubrique stratégie et Innovation numérique. ISSN 2265-7436;
  • ACM Europe: the ACM SIGCHI Conference on Human Factors in Computing Systems <http://chi2013.acm.org/> [Programme en ligne].

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