mardi 24 mars 2015

Humanités numériques et Réseaux sociaux



Ou comment l’Histoire est analysée par les réseaux sociaux.

De quoi s’agit-il ?
L’anthropologie computationnelle est cette branche des “humanités numériques” qui cherche à comprendre la mentalité des peuples en utilisant les ressources de l’ordinateur et du Net.[1].
Cette discipline profite de la puissance des ordinateurs pour acquérir une nouvelle dimension et ouvrir la voie à de nouveaux domaines de recherche.

Une méthode de « ranking »
Les chercheurs du MIT ont ainsi utilisé Wikipédia de quatre nationalités pour établir quels étaient, pour chaque « Humanité», les personnages les plus importants puis ils ont ensuite cherché à créer un “réseau social” de ces personnes en analysant les liens qui pointaient dans chaque page vers un de leurs contemporains.
L’utilisation d’un algorithme de type « page rank » a permis de classer les grands “influenceurs”, témoignage de la dynamique sociale existante.
Cette étude a permis ainsi de modéliser, de garder les traces des migrations et de repérer les relations ou corrélation d’une culture  avec ses voisins.

Le projet Pantheon [2]
Ce projet ne se concentre pas que sur les influenceurs, mais aussi sur leur “production culturelle”.[1]
Cette analyse ne prend donc en compte que les personnalités dont la réputation a traversé les frontières de leur pays , les limites de leur époque et leur activité. La mesure de leur activité culturelle est ainsi cartographiée, les relations d’influence sont mises à jour et permettent de dégager des tendances informationnelles.
L’intérêt de Pantheon réside moins dans le classement des célébrités que dans l’analyse des modèles de cette production culturelle globale.[1]

D’autres expériences en cours
Global Language Network“ cartographie les relations entre les langues à partir du nombre de traductions de livres ou l’Observatoire de la complexité économique propose lui “une narration visuelle sur les échanges entre pays“[1]. Le défi des humanités lorsqu’il opère dans un horizon informatique semble  immense.

Enfin,
comme une dataviz vaut mieux que de longs discours, à consulter : captivant !!


[1]Rémi Sussan- L’Histoire vue par les réseaux sociaux - en ligne le 17 mars 2015 (consulté le 24 mars 2015) http://www.internetactu.net/2015/03/17/lhistoire-vue-par-les-reseaux-sociaux
Pour aller plus loin
Jean Guy Meunier - Humanités numériques ou computationnelles : Enjeux herméneutiques
http://www.sens-public.org/spip.php?article1121 publié en ligne 5 décembre 2014  (consulté le 24 mars 2014)

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