jeudi 8 mars 2012

Le cas Scoop.it

Encore un outil de veille et curation sur le marché ! Ils se multiplient, les remèdes à l'infobésité. Voici quelques mois qu'on en entend parler : Scoop.it serait devenu incontournable pour toute personne, professionnelle ou passionnée, souhaitant partager sa veille avec des utilisateurs d'une même plateforme sans qu'ils fassent nécessairement partie de son réseau. Cet outil se positionne ainsi comme un portail de veille ouvert par rapport aux interfaces de veille personnalisables comme Google reader, iGoogle, le libre Posh ou encore Facebook, et au microblogging avec Twitter.

"Nous avions déjà Netvibes et Paper.li, cela ne suffisait donc pas pour agréger et partager des contenus provenant de sources triées sur le volet ?" Depuis que Netvibes a été racheté par Dassaut, beaucoup se posent des questions quant à son évolution et au devenir des contenus puisqu'il est question de l'intégrer à la plateforme 3D Experience de Dassaut Systèmes en raison de l'affichage en temps réel des retours des utilisateurs (ce qui a son intérêt dans un monde marchand épris d'immédiateté). Scoop.it constitue une alternative. Et sur Paper.li, on dispose de moins de liberté dans le choix des sources : les contenus agrégés sont principalement issus de Twitter et Facebook. De plus, avec Scoop.it, on peut créer plusieurs interfaces selon les thématiques que l'on souhaite aborder et il est souvent décrit comme plus simple d'utilisation que ses homologues : création d'un compte rapide (à partir de son compte Facebook, Twitter ou Google), mise en page automatique, autant d'arguments séduisants pour ceux qui ne souhaitent pas à tout prix maîtriser la diffusion des contenus agrégés ou le visuel de leur page. Les sources sont aisément modifiables (gare cependant à la suppression d'une source qui entraîne la suppression de toutes données qui en provient !), les différents champs initiaux sont généralement reconnus donc pas besoin de retravailler l'affichage des articles, on peut taguer ceux-ci et obtenir des statistiques de fréquentation ainsi que des retours d'utilisateurs.

Mais alors, quels seraient les défauts de Scoop.it ? Selon l'ADBS, "les sources n'apparaissent pas forcément très clairement" et il faut vérifier les droits d'utilisation ; il reste un outil assez chronophage quand on veut soutenir le niveau d'exigence des utilisateurs et faire un peu de maintenance pour avoir une page "propre". Et puis il manquerait une sorte d'arborescence permettant de s'orienter directement dans les contenus. Autant d'idées, d'évolutions possibles pour un produit qui pourrait bien s'avérer la future référence en matière de curation. A suivre.


A toutes fins utiles :
Les tutoriels des enseignants documentalistes de l'Université de Toulouse publiés tout récemment.
Exemple d'un Scoop.it s'intéressant à la doc !
Une utilisatrice raconte.
Scoop.it fait beaucoup parler de lui.

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