vendredi 12 mars 2010

Gare à l'invisibilité !

Le salon Documation – rendez-vous de la gestion de contenu et du document – va avoir lieu le 17 et 18 mars. Il va proposer encore plus de solutions techniques, technologiques et automatisées pour aider les professionnels dans leurs fonctions de veille, de gestion, de diffusion sélective d’information et de documentation…

Sans ces technologies, il devient quasi impossible de répondre aux besoins des utilisateurs. Les solutions proposées par les fournisseurs (logiciels de veille, de gestion de contenu ou de documents,...), dans le même temps, deviennent de plus en plus ergonomiques. L'apparente simplicité d'usage, souvent mise en avant dans les démonstrations des exposants, laisse croire que l'outil va répondre sans difficulté aux besoins des usagers qui, de plus en plus, peuvent se demander à quoi servent les professionnels de l’info-doc. Les machines apportent tant de solutions !

Olivier Le Deuff propose une intéressante réflexion sur Homme ou machine ? Qu'est-ce que la culture technique ? Il insiste sur le fait que « la culture n’est rien d’autre que la capacité d’hériter collectivement de l’expérience de nos ancêtres et cela a été compris depuis longtemps. Ce qui a été moins compris, c’est que la technique (…) est la condition d’une telle transmission. »

Durant cette dernière décennie, le web révolutionne le rapport au temps, à l’espace, à l’objet : on dématérialise ; on veut tout tout de suite et partout et on croit de plus en plus pouvoir l’obtenir : tout parait si simple et à portée de main grâce à la machine.

Je suis moins sûre que la culture technique nécessaire à l’utilisation performante de ces outils évolue aussi rapidement que les solutions techniques. C’est pourquoi, je ne suis pas inquiète pour les métiers de l’info-doc qui justement possèdent les techniques de recherche, d’organisation de l’information et des documents, de diffusion. Ces solutions sont une chance pour nous…

… à condition de le faire savoir, de le montrer au grand jour car le public perçoit de moins en moins notre rôle, derrière ces machines.

Petite anecdote révélatrice :

Une collègue documentaliste va partir en retraite et sait que son poste risque de ne pas être remplacé. Elle en parle à des utilisateurs de son service et leur réponse a été : « ce n’est pas grave : on trouve tout sur votre site maintenant… » sauf qu’elle ne sera plus là pour passer la plupart de son temps à sélectionner, traiter, gérer les ressources mises à disposition des utilisateurs précisément sur le site en question !

Et oui, derrière le web… visible et invisible se cache une multitude de professionnels invisibles.

A nous, professionnels de l’info-doc, de mettre en avant notre savoir-faire, notre technicité et de trouver comment ses machines peuvent nous y aider.

1 commentaire:

Sanvalet a dit…

Et voui, tout à fait d'accord avec le marketing documentaire et les outils qui cavalent devant nous !