lundi 15 mars 2010

Les entreprises bretonnes et la veille : une enquête intéressante pour les professionnels de l'info-doc

L'Arist Bretagne (Agence régionale d'information stratégique et technologique) présente les résultats de son enquête sur les pratiques de veille et d'intelligence économique, menée pour la huitième année consécutive auprès de plus de deux cents entreprises bretonnes. Nul doute que ses conclusions feront écho auprès des acteurs sur l'ensemble du territoire et ne manqueront pas d'intéresser les spécialistes en info-doc.

Le questionnaire que l'Arist a adressé à plus de 4000 entreprises bretonnes (226 réponses) se divisait en quatre volets : l'intérêt pour l'intelligence économique, la maîtrise des outils de veille sur Internet, l'organisation de la veille et la sécurisation de l'information dans l'entreprise.

Si le concept d'intelligence économique reste encore flou dans l'esprit de la moitié des dirigeants, celui de la veille se révèle mieux connu et mieux maîtrisé, ce qui amène les auteurs du rapport à penser qu'« il serait souhaitable de poursuivre les efforts de "démystification" de l'intelligence économique ».

Côté veille, les dirigeants interrogés reconnaissent l'imperfection de leurs processus de veille et ont de plus en plus tendance à externaliser les services de veille, y compris payants. Ils avouent entre autres leurs problèmes à accéder aux informations économiques : données de marché, informations sur les concurrents et les clients sont les informations les plus difficiles à trouver.
De même, ils font état de trois grands types de difficultés dans la mise en oeuvre de leurs dispositifs de veille : les difficultés opérationnelles, les difficultés en lien avec la stratégie d'entreprise et avec le management.

Au niveau des sources d'information exploitées, l'Internet gratuit arrive en tête devant la presse, alors que salons et recours aux organisations professionnelles sont en perte de vitesse. Les confrères et autres entreprises (à rapprocher des communautés d’entreprises) restent en revanche une source privilégiée d'information.

Cette prépondérance des sources en ligne est toutefois contrebalancée par la maîtrise imparfaite des outils de veille sur Internet : nombreuses sont les entreprises qui avouent que leur niveau de connaissance ne leur permet pas d'assurer une veille satisfaisante et efficace. Seul un tiers d'entre elles voit l'intérêt de suivre une formation pour améliorer leur processus de veille, même si ces entreprises déplorent faire une utilisation assez "superficielle" de la panoplie des outils de veille sur le web. Enfin, les entreprises bretonnes manifestant massivement leurs bonnes intentions et l'intérêt qu'elles auraient à améliorer leur système de veille, on peut penser que les professionnels de l'info-doc ont encore de beaux jours devant eux.




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