mardi 8 janvier 2013

Le cloud computing toujours dans "l'entre deux de la méfiance"

Le cloud computing traduit dans l'hexagone par "informatique dans les nuages", ne semble pas faire l'unanimité. Entre ceux qui le défendent, et ceux qui s'alarment, difficile de se faire une opinion. Question éternelle : quelle marche à suivre pour sauvegarder ses données en toute quiétude ? Dans l'attente d'avoir des réponses bien arrêtées, une date opportune est à retenir : le 21 mai 2013, dans le centre de conférences de l'hôtel Novotel Tour Eiffel, où se dérouleront les 8ème Etats Généraux du cloud computing. On y parlera vraisemblablement plus de confiance que de méfiance ( Atelier n°1, l’enjeu de la confiance , animé par Olivier Iteanu ). Il faut s'y préparer dès aujourd'hui, l'année à venir promet des changements.(1)

Même si le nombre des entreprises à y recourir va croissant, les garanties de sécurité, de stockage, d'accès, des droits de propriété ... sont encore bien insatisfaisantes.
Gartner, cabinet d’études et de conseils, insiste sur la nécessité de la part des fournisseurs de "garantir l’accessibilité de leurs services, se charger de leur gestion et faire la preuve qu’ils peuvent faire face aux pannes et aux catastrophes" (2)

Initié par Amazon en 2002, le cloud computing est en quelque sorte le petit frère du e-business. Ce dernier nécessitait des machines performantes pour répondre aux pics de ventes à des moments bien identifiés.Une question s'est très vite posée : que faire de cette performance le reste de l'année ? S'ouvrir aux entreprises et leur "offrir" un vaste lieu de stockage. Idée porteuse puisqu'Amazon a largement investi dans la location d'espaces de sauvegardes de données et logiciels mutualisés. Résultats : économie considérable pour les entreprises et facilité de gestion grâce à ces datacenters qui s'étendent sur des km2. Voilà un nouveau monde qui s'ouvre aux entreprises. Selon Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Cnil, «De plus en plus de sociétés externalisent vers le cloud des activités clés, comme la gestion des ressources humaines ou des secrets de fabrication»(3) Mais elle pointe clairement la nécessité de définir des "clauses contractuelles" afin de rassurer les entreprises et assurer des garanties.

L'année 2013 semble prometteuse, puisque "le lancement effectif de Numergy et Cloudwatt, deux acteurs français du Cloud financés par l’Etat, interviendra véritablement cette année. L’occasion pour les nouveaux entrants de faire leurs preuves face aux géants américains et de démontrer la solidité de leur positionnement."(4) Un défi est à relever. Des candidats s'y proposent.

(1) http://www.cloudactu.fr/

(2) SCHILDERMANCES, Jozef, Gartner met en garde contre l'utilisation irréfléchie du stockage dans le nuage, Datanews, 8 janvier 2013.
http://datanews.levif.be/ict/actualite/gartner-met-en-garde-contre-l-utilisation-irreflechie-du-stockage-dans-le-nuage/article-4000230708735.htm

(3)CHERKI, Marc.Alerte au risque d'espionnage dans le cloud computing, Le Figaro, 24 juin 2012
http://www.lefigaro.fr/societes/2012/06/24/20005-20120624ARTFIG00125-alerte-au-risque-d-espionnage-dans-le-cloud-computing.php

(4)AUFFRAY, Christophe, Cloud à la française : une pertinence encore à démontrer, Znet.fr, 8 janvier 2013
http://www.zdnet.fr/actualites/cloud-a-la-francaise-une-pertinence-encore-a-demontrer-39785992.htm



Voir aussi :
http://www.eurocloud.fr/2013/
http://www.cloudcomputing-world.com/
PEPI,Guénaël.Le cloud "à la française" sous le feu des critiques, Le Monde.fr, 8 novembre 2012.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/11/08/le-cloud-a-la-francaise-sous-le-feu-des-critiques_1787762_651865.html

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