dimanche 7 août 2011

"Without information, are we nothing ?"

L'hebdomadaire L'Express a mené une grande étude en 2010 sur les modes de consommation de l'information des Français.
On apprend notamment que 97 % des Français s'informent en moyenne 2h16 par jour.
Parmi eux, la majorité s'informe avec plus de 3 médias par jour.
A l'heure d'Internet, la télévision reste le 1er média d'information pour la plupart des Français, suivie par la radio. L'Internet (fixe) arrive en 3ème position. La presse magazine, la presse quotidienne (et l'internet mobile) sont en revanche moins "consommés".

Au delà des faits, cette étude nous apprend que la consommation d'information est caractérisée par le "multitasking": on écoute la radio sous la douche, on regarde la télé en mangeant et on surfe, le casque sur les oreilles.
Ces attitudes, que nous pratiquons tous au quotidien, engendrent une baisse générale de notre attention.
Pas étonnant donc d'apprendre que, face à cette consommation de "fast news" et à une certaine urgence informative devenue la norme, nous soyons en demande de "slow news". Décryptage, clés de compréhension, analyse...: les besoins d'information sont en train de se rééquilibrer.
Aujourd'hui, 76 % des français se sentent submergés par l'information et 65 % sont à la recherche d'approfondissement, de prise de recul.

20 ans après l'avènement de l'ère de l'instantanéité (apparue avec le traitement de l'information pendant la guerre du Golfe), les Français demandent maintenant un accès à une information plus "mure", critique, filtrée.
Ainsi, les consommateurs d'information ont de plus en plus besoin d'analyse, de synthèse, de "slow news"...Une bonne nouvelle pour les filtres que nous sommes - nous, documentalistes - non ? ;-)

Pour en savoir plus sur l'étude "Without information are we nothing ?"

dimanche 17 juillet 2011

Réseaux sociaux pour tous ?


La star du premier e-G8 est le jeune Marc Zuckerberg , ce dernier a fait sensation en apparaissant en jean basket ce qui n'a pas manqué de faire le rapprochement avec l'acteur qui campe son rôle dans le film , sortie cette année, "The social Network".

Même décontraction et des idées toujours plus en décalage avec l'air du temps.
En effet, à l'heure des restrictions en tout genre et notamment sur la protection des mineurs, Marc Zuckerberg a annoncé qu'il souhaite ouvrir son audience à Facebook à un public plus jeune, c'est à dire aux moins de 13 ans.

Stratégie - Le fondateur du réseau social estime que Facebook présente une vocation éducative qui justifierait d'abaisser la limite d'âge légale. Selon Zuckerberg, en matière d'éducation, « il faut commencer vraiment très jeune ».

Pour Mark Zuckerberg. « L’éducation est clairement la chose la plus importante qui déterminera la manière dont l’économie s’améliore sur long terme ».

Dans l'avenir, les logiciels et la technologie permettront aux gens d'apprendre beaucoup de leurs camarades grâce aux sites de partages.
Toujours selon le magazine Stratégie, selon une étude paneuropéenne 38 % des 9-12 ans possèdent un profil sur un réseau social et beaucoup sont ceux qui ne protègent pas leurs données.

Il en ressort qu’une moyenne de 38% des 9-12 ans déclarent posséder un profil sur un réseau social. L’étude révèle que la France compte le moins d’utilisateurs dans cette tranche d’âge avec 25%, tandis que le maximum est atteint aux Pays-Bas avec 70% d’utilisateurs chez les 9-12 ans.
77% des 13-16 ans sont présents sur un site de réseautage dont 82% pour la France.

Mais la Commission s’inquiète du fait qu’un quart des enfants interrogés ont déclaré que leur profil est public et que pour un cinquième d’entre eux il contient leurs coordonnées personnelles.

Selon le fondateur de Facebook les enfants qui auront accès à Facebook seront protégés, mais comment?
Il ressort d'une étude de la commission européenne que les partenariats concernant la protection des mineurs ne sont pas toujours respectés malgré les accords scellés avec les géants des réseaux sociaux.

En 2009, un accord d’autorégulation des sites de socialisation a été mis en œuvre et signé par 17 d’entre eux dont Dailymotion, Facebook, Google/YouTube, Microsoft Europe, Myspace et Yahoo Europe.

Prochainement, une étude de la commission qui sera publié dans le magazine Eureka fera le point sur les mesures de protections des mineurs.

Affaire à suivre...

Pour plus d’informations:
www.keepcontrol.eu
http://ec.europa.eu/information_society/activities/social_networking/index_en.htm

Assia ABED




mardi 5 juillet 2011

L'Internet des objets : un monde parallèle au nôtre?

L'Internet des objets (appelé aussi IDO), c'est passer du monde virtuel au monde réel tout en restant connecté. Les ordinateurs et autres machines électroniques se fondent dans notre quotidien, disparaissent discrètement dans notre environnement. Bienvenue dans le monde de l'informatique ubiquitaire !

On a donc dépassé l'interface homme-machine, on est dans le processus « machine to machine » (M2M). Dans l'IDO, tout est basé sur le codage, la numérisation. Mais qui dit machine, dit données et qui dit données dit stockage. Plus il y a d'objets « intelligents », plus il y a de données, c'est logique ! Mais qu'en faire ?... Aujourd'hui, les entreprises sont prêtes à ouvrir leurs tiroirs de données jusque-là fermés à clé et ainsi autoriser, développer le datamining (ou ECD en français).
Datamining... mais pour quoi faire ? Du pratique bien sûr ! Prenez par exemple votre maison et regardez l'évolution de la domotique qui a eu lieu ces 20 dernières années. Les objets communiquent entre eux mais toujours pour nous offrir de plus en plus de services. Tous les domaines sont impactés (environnement urbain, design - avec les fablabs- etc,.).

Il n'est pas très compliqué pour les ingénieurs de rendre un objet « intelligent » : collez-lui du RFID (tous les arbres parisiens ont une puce RFID), un code-barre, un GPS ou encore n'importe quelle puce programmée, il vous parlera ! Ce qui l'est plus, c'est de se demander ce que nous allons faire de cette masse d'informations. On le sait tous, trop d'info tue l'info. Alors pour s'y retrouver dans ce foisonnement, faisons le tri !


Pour en savoir plus...




mardi 28 juin 2011

La mémoire du web

Les archives en ligne proposées par certains sites donnent l'illusion que le web s'auto-archive. Or, la richesse et la réactivité du web vont de pair avec une très grande volatilité et par conséquent disparition de contenus. Voici deux intéressantes contributions à la réflexion sur la mémoire du web :

- l'étude de la BnF "Les Archives et l'Internet. Une étude prospective sur les représentations et les attentes des utilisateurs potentiels", publiée début juin

- et l'émission Place de la toile sur France Culture du dimanche 26 juin intitulée "Archiver le web" avec comme invités deux ingénieurs informaticiens de l'INA, ainsi qu'une interview avec le fondateur d'Internet Archive.

Dépôt légal du web

A la différence du dépôt traditionnel, le dépôt légal du web n'implique aucune démarche active de la part de l'éditeur. Il est institué par la loi du 1er août 2006 relative au droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information qui étend le champ d'application du dépôt légal à l'Internet. Deux institutions dépositaires en sont chargées : la Bibliothèque nationale de France et l'Institut national de l'audiovisuel.

La Bnf recueille les sites du domaine français (les ".fr" et plus largement ceux édités en français ou dont les éditeurs ont un lien avec la France). Il s'agit d'un corpus de plusieurs centaines de milliers de sites. Outre cette collecte large, quatre domaines sont suivis de plus près pour témoigner de l'évolution des pratiques : le web vert, le web militant, le web électoral ainsi que les journaux personnels et littéraires.

L'INA axe sa collecte sur le secteur de la communication audiovisuelle mettant continuellement à jour le périmètre de ce corpus thématique qui comprend les sites liés aux programmes diffusés par les chaînes, les web tv et web radios, plateformes de partage et de diffusion, etc.

En attendant le décret d'application de la loi précitée, ces archives sont consultables à titre expérimental, dans les bibliothèques recherche de la BnF (site Richelieu et François Mitterrand) pour la première institution et à l'Inathèque pour la seconde.

Conserver les aspects dynamiques du corpus archivé

La consultation permet de restituer les contenus publiés en ligne mais aussi reconstituer les interactions possibles à travers les liens au sein du même site ou menant vers d'autres. L'objet à archiver est composé d'une masse, s'inscrit dans le temps et dans un environnement.

Les robots moissonneurs qui effectuent les collectes procèdent à la manière de robots indexeurs des moteurs de recherche, allant voir méthodiquement tous les documents interconnectés afin de pouvoir rejouer les connexions à la consultation ultérieure.

L'exhaustivité étant impossible, le but est d'assurer la meilleure représentativité possible. Les moteurs procèdent par échantillonnage, revenant plus souvent sur certaines pages selon la fréquence de la mise à jour.

Lors de sa visite sur un site, le robot d'archivage s'identifie auprès de serveurs de l'éditeur. Ce dernier peut aussi lui-même formuler la demande que son site soit ajouté à une collecte.

Pour aller plus loin :

Internet Archive, pionnier de l'archivage du web (depuis 1996)

International Internet Perservation Consortium, regroupement des institutions en charge de la conservation patrimoniale du web

mercredi 15 juin 2011

Des fournisseurs de contenus labellisés par l’HADOPI

Deux ans après la promulgation de la loi Création et Intenet, 17 plateformes d’offres légales de contenus se sont vues discerner le label promotion des usages responsables (PUR) par la haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (HADOPI).

Les plateformes labellisées proposent de la musique (Beezik, Deezer, CD1D, Orange Musicstore, Musicovery, Universal Music Webn, MySurround, Ecompil, Fnac, Qobuz), des jeux vidéos et des logiciels (Toomaï, Dlgamer, Boonty), de la vidéo à la demande (Videoavolonte, Alloclips Mobile, OffTV) ou des photographies (Fotolia).

Selon l’Hadopi, le label PUR permet aux internautes de se repérer dans l’offre de contenus sur internet en distinguant les plateformes respectueuses des droits des créateurs. Ce balisage serait d’autant plus nécessaire que certains sites sont gratuits et légaux, alors que d’autres sont payants et illégaux.

Le label PUR est attribué pour une durée d’un an renouvelable et d’ici la mi-juillet, une quarantaine de services devraient être labellisés.

jeudi 9 juin 2011

Le fossé numérique en France

Un rapport du gouvernement sur le fossé numérique souligne qu'en France environ un tiers de la population ne possède pas d'ordinateur et n'utilise pas Internet.

Trois causes sont identifiées : un fossé générationnel (les personnes âgées sont en marge des nouvelles technologies), un fossé social (les personnes les plus démunies sont exclues) et un fossé culturel (les moins instruits sont privés des opportunités de l'outil informatique).

Pour réduire ces fossés et promouvoir une véritable société numérique, le gouvernement a fait trois propositions.
Premièrement, accorder une attention particulière aux jeunes à l'écart du numérique en leur proposant des formations, en mettant à leur disposition des ordinateurs et en leur accordant des abonnements à tarif réduit.
En second lieu, permettre un accès à haut débit à bas coût et déployer le réseau d'espaces numériques publics pour les plus démunis.
Enfin, familiariser les personnes âgées aux outils numériques par un accompagnement personnalisé, leur permettant par exemple de correspondre avec leurs proches ou de bénéficier d'un suivi médical à distance.

Source : Le fossé numérique en France : rapport du Gouvernement au Parlement, Educnet, mai 2011.

mercredi 1 juin 2011

Veille et Medias sociaux Le nouveau livre blanc de la veille est disponible. Tout savoir sur les tendances 2011-2012 !

Ce nouvel opus concerne plus particulièrement la veille sur les médias sociaux et est destiné aux  entreprises ou institutions désireuses de gérer leur notoriété en ligne et de protéger leur image dans le web.

Gérer sa présence sur les médias sociaux, notamment Facebook, est en effet devenu  un réel problème  pour les entreprises. Leur enjeu, et notamment pour celles qui gèrent  des marques, est désormais de définir la bonne stratégie et d'utiliser les bons outils.
Issu de l’initiative d’une société spécialisée  en webmarketing dans les medias sociaux  PowerOn, et avec la participation de consultants tels  Jérôme Bondu (Inter-Ligere) , Laurent Magloire (Opinion Watch) ou encore Christophe Asselin (Digimind), ce livre fait d’abord le point sur l’état actuel de la veille des médias sociaux définissant le contexte dans lequel les tendances de cette veille évolueront et donne des pistes de réflexion aux décideurs .
En voici quelques unes de ces tendances qui montrent qu’ils sont devenus incontournables et très puissants  1 :

  • La prise de conscience progressive des décideurs de l’importance de la veille des médias sociaux grâce à la multiplication des  crises. On peut citer en exemple l’énorme promotion d’outil comme Twitter ou Facebook suscitée par les soulèvements populaires dans les pays arabes. Ces médias sont considérés désormais comme un média de relais et d’expressions .  
  • Le développement de plus en plus accru de leur utilisation par les politiques en vue de sonder et d’influencer : les prochaines élections présidentielles de 2012 seront un nouveau terrain d’essais.
  •  et dans un autre domaine, l’utilisation de la veille des médias sociaux pour prédire le comportement des individus et des institutions.
  • La prise de conscience progressive du volume important des données à traiter et du besoin d’automatiser la collecte ainsi qu'une meilleure exploitation du web sémantique afin de donner plus de sens aux données collectées.
  • le traitement en temps réel d’informations et de documents amplifie leur rôle de caisse de résonance et leur impact  .
D’autres tendances toutes aussi intéressantes sont ainsi développées dans ce livre blanc , je vous laisse de soin de les découvrir.

Pour télécharger le livre blanc veille tendances 2011/2012


BELKAMEL, Amal, Tendances de la veille sur les medias sociaux 2011-2/12 , billet in Digital Réputation blog, le 5 avril 2011 disponible sur  http://digitalreputationblog.com/2011/04/05/tendances-veille-medias-sociaux-2011-2012/


D’autres liens utiles :

- BELKAMEL, Amal, Le pouvoir politique des médias sociaux, billet in Digital Réputation blog, le 3 mars 2011, disponible sur http://digitalreputationblog.com/2011/03/03/le-pouvoir-politique-des-medias-sociaux/;consulté le 1/06/2011

- SHIRKY, Clay , Le pouvoir politique des médias sociaux, Foreign Affairs, Janvier /févirer 2011,disponible sur http://www.foreignaffairs.com/articles/67038/clay-shirky/the-political-power-of-social-media ; consulté le 1/06/2011.


Clay Shirky est professeur de nouveaux médias à la New York University