jeudi 20 février 2014

Au fil de la FING

Ah, pour égayer ce jeudi pluvieux, voyons quelles actualités nous propose la Fing, Fondation Internet Nouvelle Génération, LE think tank français du numérique. Tiens, ceci, de janvier dernier :
"Dans le cadre de la priorité gouvernementale accordée au numérique (feuille de route du 28 février 2013), les ministres Pierre MOSCOVICI, Arnaud MONTEBOURG et Fleur PELLERIN ont décidé de confier à Philippe LEMOINE une mission sur la transformation numérique de notre économie."

France, terre de contrastes ! Alors que les derniers hauts-fourneaux n'en finissent pas de s'éteindre, et que les braseros des piquets de grève s'allument, ici et là, à l'entrée d'usines en partance pour des cieux plus profitables, le numérique s'affirme toujours plus, ou est affirmé, comme le miraculeux sésame qui ouvrira au vieux monde en crise les portes d'un futur digital radieux.
Métamorphose, transition, changement de paradigme, l'attente est immense et la barque chargée...

Mais poursuivons :
"Pierre MOSCOVICI, Arnaud MONTEBOURG et Fleur PELLERIN entendent se donner les moyens d’accélérer la transformation de l’économie afin de placer la France à la pointe des économies développées, en termes d’innovation, par son appropriation et son utilisation des modèles économiques générés par le numérique."

Nobles ambitions. C'est bien dit mais par où commencer ?
"La mission de Philippe LEMOINE, par ailleurs président de LaSer, président-fondateur du Forum d’Action Modernités et président de la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING), a pour objectifs :
  • d’éclairer ces transformations, au travers notamment de l’évolution des modèles économiques et des organisations ;
  • de fédérer les acteurs institutionnels, économiques et sociaux, par filière et par secteur, autour des enjeux de la transformation numérique."
Vaste programme. J'ai beau écarquiller les yeux, les coller à l'écran, lire et relire à haute voix cette belle feuille de route, je n'y trouve rien de bien précis sur le contexte financier et délétère des ces évolutions. Six ans après la crise des subprimes, la prime est toujours donnée à une vision trop classique de la croissance et de ses attendus. Ce sont toujours les cours de la Bourse et leurs algorithmes tout-puissants qui gouvernent les vies, de Santiago à Séoul, de Bombay à Kiev - enfin, là-bas, c'est encore plus compliqué...

J'achève ma lecture :
"Le Gouvernement sélectionnera de 5 à 10 secteurs d’expérimentation et présentera des restitutions sectorielles avant une publication finale du rapport de la mission, en juillet 2014." C'est vrai, j'entends les cliquetis de milliers de claviers, martelés fiévreusement par les explorateurs-trices du numérique, aux yeux brillant d'enthousiasme. Mais aussi, en ce début de siècle, que de souffrances sociales !

Ah, deux lignes au-dessus, je découvre que, le 4 février dernier, Philippe Lemoine a été nommé commissaire à la CNIL. Voilà quelqu'un qui ne va pas manquer d'occupations en 2014, entre le choix des meilleures orientations digitales pour une nouvelle économie et la régulation démocratique du numérique.
Cela dit sans ironie, mais moi, cela me donne le tournis. Lançons donc à Monsieur Lemoine - que je ne connais pas : " Philippe, bon courage, et ne nous déçois pas, do the right Fing !"



Sources :

- Article de la FING à propos de la nomination de Philippe Lemoine :
http://fing.org/?Le-Gouvernement-confie-a-Philippe

- Communiqué du 16/01/2014, émanant du Ministère du Redressement productif et portant nomination de Philippe Lemoine :
http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/16754.pdf

- Article du journal Les Echos du 02/09/2013, "Les algorithmes ont pris le pouvoir": 
http://lecercle.lesechos.fr/cercle/livres/critiques/221179038/algorithmes-ont-pris-pouvoir

- Article de la CNIL, donnant la nouvelle composition de son collège :
http://www.cnil.fr/linstitution/actualite/article/article/nouveau-college-de-la-cnil-election-du-president-et-des-vice-presidents/

Une refonte du droit d'auteur pour le numérique ?

Le statut juridique des liens hypertextes et leur relation avec les principes du droit d’auteur est dans la tourmente juridique, à cause des tensions croissantes entre les fournisseurs de contenus, notamment la presse en ligne, et des acteurs comme les moteurs de recherche et les agrégateurs d’information.

La Cour de Justice de l'Union Européenne a rendu une décision essentielle relative à la qualification de l’acte de communication au public au sens du droit d’auteur dans l'affaire Svensson, Sjörgren, Sahlman et Gadd contre Retriever Sverige AB.

L’affaire concernait  un journaliste qui se plaignait devant les tribunaux suédois de liens établis par le service professionnel d’envoi d’alertes de son employeur, spécialisé dans le "media monitoring", vers des articles accessibles en ligne gratuitement par ailleurs. Il était explicitement demandé à la Cour de dire si le fait pour un tiers d’établir un lien hypertexte vers un contenu protégé constituait un acte de "communication au public", nécessitant l’autorisation préalable des titulaires de droits ?

La Cour a estimé que le droit de communication au public n’avait pas à jouer dans une telle hypothèse, rejetant par là la possibilité d’un contrôle ex ante des titulaires de droit d’auteur sur la
pose d’un lien vers une œuvre librement accessible sur internet, elle n’en a pas moins introduit des restrictions d’accès opposables dès lors que les titulaires ont "enclos" leurs contenus.

L’existence de ce domaine public de l’information est la condition d’existence de pratiques informationnelles vraiment libres, parce que non-régulées sur la base de branches du droit comme le droit d’auteur. Cela ne veut pas dire que d’autres formes de régulation ne peuvent intervenir.

Par cette réserve, la Cour autorise donc les titulaires de droit à exercer un certain contrôle sur la présence de leurs œuvres et les modalités d’accès à celles-ci dès lors qu’ils les ont entourées de précautions.

Pour celui qui laisse l’œuvre en libre accès, le lien lui échappe. Mais pour celui qui prend des mesures de restrictions de l’accès son choix de contrôle sera respecté.

La Cour ne traite que de la situation dans laquelle un travail a été mis à disposition gratuitement sur ​​le web ouvert avec l'autorisation du propriétaire du droit d'auteur. Mais que faire si vous ne savez pas si elle est autorisée ou pas ?

Appelés par Tim Berners-Lee "le cœur de l'âme", les hyperliens sont une caractéristique de conception de base, favorisant les connexions essentielles grâce à notre information la plus puissante et la technologie des communications.

Une consultation publique européenne sur les hyperliens et de nombreuses autres questions, de la légalité de la navigation à la revente numérique de questions entourant le contenu généré par l'utilisateur , est ouverte jusqu'au 5 mars 2014. Allez, cliquez sur le lien :

http://youcan.fixcopyright.eu/


Sources :
InfoCuria. Affaire Svensson v Retriever : arrêt de la Cour de justice de l'Union Européenne (quatrième chambre). 13/02/2014 [En ligne]. Consulté le 20/02/2014.
http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?docid=147847

POWLES, Julia. Copyright needs a dramatic rethink for digital realm. Wired. 14/02/2014 [En ligne]. Consulté le 20/02/2014.
http://www.wired.co.uk/news/archive/2014-02/14/copyright-in-hyperlinking

MAUREL, Lionel. Arrêt Svensson : les liens hypertexte confortés, mais retirés du "domaine public de l’information" ?  S.I.Lex. 17/02/2014. [En ligne]. Consulté le 20/02/2014.
http://scinfolex.com/2014/02/17/arret-svensson-les-liens-hypertexte-confortes-mais-retires-du-domaine-public-de-linformation/

lundi 17 février 2014

Les MOOC et l'apprentissage en ligne, entre innovation et monétisation

Les MOOC sont dans l'air du temps

Comme vu précédemment dans le billet [1] de Diane, les MOOC (pour Massive Open Online Courses) font l'actualité et sont parfois présentés comme une véritable révolution dans les modalités d'enseignement et de formation en ligne notamment pour leurs aspects massifs et ouverts. 

Des innovations plutôt qu'une révolution

Comme toute innovation, les MOOC s'appuient en fait sur un héritage. Les concernant, on parlera de double héritage. Premièrement, celui de la formation tout au long de la vie, avec la formation ouverte à distance (FOAD), ou encore le E-Learning, qui n'a pas donné entièrement satisfaction aux attentes des opérateurs de la formation professionnelle ou des entreprises. Et deuxièmement celui de la formation initiale. Les enseignants ont pour certains rapidement utilisé dans leur pédagogie les possibilités offertes par les outils numériques ; les établissements de l'enseignement supérieur ont favorisé le dépôt de ressources en ligne via des plates-formes et initié pour certains des projets de Learning Centers [2] dans le but de fédérer équipes pédagogiques et bibliothèques en un même espace, physique et numérique, de transmission des savoirs.

La véritable originalité du phénomène MOOC est cependant à rapprocher des nouveaux usages du numérique et elle repose sur deux caractéristiques : une démarche individuelle et son implication dans la construction de communautés de pratiques collaboratives numériques et éphémères. L'internaute, étudiant ou actif, est acteur de son parcours et de son activité sur l'internet "tout au long de sa vie". 

MOOC et formation professionnelle
L'un des enjeux est alors de bien délimiter ce qui relève de l'auto-formation et ce qui relève des obligations de l’État (formation initiale, formation professionnelle), des droits des actifs (le nouveau Compte personnel de formation, CPF) ou encore ce qui relève des obligations des entreprises [3] en matière de formation. Il s'agit aussi de définir précisément ce qu'on entend par action de formation.

Un modèle économique en devenir
Tout comme pour les Learning Centers, les logiques sous-tendant les projets de lancement de MOOC sont multiples et les finalités des acteurs en présence semblent converger pour favoriser l'apparition d'un nouveau modèle économique.  Celui-ci s'appuie sur l'engouement pour les cours en ligne et conduit à une "monétisation" des MOOC, comme en témoignent les exemples anglo-saxons. Cette "monétisation" concerne plusieurs aspects, l'accès (version gratuite, versions "freemium"), la validation (certificats), l'analyse des pratiques et des profils ; et enfin les exploitations potentielles des données et des traces laissées par les apprenants.


Pour quelle qualité?
Dans ce contexte, l'un des autres enjeux déterminants porte sur la qualité des MOOC et l’"honnêteté" des personnes à l'origine des projets. Dans une logique d'offre et de demande, les apprenants et les médiateurs restent au cœur du dispositif des MOOC puisqu'ils en  façonnent les contenus et les usages. Les MOOC les plus plébiscités sont donc ceux qui allient prestige de l'institution et charisme de l'expert en charge de l'animation de la communauté apprenante.


Références


[1] Les MOOC une révolution? Diane Robert, 15 janvier 2014. Blog Univerdoc.
[2] Enjeux et problématiques des Learning Centers : l'exemple de Lille 3. Insula, le blog de la bibliothèque des sciences de l'antiquité.
[3] Les MOOC sont-ils faits pour l’entreprise ? Stéphane Canonne, 4 novembre 2013

Pour approfondir

Dossier documentaire à destination des enseignants voulant se lancer dans un projet de MOOC disponible sur la plate-forme Fun
Le Guide du MOOC. Mathieu Cisel
Cartographie des MOOC français par Rémi Bachelet, (MOOC “Gestion de projet”) http://www.mindmeister.com/fr/306359951/cartographie-des-mooc-fran-ais
Annuaire des MOOC francophones
Répertoire européen Openuped
Les interventions de la conférence organisée à Nantes le 24 janvier 2014, à l’initiative du LINA (Université de Nantes) et de Thinkovery (nouveau média de la connaissance).




Imprime moi un mouton... en verre...



Une drôle de machine au milieu du désert

Pour beaucoup, la prochaine révolution industrielle aura pour origine les imprimantes 3D puisque bientôt, chaque particulier, chaque entreprise, pourra s'équiper d'une imprimante 3D et fabriquer lui-même des objets plus ou moins complexes. On les retrouve dans des domaines aussi variées que la santé, la cuisine, la mode ou l'industrie. Elles sont incontournables... Mais ces objets sont le plus souvent en plastique, fabriqués à base de résine. 

En fait, il existe différents types de technologie associée à l'impression tridimentionnelle. Celle que propose Markus Kayser semble pour le moins innovante, éco-responsable et intelligente.

En effet, ce designer allemand a mis au point une imprimante solaire en 3 dimensions qui fonctionne avec le sable. Il a remplacé le laser par le soleil et la résine par le sable. Pendant plusieurs années, il a parcouru les déserts (marocain, égyptien) pour mettre au point son étrange machine. Parti au départ avec une découpe laser fonctionnant avec le soleil, il utilisait déjà une lentille pour concentrer l'énergie solaire (le Sun Cutter).
A partir de là, l'idée lui est venue d'utiliser le sable, la quantité presque infinie de quartz et donc de  silice pour faire une imprimante 3D. 
Les résines habituellement employées dans les imprimantes 3D sont ainsi remplacées par le sable, dont la quantité semble infinie. Et les objets obtenus par ce biais sont non pas en plastique mais en verre...
C'est avec une simplicité assez déconcertante que ce génial inventeur raconte la naissance de Solar Sinter "machine solaire frittage à commande manuelle" dans cet article, qui est en fait un extrait de son blog : http://www.markuskayser.com/work/solarsinter/

Il a aujourd'hui rejoint le MIT Media Lab, à Cambridge aux USA.

Finalement, Antoine de Saint-Exupery n'aurait peut-être pas été si surpris de voir cette drôle de machine au milieu du désert...


Sources :

Pierre Thouverez. "L'imprimante 3D fonctionne au sable". [en ligne]. In Techniques de l'ingénieur, 28 janvier 2014, [consulté le 17 février 2014]
http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/informatique-electronique-telecoms-thematique_193/l-imprimante-solaire-3d-fonctionne-au-sable-article_88614/

Markus Kayser, blog. [consulté le 17 février 2014] http://www.markuskayser.com/work/solarsinter/

Sébastien Tribot. "L'essor phénoménal des imprimantes 3D". [en ligne]. In Techniques de l'ingénieur, 21 mai 2013, [consulté le 17 février 2014] http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/informatique-electronique-telecoms-thematique_193/l-essor-phenomenal-des-imprimantes-3d-article_82805/

dimanche 16 février 2014

Défis économique et sociétal du Big Data

La plate-forme TeraLab destinée à des projets de recherche, d’innovation et d’enseignement dans les données massives s’ajoute aux initiatives de l’écosystème français Big Data sur les moyens de traitement des corpus de données et des logiciels d’analyse. Elle crée les conditions d’une participation à l’action publique et le développement de nouvelles activités économiques dans un environnement de recherche et d’expérimentation pour les applications des industriels. Financée par les Investissements d’avenir pour 6 millions d’euros, la version définitive de la plate-forme de services est attendue fin 2014.

Les défis sont autant accélérer la recherche et l’innovation technologique par exemple “en matière de sécurité des données individuelles confidentielles produites par les administrations françaises” que permettre d’envisager les cas d’usages des données massives et les technologies nécessaires sur des architectures appropriées aux objectifs des entreprises.

Simultanément, la régulation évolue aussi, afin d'assurer le maintien des conditions du respect de la vie privée et de la sécurité des données. Un arsenal législatif et réglementaire adapté aux enjeux du Big Data est attendu là où il est question de créer de la valeur à partir du traitement des grandes masses de données tout en respectant les contraintes de confidentialité.
La décision CNIL du 3 janvier 2014, délibération N°2013-420,  à l’encontre du géant Google sur le traitement big data des informations des internautes français a donné le coup d’envoi d’un débat de société fondamental sur les données personnelles : dans le trafic internet, quelle identité numérique est voulue, avec quel degré de correspondance sur l’identité réelle, quel caractère donner à la surveillance ? Le contrôle juridique et technique de l’anonymat serait quasi-impossible: "Le droit ne fait plus sa loi face aux leaders du big data". 

La prise de conscience collective est à accompagner à l'heure des forums autour de la gouvernance multipartite d'Internet dans un contexte de mainmise du gouvernement américain sur l'architecture.


En savoir + 
# TeraLab : www.teralab-datascience.fr 
# Chaire Valeurs et Politiques des Informations personnelles de l’Institut Mines-Telecom: www.informations-personnelles.org 
# Veille technologique et législative sur le big data: Observatoire des Libertés et du Numérique (OLN); Conseil des industries de confiance et de sécurité (CICS); http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/best/big_data.php 

vendredi 14 février 2014

Greenwashing, Green IT, de l'intention à la réalisation


Le "greenwashing", terme traduisible par "écoblanchiement" ou "mascarade écologique" illustre le fait d'abuser d'un message de nature écologique à des fins marketing. L'usage de ce terme s'est particulièrement développé depuis 2006 et, si d'après l'ADME, "de plus en plus d’annonceurs et d’agences utilisent les arguments environnementaux pour vanter un nombre croissant de produits et services, ainsi que des démarches internes de développement durable" cela traduit cependant une réelle sensibilisation des consommateurs au respect de l'environnement.

Il y a à peine plus d'un an, les conférences Lift France 2013, s'ouvraient sous le titre "Produire Autrement!" Derrière cette injonction, les questions se posaient ainsi : "Peut-on répondre à nos crises économique, écologique et sociale en changeant la manière dont nous concevons et produisons nos objets ? D'autres techniques de conception et de fabrication... Une autre gestion du cycle de vie des produits... Un nouveau rôle pour les "consommateurs"... De nouveaux modèles d'innovation... Une autre vision de ce qui doit être produit, quand, par qui et pour quoi faire..."

Ce questionnement s'applique directement aux technologies de l'information et des télécommunications devenues omniprésentes et dont le développement des applications croît de manière exponentielle. On parle de Green IT, Eco-Tics ou green computing à propos les acteurs des technologies de l'information et des télécommunications respectueux de l'environnement.

"Le rapport des TNIC (Technologies Nouvelles de l’Information et de la Communication) à l’environnement est un sujet relativement récent, hérité en partie en France des discussions autour du Grenelle de l’environnement, .... Ainsi sont nées les « éco-TIC » ou « TIC vertes », définies par la Commission générale de terminologie et de néologie  comme « les Techniques de l’information et de la Communication dont la conception ou l’emploi permettent de réduire les effets négatifs des activités humaines sur l’environnement" Encyclopédie du développement Durable.


L'Observatoire pour l'Innovation Responsable en collaboration avec Télécom ParisTech, et l'Institut interdisciplinaire de l'innovation nous invite le 14 mars prochain à une journée conférence et table ronde autour du sujet : La RFID à l'épreuve de l'innovation responsable.

Évaluation d'impact sur la vie privée, gestion de l'exposition humaine, éco-conception et recyclage
Quelles exigences et opportunités pour une approche responsable de l'innovation ?


6 fois plus de greenwashing en 3 ans, Bordage F., Green IT, [en ligne] publié les 26/11/2009, consultée le 14/02/2014
Un guide anti greenwashing, Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, [en ligne] publié les 03/09/2012, consultée le 14/02/2014
Un guide inédit pour réduire l'empreinte carbone des TIC, Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, [en ligne] publié les 03/09/2012, consultée le 14/02/2014
Lift France 2013: "Produire Autrement!" [en ligne] consultée le 14/02/2014
Revue Terminal [en ligne] consultée le 14/02/2014
Les TIC, moteur pour une économie verte ? [en ligne] consultée le 14/02/2014
Observatory for Responsible Innovationthink tank à vocation internationale, [en ligne] consultée le 14/02/2014 
La RFID à l'épreuve de l'innovation responsable, Observatoire de l'Innovation Responsable, Conférence et table ronde, vendredi 14 mars 2014, 9h30 - 17h30, Télécom ParisTech, 46 rue Barrault, Paris 75013

mercredi 12 février 2014

Vous avez dit gadget ?

Au rayon des objets connectés, une nouvelle à beaucoup agité les médias américains la semaine passée : l'annonce par le site Venturebeat de l'expérimentation des Google Glass par la police new-yorkaise (NYPD).
D'après le site, Le Département de la police de New York se serait, en effet, doté de quelques paires de ces  lunettes en réalité augmentée pour améliorer ses services.
Les informations délivrées par le GPS permettraient une intervention plus rapide sur les lieux d'infraction. La fonction vidéo pourrait être utilisée pour superviser des opérations et la reconnaissance vocale pour enregistrer des rapports.
Ces lunettes intelligentes rendraient surtout l'accès à l'information plus aisé et plus rapide.
Même si Google interdit toute application de reconnaissance faciale pour l'instant, on peut imaginer qu'à l'avenir elles faciliteront l'identification de suspects en permettant de croiser des visages avec la base de données de la police lors de leurs patrouilles.
Le commissaire Stephen Davis se veut rassurant et affirme qu'il ne s'agit que d'un test:  « Les  lunettes n’ont pas été déployées dans des opérations de patrouille ou sur le terrain mais elles sont évaluées pour connaître le meilleur moyen de les utiliser de façon appropriée et de les incorporer dans des technologies déjà existantes ».
Mais il peine à convaincre. La police cherche à trouver le moyen de consulter les bases de données numériques et d'identifier des criminels avec des  appareils sans fil, utilisables en pleine opération. Et  selon la porte-parole de la police de San Francisco, "les lunettes de Google ont toutes les chances de voir leur utilisation se généraliser".
Soupçonnée de collusion avec la police, Google se défend d'avoir établi un partenariat.
Cependant, l'idée d'utiliser des lunettes en  réalité augmentée par la police n'est pas nouvelle et d'ores et déjà d'autres industriels sont sur le créneau.

Sources:

Guillaume Champeau. « Des Google Glass pour les policiers: Robocop se rapproche ». [en ligne]. Numerama, 10 février 2014 [consulté le 13 février 2014]
http://www.numerama.com/magazine/28359-des-google-glass-pour-les-policiers-robocop-se-rapproche.html

Amélie Charnay. « New-York: Google Glass sur le nez, la police inquiète ». [en ligne]. 01 net, 10 février 2014 [consulté le 13 février 2014]
http://www.01net.com/editorial/613772/new-york-google-glass-sur-le-nez-la-police-inquiete/

Sophie De Bellemanière. « Google Glass: quand les policiers se prennent pour Terminator ». [en ligne]. Le Point, 8 février 2014 [consulté le 13 février 2014]


Arbradoc : une forêt de documents qui ne gâchent pas l'autoformation

NetPublic, site fort sérieux et riche d'information -quoique à l'ergonomie quelque peu...désuète- édité par la Délégation aux usages de l’Internet (1) , présentait, le 8 février dernier, une nouveauté. Il s'agit d'Arbradoc, une plateforme d'autoformation à la recherche documentaire (2).

Proposée par la bibliothèque de l’Université Paris 8 en libre accès, elle est destinée aux étudiants et jeunes chercheurs, mais peut être utile à toute personne en recherche d'information, si cette personne souhaite acquérir une méthodologie de recherche qui lui fera gagner du temps à terme (mais en perdre un peu tout de suite). Elle peut aussi servir aux professionnels de l'information cherchant à structurer une formation aux outils et usages de la recherche. Voir, peut être, à des auditeurs de l'INTD pour quelques révisions ?


Arbradoc présente deux parcours d’apprentissage au choix  avec de nombreux tutoriels et exercices :
  • un parcours fléché, soit un cours en bonne et due forme, à suivre dans l'ordre.
  • un parcours libre composé de fiches pédagogique, dans lesquelles piocher ce que l'on veut.

Si ces cours sont bien faits, rédigés pour le Web et en langage clair, l'intérêt d'Arbradoc réside pour beaucoup dans les 2 autres modules d’autoformation consacrés :

  • aux outils de recherche : catalogues, bases de données, banques d’images, bibliographies...et un parcours d’autoévaluation qui correspond aux cinq grandes rubriques du parcours fléché.
  • à la culture numérique : expression numérique ; web collaboratif ; veille numérique.

Le module "culture numérique" a une orientation très pratique et actuelle. On y apprend par exemple à :
  • Préparer un diaporama avec Impress, mais aussi plus largement concevoir un document destiné à soutenir un oral
  • Visualiser ses idées à l'aide de cartes et schémas, et notamment du module CartOOO (3)
  • Produire un document multimédia, en comprendre les principes, avec un logiciel libre comme  Scenari Webmedia
  • Écrire sur les réseaux sociaux et prendre conscience des enjeux en terme d'identité numérique
  • Publier sur le web en réalisant le blog d’un projet avec Wordpress
  • S'initier au travail collaboratif : écrire à plusieurs en temps réel sur un logiciel libre (Etherpad)
  • Récupérer et partager une bibliographie avec Zotero
  • Utiliser les fils RSS avec Google Reader (oups ! Sur ce coup là, qu'est il arrivé aux bibliothécaires de Paris 8 ?) et Netvibes
  • Partager des signets et folksonomy avec Delicious, Diigo

Et, pour faciliter l'usage de ce contenu, chaque section débute par un sommaire dynamique et une évaluation du temps requis pour l'apprentissage des ces connaissances.

De branche en branche, Arbradoc permet un premier circuit entre outil et méthode, document et information, Web et multimedia.

1 : La délégation aux usages de l'Internet est portée par le Ministère chargé des PME, de l’Innovation et de l’Economie Numérique et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
2 :  Cette plateforme est réalisée sur Scenari,  logiciel libre permettant de concevoir des chaînes éditoriales XML intégrées, et donc des documents structurés.
3 : le module CartOOO propose une galerie de cartes et d'objets d'histoire-géo pour LibreOffice


Sources : 

Arbradoc : plateforme d’autoformation à la méthodologie de recherche documentaire sur Internet. Echosdoc, Philippe Laurent [En ligne]. Consulté le 12/02/2014. http://www.echosdoc.net/2014/02/arbradoc-plateforme-d%E2%80%99autoformation-a-la-methodologie-de-recherche-documentaire-sur-internet  

Formation en ligne : Recherche documentaire et culture numérique. NetPublic, Jean-Luc Raymond [En ligne]. Consulté le 12/02/2014. http://www.netpublic.fr/2014/02/formation-en-ligne-recherche-documentaire-culture-numerique/


vendredi 7 février 2014

cross media publishing et réalité augmentée

En ouvrant le livre "Faune et flore de la Méditerrannée" (1) je n'imaginais pas que j'allais me plonger dans l'univers inconnu et palpitant, non pas de la plongée sous-marine, mais de la réalité augmentée.

A travers le prisme de ma tablette et après avoir préalablement téléchargé "l'app" dédiée, je découvrais au fil des pages des animations qui défilaient en trois dimensions donnant vie aux photos qui illustraient l'ouvrage. L'ours me renvoyait au site du partenaire de l'éditeur (2) qui a implémenté ce nouveau concept.

Au fil de mes recherches, je trouvais également la référence d'un autre ouvrage "12 la Douce" de François Schuiten, une bande dessinée éditée chez Casterman, dont le site de l'éditeur nous fait une présentation video à l'appui (3).

Très opportunément, le salon du "cross media publishing" s'est tenu à Paris les 28 et 29 janvier 2014 et présentait à un public encore confidentiel les acteurs de la convergence du print et du digital.

Ce concept novateur pourrait être un facteur de croissance du secteur du livre et de l'imprimerie.  En effet, associé à un smartphone, une tablette ou des Google glasses et en ligne grâce à une liaison WiFi ou 4G, une multitude d'informations complémentaires peuvent être offertes au lecteur. Une illustration sonore, un diaporama, une video peuvent éclairer d'un jour nouveau un simple article associé à un Flash Code ou QR Code.

Les voyageurs pourraient alléger notablement la taille et le poids de leur guide touristique papier s'il permet d'accéder à toute l'iconographie grâce à ce moyen.

Dans le domaine culturel, certains musées, comme le musée Jacquemard-André à Paris, offrent la possibilité de télécharger une visite commentée et largement illustrée qui augmente notablement l'expérience du visiteur.  Culturespaces propose d'ailleurs ces visites guidées pour la plupart de ses musées.

Un site immobilier propose une application originale pour l'iPhone : grâce au GPS intégré, on peut visualiser le prix du mètre carré d'un immeuble parisien à travers son appareil photo !

Ces quelques exemples qui ne nous sont pas encore familiers montrent qu'il y a des perspectives immenses pour les ingénieux documentalistes.

Sources :

(1) turtle-prod.com/decouvrir-autrement-faune-et-flore-ss-marine-mediterranee/
(2) www.suboceana.fr/services/ra.html
(3) http://12-ladouce.com/
(4) www.salon-cross-media-publishing.com/
(5) www.musee-jacquemart-andre.com/fr/preparer-sa-visite/les-aides-a-la-visite
(6) www.meilleursagents.com/iphone/index.php?

Le domaine public : l'exception qui confirme la règle.

Sous le pont coule la Seine...

Le premier vers tiré du poème  "Le Pont Mirabeau" pourra être utilisé par tous.
En effet, les œuvres de Guillaume Apollinaire (1880-1918) sont tombées dans
le domaine public le 29 Septembre 2013 soit 94 ans après sa mort; alors que le délai appliqué en Europe est de 70 ans; alors pourquoi cette exception ?


Erwan François nous éclaire là-dessus. En effet le poète est mort pour la France.
C'est son engagement lors de la première guerre mondiale qui lui a valu cette rallonge de restriction des droits de ses œuvres.
Alors à qui profitait cette étrangeté ?


Toujours selon le journaliste, c'est Gallimard qui a profité de ce bonus de temps.
Le poète n'ayant pas eu de descendants, les droits ont changé plusieurs fois de mains, puisque la dernière épouse a été la première bénéficiaire,
Étant décédée en 1967 c'est la maison d'édition qui les a récupéré; alors comment pallier à cette dérogation?


Le souci dans ce sujet est la mine d'or que représente les reproductions des œuvres.
Dans quelle poche va la fortune ? Le fait que les œuvres du poète surréaliste n’appartiennent qu'à une seule entité attise la curiosité des autres.
Le fait que les textes d’Apollinaire soient tombés dans le domaine public découpe à parts égales le gâteau. Alors où peut-on trouver cette particularité ?


Désormais, tout le monde peut y accéder et utiliser les poèmes de l'auteur du "poème de Lou" comme bon lui semble.
Le domaine public est une chance selon Erwan François car les œuvres renaissent grâce à cela et touchent des publics nouveaux et différents.
Avec les nouvelles pratiques éducatives, les œuvres tombées dans le domaine public se transmettent plus facilement et l'héritage culturel est sauf , grâce à Guillaume.

Source
Lionel Maurel (Calimaq). "Apollinaire et le domaine public : pourquoi il FAUT que ça change !" [ en ligne]
S.I.Lex, publié le 2 Octobre 2013 [Consulté le 7 Février]





mercredi 5 février 2014

Isabelle Falque-Pierrotin reconduite à la Cnil

Sur son agenda, la présidente de la Cnil aura fort à surveiller la procédure d'adoption du projet de règlement européen promis avant le printemps 2014.

Le mardi 4 février,  le nouveau collège de la Commission nationale de l’informatique et des libertés réuni en séance plénière a élu Isabelle Falque-Pierrotin, conseiller d'Etat, présidente de l'autorité indépendante pour cinq ans, un mandat qu'elle excerçait depuis 2011.
Le renouvellement partiel des membres de la Cnil  au cours du mois de janvier  avait placé cette élection sous la vigilance des observateurs et des journalistes. En particulier d'aucuns dont le journal Le Monde avaient l'oeil rivé sur la candidature concurrente de Philippe Lemoine, président de la Fondation interne nouvelle génération (Fing), présentée comme la candidature du pouvoir exécutif et finalement battu d'une courte voix.
Reste que c'est au regard de la centralité des enjeux liés à la protection des données à caractère personnel que l'on peut mesurer l'importance et la médiatisation accrue de l'activité de la Cnil et de sa gouvernance. Si toute la presse s'est fait l'écho des sanctions prononcées contre la société Google, l'enjeu de la réglementation européenne promise pour le printemps 2014 devrait être également au centre des préoccupations de la nouvelle présidence.
La 8e université de l'association française des correspondants des données personnelles (AFCDP) qui s'est tenue le 27 janvier dernier à Issy les Moulineaux a été par exemple l'occasion de mesurer une fois encore la portée redoutée par nombre d'autorités de régulations nationales réunies dans les "Cnil européennes" ou "G29 " de la  disposition phare du projet de règlement qu'est le guichet unique de contrôle.
Comme l'a rappelé dans son intervention rapportée par le journal  Global Security Mag la juriste Christiane Feral Schuhl, cette mesure d'apparente simplicité pose de réelles difficultés tant en terme de mise en pratique que de critères de compétence. Surtout elle ne fait pas l'unanimité au sein des Cnil européennes.
A la lumière des nombreuses entorses à la vie privée qui émaillent l'actualité internationale, il est facile de prédire beaucoup de travail à l'autorité de régulation française. Pal mal de défis également quant à sa capacité future à peser efficacement sur le comportements des acteurs du web ou du commerce des données.

French Tech : la France veut promouvoir son savoir-faire numérique sur la scène internationale

Si les nouvelles technologies apparaissaient déjà depuis quelques années comme un levier de développement économique, il semble qu’aujourd’hui, l’offensive du numérique prenne de l’ampleur. La dynamique est ainsi fortement encouragée par nos institutions. A noter l’initiative « French Tech », lancée en novembre par Fleur Pellerin (ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique) qui remplace l’initiative "Quartiers numériques" dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir.
Le principe est simple : soutenir la croissance des startups et renforcer l’attractivité de la France dans la course mondiale à l’innovation. 
Le 29 janvier dernier, à l’occasion de ses vœux aux acteurs de la French Tech, la ministre a dévoilé les grandes lignes de ce projet qui mobilise un budget de 215 millions d’euros.

Il s’agit avant tout de créer un écosystème favorable au développement des startups par le biais d’un programme de labellisation des territoires : de par leur dynamisme, leur environnement, la coordination des réseaux d’acteurs, certaines zones seront donc prioritaires pour recevoir un soutien financier. Pour prétendre à cette labellisation, les métropoles ont à leur disposition un cahier des charges, sans contrainte de date limite de dépôt. Les villes de Paris, Lyon, Marseille, Montpellier, Grenoble et Nancy sont d'ores et déjà candidates.
A noter également que sur le budget total, 15 millions d’euros seront consacrés à la promotion internationale de la French Tech de manière à « positionner la France sur la carte du monde des grandes nations numériques » selon Fleur Pellerin.

Si les acteurs du numérique s’entendent sur le caractère louable de cette initiative, les professionnels du web ne manquent pas moins de remarquer les lacunes du tout nouveau site internet dédié à la French Tech, qui, outre le fait qu’il ne soit pas optimisé pour mobile, n’offre pas non plus de version anglaise (un comble pour le rayonnement de la France à l'étranger) et proposent des articles aux titres coupés !






Source : www.lafrenchtech.com



 Dommage de constater un tel décalage entre le discours et son illustration directe...




Sources :

Pierre Tran. "Fleur Pellerin lance officiellement la French Tech". [en ligne]. ZDNet.fr, 30 janvier 2014 [consulté le 5 février 2014]. 
http://www.zdnet.fr/actualites/fleur-pellerin-lance-officiellement-la-french-tech-39797480.htm
Julien L. "La French Tech, qu'est ce que c'est ?" [en ligne]. Numerama, 30 janvier 2014 [consulté le 5 février 2014].
http://www.numerama.com/magazine/28222-la-french-tech-qu-est-ce-que-c-est.html 
Geoffrey Dorne. "Le franche Kiss de la French Tech ;-)" [en ligne]. Graphisme & intéractivité, 2 février 2014. [consulté le 5 février 2014].
http://graphism.fr/le-franche-kiss-de-la-french-tech/
Le portail du ministère du redressement productif. "L'initiative Quartiers Numériques devient l'initiative French Tech" [en ligne]. 28 novembre 2013 [consulté le 5 février 2014]. 
http://www.redressement-productif.gouv.fr/l-initiative-quartiers-numeriques-devient-la-french-tech
Le portail du ministère du redressement productif. "La French Tech. Dossier de présentation" [en ligne]. [consulté le 5 février 2014].
http://www.redressement-productif.gouv.fr/fleur-pellerin-voeux-french-tech
Ludwig Gallet. "French Tech : Fleur Pellerin lance la labellisation des métropoles". [en ligne]. LEntreprise.com, 30 janvier 2014 [consulté le 5 février 2014].
http://lentreprise.lexpress.fr/innovation/french-tech-fleur-pellerin-lance-la-labellisation-des-metropoles_45666.html


lundi 3 février 2014

Et le respect des sources et des anciens?

La nouvelle année symbole de renouvellement de vœux et de souhaits d'une année meilleure nous permet d'entretenir des liens avec des proches et des relations mais joue d'une certaine façon un rôle sur notre mémoire.

Ce passage d'une année à une autre nous permet de croire que nous n'avons plus aucun pouvoir d'agir sur celle qui vient de s'achever mais un sentiment de maîtrise sur le futur.
Les avancées technologiques et leur possibilité de quantifier le nombre de messages échangés à travers le monde rend ce rituel d'autant plus momentané.

Le respect des sources ainsi que la traçabilité des informations sont des éléments essentiels pour la transmission du savoir sans oublier le respect des anciens par rapport à l'héritage de connaissances qu'ils ont légué et qui permet d'avancer. Le respect de l'ancienneté qui n'est pas un droit acquis s'inscrit dans la continuité de ce qui a déjà été entrepris et qui améliora le futur.

La forte progression des nouvelles technologies de l'information ainsi que les quantités d'informations accessibles donnent à chaque fois une impression de nouveauté. La question reste à savoir si cette information est réellement neuve.

La notion de nouveauté pouvant être associée à une"dictature de l'instant" de la même manière que la formulation des voeux chaque nouvelle année porte à croire que nous avons une réelle influence sur l'avenir mais aussi d'effacer le passé. L'analyse du progrès numérique amène plus loin dans l'idée qu'il y aura toujours une nouveauté de ce qui a déjà été conçu.

Accepter le futur ne serait il pas de respecter encore plus le passé ?


Sources:

DUCHAUVELLE Bruno: "Le Respect des sources, respect des anciens? L'impression de nouveauté?"
Veille et Analyse TICE, [en ligne]. 3 janvier 2014. [consulté le 03/02/2014].
http://www.brunodevauchelle.com/blog/?p=1496   

Optique connectée: veni, googli, vici!

Si vous comptiez investir dans des lunettes connectées, réfléchissez bien. Car vos optiques de haute technologie pourraient devenir rapidement has been...

En 2012, la présentation par Google de Project Glass, des lunettes à réalité augmentée, avait fait sensation, alarmé les techno-sceptiques, enthousiasmé les techno-addicts, s'interroger les entre-deux. Le concept de lunettes à vision augmentée n'était pourtant pas complètement nouveau. En 2001, feu la société Minolta, spécialiste de la photographie, avait déjà créé un prototype de lunettes à projection holographique, qui ne possédaient néanmoins pas le degré d'interaction, ni d'intelligence,  proposé par le produit Google. Le mastodonte américain a sauté le pas en mettant ses Google glass sur le marché dès 2013. L'armada concurrente ne s'est pas faite attendre. Une gamme impressionnante de lunettes intelligentes, parmi lesquelles ORA-S de la société française Optinvent, est venue défier Google sur son terrain. Une belle raison pour la société états-unienne de surenchérir à coups d'innovation afin de se démarquer de ses compétiteurs. Google s'aventure maintenant sur la voie des optiques e-santé.

Les objets connectés liés à la santé ne sont pas nouveaux, et l'éventail est très varié. Et les Google Glass se sont déjà distinguées dans le domaine de la santé, en tant que medium. En effet, un chirurgien américain de l'Université d'Ohio State a permis, en chaussant les optiques intelligentes, de retransmettre en direct à une groupe d'étudiants une opération qu'il pratiquait sur le genou d'un patient.

Cette fois, Google envisage de véritables optiques e-santé, capables de mesurer le taux de sucre dans les larmes des personnes diabétiques. Il s'agit de lentilles intelligentes développées par Babak Parviz, spécialiste iranien des bionanotechnologies. Le produit n'est pas encore au point, mais le géant américain a décidé d'investir dans cette innovation, et le spécialiste officie désormais au sein du Google X Lab. Certaines améliorations doivent encore être apportées au produit avant sa commercialisation. Elles sont notamment dotées de capteurs miniatures de glucose qui se déclenchent en décalage, le taux de glucose des larmes s’élevant avec un délai de plusieurs minutes après l’augmentation dans le sang. On peut supposer que ce n'est qu'une question de temps avant qu'une solution ne soit trouvée à ce problème. Google aura alors largement distancé ses concurrents.

Veni, googli, vici...


Sources:

Antoine Crochet-Damais. 12 alternatives aux Google Glass in Le journal du net [en ligne]. 31 janvier 2014 [consulté le 3 février 2014]
http://www.journaldunet.com/solutions/mobilite/concurrent-des-google-glass/space-glasses.shtml
Audrey Loubens. Lentilles pour diabétiques by Google in Techniques de l'Ingénieur [en ligne]. 24 janvier 2014 [consulté le 3 février 2014]