mardi 26 mai 2009

Le salon i-expo fera le point sur la traduction automatique

Un des thèmes qui sera abordé lors d'un atelier au salon i-expo, le 17-18 juin 2009 à Paris, portera sur les défis de la gestion des langues dans les entreprises mondialisées. Les entreprises se voient de plus en plus confrontées à la nécessité de gérer de multiples langues : communication interne dans les entreprises internationales, veille sur internet pour surveiller les concurrents, commerce électronique pour accroître la visibilité de son offre sur de nouveaux marchés… Le volume des contenus à traduire augment de manière exponentielle.

Au cours des dix dernières années, le marché et les technologies de la traduction ont connu une évolution rapide. Les logiciels dans ce domaine ont conquis leur place sur les salons en INFODOC.

Martine Dejean, Président Directeur Général du Bureau van Dijk Information Management, sera l'animatrice de l'atelier au salon i-expo le 17 juin. Elle traitera la gestion de la qualité dans les services de traduction des organisations internationales tandis que René Prioux, Chef du Service de traduction de OCDE, donnera une introduction sur les systèmes de traduction automatique. Parmi les autres sujets se trouvent les usages de la traduction automatique dans l'environnement professionnel, la production de traductions techniques et la veille multilingue.

Reste à savoir, si les logiciels hyper-sophistiqués sont capables de remplacer le traducteur humain.

lundi 25 mai 2009

Débat public sur les enjeux de l'organisation de l'Information scientifique et technique

A l'initiative de la Chaire d'Ingénierie documentaire du CNAM avec l'appui de plusieurs collègues français, acteurs de l'IST, nous proposons un débat public sur les enjeux de l'organisation de l'Information scientifique et technique aujourd'hui et de sa politique publique nationale d'encadrement :
A l’heure de la e-science, de l’internationalisation de la recherche et de l'enseignement, du déploiement des politiques de l’open access, cet échange vise à débattre avec les acteurs nationaux des enjeux majeurs , des difficultés rencontrées, des projets qu'il conviendrait de mener ensemble.

Le débat s’articulera autour des thématiques suivantes, sans pour autant le limiter :

- Coordination des acteurs nationaux et impulsion des projets : faut-il un JISC français ?

- Architecture distribuée ou centralisée de l’IST aujourd’hui ? conditions ?

- Qualité des services : coordination, non-redondance, complémentarités ?

- Public/privé : partage des rôles et équilibre à trouver

Nous serions ravis que vous nous rejoigniez pour débattre ensemble
le 2 juin de 14h à 17h au CNAM-Paris.
Amphi 1 (G. Planté) , 2 rue Conté, 75003 Paris
Plan: http://www.cnam.fr/adminsite/photo.jsp?ID_PHOTO=1147941706053


Organismes de recherche et d'enseignement supérieur, professionnels de l'information et de l'édition, responsables de services d'IST, de plateformes sont attendus.
Ont déjà, confirmé leur présence: CCSD, Cléo/revues.org, représentants de Persée, de Cairn, des Urfists, Universitaires...

Merci d'envoyer un message pour signaler votre présence à elodie.ozanne@cnam.fr

Ghislaine Chartron

mercredi 20 mai 2009

Critique du livre : “Managing the Crowd: Rethinking Records Management for the Web 2.0 World” de Steve Bailey aux éditions Facet Publishing, 2008

Ce livre est unique en son genre. Il a pour but d’engager les professionnels du Records Management dans des discussions et débats sur le Records de demain. En effet, l’auteur pense que l’approche orthodoxe du Records management a vite atteint les limites de son efficacité.

Les changements de nos organisations, de notre société et de notre culture conduits par ce nouveau paradigme technologique rendront notre façon de manager les Records obsolète.

De puissants et convaincants exemples mettent en évidence les défis et enjeux auxquels nous avons besoin de réfléchir et l’intérêt que nous aurions à travailler différemment grâce au monde du web 2.0. La définition des principes est décrite au chapitre 11, via les « 10 Records Management 2.0 definitions ».

La caractéristique du web 2.0 est une organisation décentralisée où chaque utilisateur gère lui-même ses informations en ligne. Nous travaillons de plus en plus avec des informations issues de ce web. Les outils pour aider les utilisateurs à s'organiser sont indispensables dans ce monde du web 2.0, l’outil Del.icio.us peut être un modèle intéressant pour les records managers. Le défi posé est de savoir comment les records managers faciliteront et autoriseront les utilisateurs dans le monde du 2.0, sachant qu’ils ne peuvent pas être en mesure de gérer l’infinie production d’informations créées.

L’auteur retrouve avec le web 2.0 les questions que se posent tout Records manager, le fossé entre la théorie et la pratique, la définition d’un records, les défis très actuels autour du contrôle, le document cadre, la diversité des formats, la conservation et sa destruction. De ces discussions, il ressort qu’il est nécessaire de passer à un nouveau paradigme pour rester pertinent.

Ce livre sert de tremplin pour la discussion et le débat sur la gestion de records 2.0 à mettre en œuvre, avec la présentation d’un modèle théorique radicalement nouveau où la gestion des records ne dépend plus du records manager, mais de l’exploitation de la sagesse des foules.

Il est recommandé à tous les records managers, gestionnaires de l’information ou de la connaissance, aux étudiants et tous ceux qui travaillent pour le web 2.0.

mardi 19 mai 2009

Apprendre en marchant avec I-Tunes U

A l'instar de quelques 200 universités anglo-saxonnes (en Amérique du Nord, Grande-Bretagne et Irlande), l'Institut Hasso-Plattner (Université de Postdam), l'Université d'Aix-la-Chapelle (RWTH), l'Université Albert-Ludwig de Freiburg et l'Université Ludwig-Maximilian de Munich rendent disponible, via la plate-forme I-Tunes, un certain nombre de leurs contenus scientifiques sur les thèmes des technologies de l'information.

Les contenus sont accessibles gratuitement et il n'est pas nécessaire d'être étudiant dans l'une ou l'autre des universités qui propose cette offre.
Et cela semble marcher! En sept semaines, un cours sur la programmation du nouvel I-phone dispensé à l'université de Stanford, a été téléchargé un millions de fois!
Et le nombre d'universités qui permettent ainsi l'accès à une partie de leur enseignement, est en constante augmentation. L'Université de Montréal se présente comme la première université francophone à se joindre au "réseau éducatif de baladodiffusion". L'Université de Lausanne, quant à elle, propose même - pour les réfractaires à I-Tunes - une solution alternative d'abonnement à des flux RSS, et ainsi la possibilité de récupérer les fichiers médias. En France, les premières à tenter l'expérience sont l'Université Paris Descartes et Nice Sophia Antipolis. Une sélection de cours, conférences et colloques représentatifs des domaines de formation et de recherche de ces deux universités sont ainsi facilement accessibles par des internautes du monde entier. Des sujets très divers allant du droit à la médecine, en passant par la gestion, la communication ou encore l'informatique sont traités.
Ces universités décidant de troquer une partie de leur matière première en échange d'une visibilité mondiale qui doit contribuer à leur réputation.

Présenté comme une nouvelle façon d'apprendre, le "mobile learning" semble donc avoir le vent en poupe. Et l'on vante les mérites de sortir des salles de classes, d'apprendre en marchant...
De tout temps les hommes... et maintenant encore...
Une "nouvelle façon d'apprendre" pas si nouvelle finalement, mais qui offre au plus grand nombre un autre accès aux savoirs et aux connaissances.

L’université Paris Descartes sur iTunes U
le portail iTunes U de l'Université Nice Sophia Antipolis

lundi 18 mai 2009

Mise en ligne d'un nouveau dossier consacré aux licences Creative Common

En termes économiques, la montée en puissance des logiques propriétaires pourrait représenter une tragédie des "anti-communs" où la privatisation excessive des ressources met en péril l'accès à celles-ci et cause leur sous-utilisation. Donc, on voit naître le risque de "transformer le droit d'auteur en un régime de contrôle absolu de l'accès aux œuvres et à leur jouissance".

Creative Commons considère que la créativité se nourrit de l'usage d'œuvres préexistantes mais que la loi et la technique ont créé des barrières à leur accès. La logique de partage et d'accès au contenu opère un glissement d'un système où les "droits sont réservés au nom de la propriété des biens" vers un système où ils le sont "au nom du patrimoine commun et l'accès universel à la connaissance et à la culture". C'est ainsi qu'ils ont mis au point une série des licences gratuites permettant aux auteurs de "d'autoriser largement la réutilisation de leurs œuvres, le partage de celles-ci, ainsi que la création d'œuvres dérivées". La philosophie de Creative Commons permet à la fois d'offrir aux auteurs la possibilité de protéger et en même temps d'encourager certaines utilisations de leurs œuvres. Concrètement, les licences Creatives Commons permettent de façonner une licence sur-mesure.

Creative Commons ne veut pas remplacer le modèle "Tous droits réservés" mais plutôt le compléter. La figure de l'auteur demeure cruciale, et l'obligation de le citer essentiel.

Par rapport au système classique, les licences Creative Commons sont destinées principalement aux auteurs débutants et aux scientifiques créant pour des ABSL ou des ONG, s'inscrivant dans une logique de partage.



Télécharger le dossier Creative Commons. Le meilleur des deux mondes?

http://www.droit-technologie.org/upload/dossier/doc/183-1.pdf

mercredi 13 mai 2009

Le guide "Métiers et emploi en infodoc" d'Archimag

Dans ce guide pratique n°36, Archimag fait le point sur les métiers et les compétences en infodoc, à l'heure du tout numérique et du web 2.0, et en montre les nouvelles perspectives.
Après un état de l'art de la situation actuelle des professionnels (profils, marché de l'emploi...) ce guide, illustré par des retours d'expériences, propose différentes démarches pour:
- faire face au changement et profiter de nouvelles opportunités
- se positionner au sein des organisations
- renforcer ses compétences à travers la formation et l'utilisation des réseaux professionnels
- choisir une formation initiale ou une formation continue.

Parmi les auteurs: Jean-Philippe Accart (Auteur de Le métier de documentaliste, Cercle de la librairie, 2008.), Christophe Deschamps (Outilsfroids.net), Nicolas Moinet (Icomtec) et Martine Sibertin-Blanc (ADBS).

Pour plus d'information (sommaire,extraits d'articles...): Archimag-Guides pratiques


mardi 12 mai 2009

Les usages des bibliothèques universitaires par les étudiants

Le Service Commun de la Documentation (SCD) de l'Université Bordeaux III Michel de Montaigne vient de mettre en ligne le rapport d'une enquête menée auprès des étudiants, entre septembre et décembre 2008, sur les usages des bibliothèques.

Myriam Ville, du SCD de la Bibliothèque Universitaire (BU), nous restitue les résultats de cette enquête réalisée au sein la bibliothèque universitaire principale, dans les bibliothèques des Unités de Formation et de Recherche (UFR) et dans les centres de recherche du campus.

Les méthodes d'enquêtes utilisées sont différentes : à la fois qualitatives (observations des usages dans les différentes bibliothèques, entretiens semi-directifs en face à face) et quantitatives (questionnaire en ligne ayant généré 1338 réponses, soit un peu de plus de 9% des étudiants).

Premier constat : sur la totalité des personnes interrogées, 79.6% sont des femmes, ce qui s'explique à la fois par une caractéristique de la population de cette université, et par le fait que les femmes sont traditionnellement plus nombreuses que les hommes à fréquenter les bibliothèques.

La bibliothèque la plus fréquentée du campus est la "Grande BU" de lettres, mais les étudiants sont des "utilisateurs nomades" qui ne rechignent pas à aller découvrir d'autres bibliothèques ou centres de documentation plus spécialisés et moins fréquentés.

Les trois causes principales de fréquentation des bibliothèques par les étudiants sont, par ordre d'importance :
- la consultation des documents sur place
- l'emprunt de documents
- la possibilité de travailler au calme sur leurs propres documents


Le reste de l'enquête se penche sur l'analyse de comportements comme, par exemple, l'attachement au support papier, les langues étrangères lues, la connaissance des ressources des bibliothèques, les méthodes de recherche documentaire utilisées, la perception et l'image de la bibliothèque ainsi que les relations avec le personnel, et enfin, les idées de chacun pour une bibliothèque idéale.

Par cette étude, très claire et détaillée, Myriam Ville nous restitue un exemple de la vie des bibliothèques sur un campus : les extraits de dialogues avec les étudiants sont particulièrement intéressants. Les observations et conclusions de cette enquête permettent à la fois une analyse de l'utilisation des bibliothèques par les étudiants et des besoins documentaires exprimés; et ainsi, un réajustement des politiques documentaires des BU.

Pour accéder au rapport complet de cette enquête sur les usages des bibliothèques chez les étudiants de l'Université Bordeaux III, cliquez ICI.

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Pour plus d'informations et une vision plus nationale, une Enquête Statistique Générale auprès des Bibliothèques Universitaires (ESGBU) est réalisée tous les ans.

Les données récoltées lors de cette enquête concernent :
- les locaux, le budget, le personnel,
- les acquisitions de documentation, les abonnements, les dépenses documentaires,
- les collections, sur tous supports
- l'informatisation et le système d'information documentaire
- les CADIST (Centres d'Acquisition et de Diffusion de l'Information Scientifique et Technique)
- les services rendus (prêt, ouverture, formation, public)
- les centres de ressources documentaires associés

Pour consulter les résultats des ESGBU, consulter le site de l'Application Statistique Interactive des Bibliothèques Universitaires > ASIBU


lundi 11 mai 2009

Prohibition.

Publié le 5 mai 2009.
La Société des Réalisateurs de Films (SRF) et le Syndicat Français de la Critique de cinéma (SFCC) ont dénoncé, dans un communiqué de presse du 20 avril dernier, la violation du droit au respect de l'oeuvre de Jacques Tati commise par Métrobus, la régie publicitaire de la RATP.
(source : http://www.2lr.fr - )

La SFR et le SFCC n'ont pas été les seuls à réagir, outre de nombreux articles et commentaires dans la presse et les médias, l'observatoire de la liberté de création de la ligue des Droits de l'Homme publie, quant à elle, le 21 avril un communiqué annonçant le lancement d'une pétition pour dénoncer l'usage abusif fait par la régie publicitaire des textes du code de la santé publique concernant la publicité ou la propagande en faveur du tabac.
L'affiche annonçant l'exposition " Deux temps, trois mouvements" consacrée à l'univers et à l'œuvre de Jacques Tati à la Cinémathèque française a, en effet, été retoquée par les services juridiques de Métrobus au motif qu'elle risquait de contrevenir aux disposition de la loi Evin.

Sur le "blog Dalloz", Pascal Mbongo (professeur à l'Université de Poitier, secrétaire général de l'Association Française de Droit des Médias et de la Culture) fait le point sur les textes législatifs rapportés à deux images incriminées : J.Tati et sa pipe(avril 2009), JP Sartre (2005, affiche d'exposition à la BNF).
Deux interprétations de la loi s'affrontent :
- celle, défendue par Métrobus et en 2005 par les juristes consultés par la BNF, qui considère que la prohibition de la propagande et de la publicité pour le tabac interdit toute exposition du public à la vue de tabac et de cigarette,
- celle qui considère que le législateur a voulu interdire la représentation sous en jour favorable en vue de l'incitation.
A cette dernière considération s'ajoute, par l'interprétation de différents arrêts (cour de cassation, cour européenne de droit de l'homme), le fait que les pouvoirs publics ne peuvent restreindre la liberté d'expression que dans la mesure où la connaissance historique, le témoignage historique, la liberté de création littéraire ou artistique sont respectés.

Il semble donc que l'argument du risque juridique soit peu fondé et que l'application d'une règle à la lettre conduise à des pratiques qui attentent à l'intégrité des œuvres, à l'image des personnes.
C'est le cas quand on efface la cigarette de la main de Sartre : on modifie la représentation de l'homme, on modifie la création du photographe.
Dans le cas de Tati : on modifie la représentation de l'homme, on tronque le photogramme, on dénature l'œuvre, on provoque la création d'une seconde image à l'exposition, dont la seule raison d'être est une interprétation du texte législatif. Dans les deux cas on brouille la connaissance que le public a des personnes et des œuvres.






dimanche 10 mai 2009

Les jeunes et la recherche d’information

L’étude intitulée "Information behaviour of the researcher of the future", commanditée par la British Library et le JICS (Joint Information System Committee), analyse la façon dont les jeunes actuellement scolarisés accèderont aux ressources électroniques dans les 5 ou 10 ans à venir. Elle préconise également quelques pistes afin de permettre aux bibliothèques et aux centres de documentation d’anticiper ces comportements émergents.

La "Google Génération", née après 1993, n’a pas connu le monde sans Internet, contrairement à ses aînés, qui ont construit leurs connaissances par les livres et dans les bibliothèques. Si beaucoup de choses ont été dites sur les aptitudes des enfants qui utilisent les ressources électroniques, aucune étude n’a prouvé que les jeunes soient experts en recherche d’information. Ils présentent au contraire des lacunes : ils cernent mal leur besoin en information, maîtrisent trop peu le vocabulaire pour utiliser des synonymes, ne savent pas passer du langage naturel à l’élaboration de requêtes. Les ressources offertes par les bibliothèques ne leur paraissent pas suffisamment intuitives et ils préfèrent utiliser Google ou Yahoo pour leurs recherches scolaires.
Mais la fiabilité de l'information trouvée sur Internet est trop peu évaluée et les jeunes ne disposent ni d’une "carte mentale" d’Internet, ni d'une bonne connaissance des outils de recherche.
De plus en plus de personnes de tout âge utilisent Internet et les technologies web 2.0 ; les jeunes, premiers adeptes, ont été rattrapés par les utilisateurs plus âgés. Aucune étude n’ayant révélé un comportement fondamentalement différent entre les jeunes et leurs aînés, on peut donc dire que nous faisons tous partie de la "Google Génération". Pourtant, la littérature surestime l’impact des nouvelles technologies sur les jeunes et le sous-estime pour les générations plus âgées.

La dextérité des jeunes sur Internet ne se traduisant pas dans de meilleures aptitudes à la recherche d'information, les études mettent en cause la capacité de l’école et du collège à développer ces compétences pour les adapter aux exigences de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elles devraient pourtant être développées dès l’école.

Quelles sont les tendances pour le futur ?
Vers 2017, de nombreuses activités passeront par Internet qui sera complètement intégré à la majorité des foyers. Les services seront plus personnalisés, plus mobiles, plus intuitifs. Dans cette culture web globalisée, les services de la bibliothèque n’auront plus le même sens.
La montée du livre électronique, la multiplication des contenus, la publication à la demande pour des destinataires de niche, la numérisation de masse vont permettre un accès plus facile aux documents et aux archives. Les bibliothèques doivent anticiper le moment où la majorité des travaux universitaires seront disponibles à tout un chacun depuis son ordinateur personnel.

En effet, beaucoup d’utilisateurs produisent maintenant leur propre contenu sous la forme d’email, de blogs, de wikis, de sites… Dans le domaine universitaire, la multiplication des prépublications, la diffusion de travaux par de nouveaux canaux, la collaboration en ligne, l’apparition et la disparition rapide de contenus posent la question du suivi des différentes versions et de la préservation des travaux.

Comment tirer partie des nouveaux outils interactifs en ligne tout en préservant l’intégrité des travaux universitaires ?
Dès 2013, pour les élèves de premier cycle universitaire, de nouvelles activités pourraient se développer autour de grandes bibliothèques de recherche : par exemple la publication en temps réel ou le partage de données expérimentales sur Internet.

Les bibliothèques de recherche doivent comprendre le comportement des étudiants virtuels d’aujourd’hui, qui ne regardent que quelques pages d’un site, ne s’attardent pas à lire réellement... C’est peut-être le signe de l’émergence d’une forme de lecture en ligne totalement nouvelle, basée sur l’écrémage des titres, des pages de sommaire et des résumés.
De plus, les bibliothèques doivent abandonner tout espoir d’être le seul fournisseur d’information et accepter qu’une partie importante de leur contenu ne soit pas ou peu utilisé, ou bien qu’il serve uniquement pour rebondir vers d'autres sources.

Il faut donc inverser le processus de désintermédiation : comment vendre le rôle clé de la bibliothèque comme source d’information fiable et qui fait autorité ? Les bibliothèques sont handicapées par un manque d’identification alors que les éditeurs sont plus à même d’avoir une « marque de fabrique » claire. Un partenariat stratégique pourrait être envisagé.

Pour s’adapter aux nouveaux comportements de leurs usagers, cette étude propose aux professionnels de l’information plusieurs pistes de réflexion :
• simplifier les portails, mettre en place des interfaces de plus en plus standard et faciles à utiliser pour mettre en valeur la richesse du contenu de leurs établissements
• rendre leur fonds visible depuis le web, notamment au moyen des moteurs de recherche, les plus en pointe car disposant de larges moyens en R&D
• introduire des outils d'observation puissants pour suivre les pratiques des utilisateurs et instaurer des moyens d’évaluation de leur activité
• introduire une culture de résultat parmi les bibliothécaires et passer d’une orientation contenu à une perspective utilisateur
• former les jeunes dès l’enfance à la recherche d’information

Le futur commence aujourd’hui : les bibliothèques et centres de documentation doivent anticiper pour répondre au passage du physique au virtuel et s’adapter aux nouveaux comportements en recherche d’information de leurs utilisateurs. Pour les professionnels de l’information, cette réflexion constitue une opportunité de prendre toute leur place dans l’évolution en cours.

Intégralité de l'étude "Information behaviour of the researcher of the future"

Couperin et les e-books

Pour répondre à la nouvelle donne documentaire provoquée par l'impact du coût de l'édition électronique, le consortium Couperin propose depuis dix ans maintenant une mutualisation des compétences et de la réflexion pour aider les centres de documentation universitaires ou scientifiques membres dans leurs négociations auprès des acteurs de l'édition numérique.

Depuis avril dernier, le site internet de l'association propose des outils destinés à aider les acheteurs Couperin dans leurs négociations avec les éditeurs de livres électroniques. La CeB (cellule e-book) publie ainsi un guide des bonnes pratiques de l'éditeur destiné à promouvoir une offre idéale : les 'Dix commandements de l'éditeur d'e-books'.

Certaines propositions reprennent celles que l'on peut souhaiter voir appliquer également dans l'édition électronique, comme la stabilité des url pour assurer la facilité d'accès au contenu et l'archivage pérenne, l'adaptabilité de l'offre qui n'impose pas l'achat de collections complètes non conformes à la politique documentaire du SCD, ou encore la publication d'éditions récentes.

Les propositions qui concernent les services centrés sur l'usager sont destinées à provoquer chez les éditeurs d'e-books une réflexion sur ce nouveau produit qui se doit d'être plus que le simple passage sur support électronique d'un document papier : la possibilité de lecture de plusieurs livres en même temps ; la possibilité d'annotation ; la présence d'un moteur de recherche performant permettant de rechercher dans l'intégralité du contenu ; l'indexation fine des documents favorisant le rebond entre ouvrages du même auteur, ou sur le même thème ; ou encore la synthèse vocale et l'accessibilité aux malvoyants pour le grand nombre possible de textes et la version audio des textes littéraires.

A ce guide des bonnes pratiques s'ajoutent d'autres documents produits par la CeB comme par exemple la boîte à outils pour les négociateurs, ou encore une intéressante typologie comparative de trois grands types de plate-formes e-books.

Au-delà de leur aspect pratique, ces documents sont une véritable mine d'informations intéressantes sur l'état du marché actuel en matière d'e-book, à connaître absolument.


mardi 5 mai 2009

Salon des Solutions Intranet et Travail Collaboratif, édition 2009

La 4ème édition du salon Solutions Intranet et Travail Collaboratif se tiendra les 12 et 13 mai 2009 au CNIT Paris- La Défense.
Dédié aux Grands Comptes, PME-PMI, Collectivités et Administrations, ce salon est le rendez-vous des acteurs majeurs en solutions Intranet, solutions de collaboration et de communication.
Aujourdhui, l'intégration d'outils 2.0 au sein d'un Intranet permet de nouvelles formes de travail plus collaboratives et participatives. De plus, l'émergence de ces nouvelles formes de travail collaboratives telles que les médias sociaux , les blogs, les wikis offrent de nouvelles perspectives de développement au marché de l'Intranet. Les bénéfices de ces usages et de ces technologies ne sont donc plus à démontrer!

De nombreuses solutions seront présentées lors de ce salon, elles concerneront notamment :

  • Les portails
  • La gestion de contenu (outils CMS, ECM...)
  • La gestion documentaire/ GED
  • L'Open Source
  • Les Outils et services du web 2.0 : blogs, wiki, chat réseaux sociaux, mashups...etc
  • Le Knowledge Management
  • Les interfaces riches:RIA
  • La Gestion de projet
  • l'Intranet
  • l'Extranet
  • l'Annuaire partagé
  • ...

Un programme de 7 tables rondes et des ateliers se dérouleront en parallèle de l’exposition, animés par des journalistes et des professionnels.
Ils permettront à différents experts de débattre des sujets ciblés tels que :
"Open Source et Intranet

Comment mettre en place un Intranet open source ? Intégration de briques, Migration"
ou :

"Portail collaboratif, travail collaboratif, espaces collaboratifs : L’intranet pour faciliter le travail, les échanges, et favoriser le partage des connaissances"
.
Ces échanges auront pour objectif d’apporter un éclairage concret et technique aux auditeurs sur des problématiques métier.



Si vous souhaitez actualiser vos connaissances sur les outils et les applications Intranet utiles pour l'entreprise, ce salon est l'évènement à ne pas manquer!

Toutes les modalités d'inscription, le détail des programmes et la liste des exposants sont disponibles sur le site dédié.

Interprétation des images : Google investit

Détectée sur le blog d'Abondance, la nouvelle est une petite révolution : Pixazza, société créée par deux anciens dirigeants de Netscape, travaille sur l'intégration de liens publicitaires dans des images de sites Internet, donnant ainsi des informations rédigées en toutes lettres (et en chiffres !) sur les vêtements portés par les satrs photographiées. et Google a décéidé d'investir dans le projet, avec deux autres partenaires, afin d'élargir l'offre publicitaire de Google Adsense.
Au-delà de la visée publicitaire et financière du projet, c'est le signe que la reconnaissance et l'interprétation de formes appliquées à l'image progressent à grands pas. Si les logiciels de photothèque professionnels intègrent déjà des fonctions de recherche d'images par similarité, elles se limitent encore à la reconnaissance de chromie (couleurs typique d'un coucher de soleil, forme rouge sur un fond bleu...) ou de grandes masses ayant plus ou moins le même encombrement en pixels sur l'image.

Celles appliquées aux caractères d'imprimerie scannés est largement utilisée dans les applications bureautiques les plus banales, l'interprétation des manuscrits trouve ses applications dans des travaux universitaires, et les PDA les plus récents intègrent des logiciels de reconnaissance du son.

Reste à savoir si les internautes apprécieront l’apparition d’une multitude de petites étiquettes jaunes sur les photographies contenues dans les sites web. Et s’il sera un jour possible de se passer de mot pour indexer et retrouver des images...

Et si on étudiait la ville dans ses réseaux sociaux de communication ?

Rattaché à l’Université Paris 8, le laboratoire Paragraphe ouvre un champ d’études à l’intersection de la psychologie, de l’informatique et de la science de l’information et de la communication (SIC). Composé de plusieurs groupes de travail d’orientations différentes, il déploie ses aires de recherche autour des termes relativement neufs tels que transdisciplinarité, ubiquité, hypermédiations, ethnométhodologie, sans oublier de se référer aussi à la création artistique exploitant de nouvelles technologies.

Parmi ses nombreuses activités, on compte par exemple l’organisation d’un colloque international intitulé "HyperUrbain" (en collaboration avec Paris 1 et la FING). La deuxième édition se tiendra cette année les 3 et 4 juin à la Cité des sciences et de l’industrie, en vue de mutualiser des réflexions autour de la ville dans sa dimension sociale qui s’observe au travers des usages des technologies d’information et de communication, proposant ainsi un lieu de rencontre entre les SIC et les sciences humaines et sociales (SHS).

Pour connaître plus concrètement ce qui est de la transdisciplinarité de ce laboratoire, je consulte un article récemment entré dans ArchivSIC, d’un de ses membres (RIEDER Bernhard. Etudier les réseaux comme phénomènes hétérogènes : quelle place pour la "nouvelle science des réseaux" en science humaines et sociales ? sic_00379526).

Bernhard Rieder y réexamine les notions de "réseau" traditionnellement utilisées dans les SHS. D’une part cela désigne selon lui une structure des électroniques et de nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et d’autre part le terme s’applique à l’analyse des réseaux sociaux fortement liée à la sociologie. S’agissant de la NTIC, le réseau représente une morphologie particulière, caractérisée par la flexibilité, la malléabilité ou la multi-directionnalité qui s’oppose au schéma hiérarchique et ordonné. Dans l’analyse de réseaux sociaux, il propose avant tout une méthodologie de formalisation de modèle portant sur les unités sociales, décrites au travers des liaisons entre des individus plutôt que de leurs propriétés.

La notion de réseau dans les NTIC, se référant aux aspects techniques ou au moins métaphoriques, n’aurait pas beaucoup inspiré l’analyse sociologique, bien que celle-ci ait été marquée plutôt par l’apport des mathématiques, notamment par la théorie des graphes permettant de visualiser et de calculer la densité et l’état de connexion. Rieder montre alors un tournant méthodologique important introduit par une branche des mathématiques appliquées, élaborée dans les années 1990 autour des découvertes de "petit monde" (un faible nombre de connections aléatoires suffisent pour modéliser un réseau régulier) ou de "power law" (la majorité des nœuds affichant un degré relativement bas alors qu’un nombre restreint des nœuds assemble un nombre très élevé des connections), et qui se résume enfin dans ce qu’on appelle la "nouvelle science des réseaux"(NSR). Le courant récent de ces études ont induit aussi des concepts variés, entre autres l’"attachement préférentiel", constatant que « les riches deviennent plus riches », que les nœud les plus connectés gagnent encore plus de connections.

L’auteur accentue le fait que cette NSR propose des méthodes inductives de modélisation sans présupposer des liens sociaux concrets comme objet d’analyse. D’où la possibilité d’extrapolation de ces observations sur le plan macro dans l’analyse de phénomènes sociaux ou de compositions sociales.

Comme on imagine bien, l’apport de la NSR serait bien efficace pour la SIC, si l’on voulait analyser des phénomènes socio-culturels de réseautage sur le web ou le système de page ranking.

Tel est un exemple de la réflexion transdisciplinaire, celle-ci demanderait la réactualisation coordonnée des connaissances hétérogènes, y compris l’empirique du quotidien, n’est-ce pas ?

dimanche 3 mai 2009

L’ADBS et le droit de l’information

L’interface du site Web de l’ADBS consacrée au droit de l’information, est mise en place pour attirer l’attention des professionnels de l’information-documentation sur l’essentiel de l’actualité juridique.

Pour Michèle Battisti, gestionnaire de cette interface, interrogée lors de son intervention « Reprographie, Panoramas de presse sur support papier et électronique, Droit et ressources numériques » à l’INTD, le 27 avril 2009, elle a pour objectif de présenter toutes les questions d'ordre juridique susceptibles d’avoir un impact pour ces professionnels.

Un service d’abonnement à deux fils RSS y est proposé. Le premier fait le point sur l'actualité juridique, le second retrace les actions menées au sein de l’association, notamment le lobbying mené par la Commission droit de l’information de l’ADBS dans le cadre de l'Interassociation Archives-Bibliothèques-Documentation (IABD). On y présente aussi les publications éditées par l’ADBS sur divers thèmes liés au doit et les journées d’étude qu’elle organise sur ces questions.

La commission est chargée de faire le point sur les questions juridiques et de faire des propositions aux instances politiques de l’association. Elle se réunit quatre fois par an pour définir la liste des actions à mener.

Les réflexions et discussions issues de la commission alimentent plusieurs documents élaborés par l’ADBS dont la lettre électronique Actualités du droit de l'information (ADI). Cette lettre, réservée aux adhérents pendant douze mois, est proposée ensuite en libre accès.

En mars 2000, date du premier numéro, ADI était une lettre de quatre pages, proposée sur support papier, comme le souligne Jean-Michel Rauzier, responsable des éditions ADBS (ADI, n°100, mars 2009). La version électronique, mise en place en 2004, a évolué pour devenir une newsletter entièrement en hypertexte.
Yvonne Affoum-Bertrand