jeudi 18 juin 2009

Etes-vous un crack du BlackBerry ?

Si pour certains ce mot anglais évoque le fruit (la mûre), pour d'autres il revêt une toute autre signification. C'est en effet le nom donné aux smartphones de la firme canadienne Research In Motion (RIM), mobiles intelligents qui combinent les fonctionnalités d'un téléphone (appels, SMS) avec celle d'un asssistant personnel électronique (mails, installation de nouveaux programmes). Ces terminaux existent depuis une dizaine d'années et ont  rencontré un succès jamais démenti depuis auprès des entreprises, permettant à leurs collaborateurs de rester connectés à leur espace de travail tout en étant en déplacement.

Comment me direz-vous ? Et bien en proposant un certain nombre de services compatibles avec les besoins d'une société (encryptages des données, synchronisation avec les serveurs) notamment le push mail qui permet de recevoir ses courriers électroniques en temps réel à partir d'un ou de plusieurs comptes. Une possibilité si développée qu'elle en est devenue une véritable addiction pour de nombreux utilisateurs. Elle est en effet communément désignée par le doux nom de Crackberry, en référence à la drogue dure.

Des experts s'accordent pour dire que les plus atteints pourraient nécessiter des traitements comparables à ceux utilisés pour le sevrage contre le tabac ou l'alcool. La situation est telle que des complexes hôteliers peuvent imposer le dépôt du BlackBerry dans une consigne spécialement prévue à cet effet, afin de permettre aux plus accros de passer leurs vacances sans être constamment rivés à leur écran comme s'ils se trouvaient à leur bureau.

Il s'agit avant tout de savoir définir ses priorités en adoptant une certaine discipline. Mais si la volonté vous fait défaut, que vous manipulez votre terminal à tout de bout de champ (i.e. consultation des mails de jour comme de nuit) et/ou que votre vie sociale s'en ressent, vous avez toutes les clés en main pour trouver une solution.

mercredi 17 juin 2009

Faut-il autoriser les bacheliers à utiliser Internet pendant leurs examens ?

Telle est la question posée dans un article d’Internet Actu.net du 29 mai dernier. L’expérience est tentée au Danemark où, pour la première fois, les lycéens sont autorisés à accéder au Net pendant leurs examens.
L'argument avancé en faveur de cette mesure est le suivant : désormais, les lycéens collectent l’essentiel de l’information grâce aux ordinateurs. Dès lors, pourquoi leur demander de mémoriser des informations qu’ils retrouvent facilement sur le Net ?
Pour éviter les triches, l’utilisation des messageries instantanée et des traducteurs est interdite.

A travers cette expérimentation, l’objectif du Danemark est de s’adapter à la réalité quotidienne des lycéens, pour qui l’usage d’Internet fait partie intégrante de leur vie.
Il s’agit non plus de leur demander de restituer des données qu’ils auraient mémorisées « bêtement » mais d’évaluer leurs capacités d’analyse et de synthèse.

Beaucoup, comparent l’expérimentation danoise à l’époque où l’autorisation d’utiliser les calculatrices lors des examens avait été accordée, entraînant, par là même, une modification des épreuves (abandon du calcul mental au profit de la capacité à bâtir un raisonnement).

Toutefois, si cette expérimentation devait être généralisée, il serait nécessaire d’apprendre aux lycéens à décrypter le Net c'est-à-dire à rechercher et à sélectionner des informations pertinentes, choses qui ne sont pas enseignées pour le moment à l’école.

mardi 16 juin 2009

Les 10e Rencontres mondiales du Logiciel Libre se tiendront à Nantes du 7 au 11 juillet 2009

Intitulées « Nantes 2009 : Rendez-vous Libres !  », les 10e Rencontres mondiales du Logiciel Libre, qui doivent se tenir à Nantes du 7 au 11 juillet, se donnent pour thème central “la migration et la conduite du changement vers l’utilisation de logiciels libres”.

Il s’agit, depuis la première édition initiée en juillet 2000 par l’association bordelaise des utilisateurs de logiciels libres (ABUL), d’encourager chacun, tant pour des applications professionnelles que personnelles, à l’usage de ces logiciels dont la licence dite libre donne le droit, sans contrepartie, d'utiliser, d'étudier, de modifier, de dupliquer, et de diffuser (donner et vendre) le dit logiciel ainsi déterminé par la Free Software Foundation.

Venus des cinq continents, experts, passionnés pour ne pas dire militants, novices, professionnels et “simples curieux” sont invités à échanger, apprendre, découvrir et faire découvrir “cet univers qui s’étend bien au-delà de l’informatique”.

Pendant 5 jours, les tables rondes techniques sont pour les spécialistes l'occasion d'échanger sur leurs projets, tandis que l'organisation de cycles de conférences « grand public » et d'ateliers pratiques permet à tous de découvrir les logiciels libres et de dialoguer avec les auteurs et utilisateurs des logiciels.

La densité des thèmes abordés (“Internet, communication, migration”, “Accessibilité et handicap“, “Santé“, “Logiciels et ressources libres pour la recherche scientifique”, “Systèmes et sécurité“, “Systèmes embarqués et Matériel Libre”, “Développement“) invite à préparer minutieusement son programme, bien qu’il ne soit pas interdit de flâner dans le “Village des associations” ou de se laisser guider par les “minis concerts de musique sous licence de libre diffusion”, proposés pour la première fois dans le cadre du nouveau cycle Culture et Art Libre.

Porté cette année par Linux Nantes avec le soutien actif d’une vingtaine d’associations d’utilisateurs de Logiciels Libres de la région, cet évènement est subventionné par de nombreux mécènes et partenaires institutionnels locaux (Université de Nantes, Région Pays de la Loire, Nantes Métropole …), qui assurent des prestations d'accueil des conférences et un accès totalement … libre et gratuit à ces 10e Rencontres mondiales du logiciel libre.

N’hésitez pas à proposer votre contribution, le programme est en cours de constitution et vous pouvez suivre son évolution au quotidien en vous inscrivant à la liste de diffusion ou grâce au flux rss du site.

Alors si vous ne saviez pas où passer vos vacances, c’est tout vu, à Nantes … en toute liberté!

Le site des 10e Rencontres mondiales du Logiciel Libre
http://2009.rmll.info/

Le programme
http://2009.rmll.info/-Programmes-.html

dimanche 14 juin 2009

Le papier contre l’électronique

Lit-on de la même manière sur un support de papier et sur un support électronique ?
S'appuyant sur des articles d'experts, Hubert Guillaud, auteur du dossier “Le papier contre l’électronique” paru sur InternetActu.net, apporte des éléments de réflexion pour répondre à cette question.
L'électronique modifie nos références culturelles et transforme la manière dont on lit. Les livres ont longtemps été considérés comme le vecteur privilégié de la connaissance mais d'autres médias peuvent remplir la même fonction. Les lectures se multiplient et se diversifient : mails, blogs, twitts s'ajoutent ou remplacent livres, journaux, courriers.
Les experts abordent la question de ce qu’apporte chaque mode de lecture au cerveau humain. Le livre procure aux lecteurs des instants de réflexion où leurs pensées, au-delà de l'écrit, peuvent atteindre de nouveaux niveaux de compréhension. Les lecteurs de livres électroniques ont tendance à "picorer", à rechercher l'information dont ils ont besoin plutôt que de lire l’intégralité d'un texte. Mais la dimension associative peut également être favorisée dans un document numérique par les liens hypertexte qui amènent directement le lecteur au cœur d'une association.
Selon les chercheurs, les deux supports stimulent différemment notre intelligence : la recherche sur l’Internet stimule davantage que la lecture traditionnelle des secteurs liés à la prise de décision et au raisonnement complexe.
De nouvelles manières de lire apparaissent : les formes courtes sont privilégiées, non pas à cause de la technologie, mais uniquement à cause d’un manque de volonté personnelle.
La question qui se pose est de savoir quel est l’impact du média sur notre capacité de concentration. Plus que le support, les études montrent que ce sont le réseau et les outils numériques qui permettent des distractions et font parfois perdre de vue l'objectif final.
Le numérique favorise de “nouvelles manières” de lire, des usages différents selon les types de contenus. L'auteur ne veut pas y voir une régression, mais bien le développement d’un autre mode de lecture.
La dernière question abordée concerne les effets de la lecture en ligne sur nos capacités de lecture. En réalité, les pratiques de lecture deviennent difficiles à mesurer. Si les étudiants développent de nouvelles capacités de lecture sur l’Internet, comme le pensent certains observateurs, ces capacités ne sont pas encore évaluées par le système scolaire. La lecture n'est plus une activité isolée, mais elle s’inscrit désormais dans un ensemble d’activités dont elle reste une des articulations.

Le dossier “Le papier contre l’électronique” :
1) Nouveau support, nouvelle culture
2) Lequel nous rend plus intelligent ?
3) Vers de nouvelles manières de lire
4) Qu’est-ce que lire ?

samedi 13 juin 2009

Propositions communes de Couperin, l'ADBU et l'Aura pour une politique nationale de l'Information scientifique commune

Le consortium Couperin (qui regroupe plus de 200 établissements d'enseignement supérieur et de recherche), l'Adbu - Association des directeurs et des personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation- et l'Aura - Association du réseau des établissements utilisateurs de l'Abes- s'associent afin de formuler des propositions communes pour l'information scientifique et technique (IST) en France.

L'accès à l'IST "constitue aujourd'hui un enjeu stratégique pour la recherche", mais "les moyens financiers manquent" de même que la coordination entre les différents acteurs concernés.

L'association Couperin, l'ADBU et l'Aura proposent de développer des licences nationales en partant du constat suivant :
-l'essentiel des abonnements est maintenant disponible en version électronique (avec un surcoût non négligeable par rapport à la version papier) ; d'autre part, s'il y a interruption de l'abonnement, l'accès aux archives n'est plus garanti.
- les accords avec les éditeurs reposent " sur un dispositif qui oblige les établissements à maintenir le chiffre d'affaire annuel des fournisseurs et à subir une augmentation de coûts supérieure à l'inflation"
- "progressivement les établissements perdent la maitrise de leur politique documentaire".

Les licences nationales permettraient l'accès aux ressources de manière pérenne à tous les établissements qu'ils soient grands ou petits et ceci dans de multiples disciplines.
Elles nécessitent, pour chaque produit à acquérir, le recours à un opérateur unique.

Cette mutualisation des achats s'adosserait à la politique des établissements et permettrait ainsi une "optimisation des politiques publiques".

Cette nouvelle politique publique nationale implique d'augmenter considérablement les moyens financiers : ainsi, il faudrait doubler les montants actuels pour atteindre le même niveau de dépense que l'Allemagne, l'Angleterre ou l'Espagne !

Au delà des moyens financiers, pour Couperin, l'Adbu et l'Aura, une politique nationale de l'IST nécessite le recours aux nouveaux modèles de publication scientifique, afin de réduire le poids des éditeurs commerciaux. Ils proposent :
- de "subordonner l'octroi des subventions de l'ANR [Agence nationale de recherche] au dépôt obligatoire des articles scientifiques dans des archives ouvertes.
- de développer les revues en libre accès et les revues non-commerciales payantes.

Le document commun est disponible sur le site du Consortium Couperin

jeudi 11 juin 2009

L'Etat, les auteurs et le Web 2.0

Un article très documenté vient de paraître dans le numéro 102 de la revue Terminal consacrée aux technologies de l'information au sein des sociétés. Quelles réponses adopter (et adaptées) quand la numérisation galopante des outils et des contenus remet non seulement en cause les schémas de production mais également les modèles de consommation établis ?

L'auteur, Arnaud LUCIEN, relève que la question de la rémunération des auteurs se trouve au centre de la problématique du web 2.0. Le développement des communautés, l'accès et le partage rapide de l'information sans frontière favorise ce qu'il nomme l'immatérialité de la propriété intellectuelle. En cela, l'Etat a tenté et tente toujours de répondre à un problème qui semble insoluble.

Le modèle habituel de rémunération dit mécanique existe depuis la Révolution Française et repose sur la rémunération proportionnelle de l'auteur en fonction des dividendes que ses oeuvres lui rapporte. Or, l'avènement du peer to peer (échange de fichiers via les réseaux virtuels) est venu bouleverser la donne : après que plusieurs cours de justice ont reconnu le caractère licite du téléchargement pour copie privée et après la recherche d'un consensus jamais trouvé (avec les éditeurs notamment), l'Assemblée Nartionale a adopté en 2006 la Loi DADVSI (Droit d'Auteurs et Droits d'Auteurs Voisins dans la Société d'Information) qui prévoit, entre autres, amendes et prison pour toute personne éditant, diffusant, facilitant la diffusion d'un logiciel ou favorisant la mise à disposition auprès du public d'œuvres au contenu protégé. Le gouvernement actuel a souhaité aller plus loin en promulguant l'HADOPI (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet) qui instaure la riposte graduée et la responsabilité du fournisseur d'accès, pour le résultat que l'on connaît.

Si de nombreux sites sont encore hors-la-loi, certains ont déjà trouvé des accords avec les majors (musique, cinéma) en présentant une offre légale mais contractuelle. Les ayants droits sont en effet rémunérés en fonction des écoutes et des téléchargements. Le streaming, qui vise à diffuser du contenu par flux via le Net, est aussi une solution alternative. Cependant, et c'est là que la réflexion de l'auteur prend tout son sens, cette légalité fait le jeu de la publicité contextuelle qui sert à pérenniser les nouveaux modèles économiques : qu'il s'agisse de protéger une œuvre ou de cerner le comportement des internautes, les données personnelles collectées pose le problème des libertés fondamentales.

mercredi 10 juin 2009

La bibliothèque numérique Medic@

Présentation
La bibliothèque Medic@ a été lancée à l’automne 2000. Il s’agit d’un projet de numérisation patrimoniale et d’édition scientifique mené par le Service d’histoire de la médecine de la bibliothèque interuniversitaire de médecine (BIUM) qui vient compléter les autres produits développés par le Service à savoir la banque d’image, la base biobibliographique des médecins, les expositions virtuelles, les renseignements à distance.

Cette bibliothèque propose sous format électronique accessible gratuitement en ligne, des documents anciens appartenant pour la plupart au fonds de la bibliothèque (5 449 documents à ce jour). Vous y trouverez des monographies, des thèses, des articles, des périodiques, des manuscrits.


Les objectifs

Ils sont multiples. Il s’agit principalement de proposer sur le web des ressources électroniques relatives à l’histoire de la médecine et de l’odontologie, desservir de nouveaux publics, valoriser des collections anciennes, créer un portail francophone sur le web qui viendrait compléter les sites existants qui, pour l’essentiel, sont anglophones.


Les publics cibles

Ce sont les chercheurs, les amateurs intéressés par l’histoire de la santé et de l’odontologie, le grand public et le public scolaire.


Les principales thématiques

Ce sont la médecine et l’odontologie, les sujets pluridisciplinaires étant recherchés également.


La nature des documents numérisés

Tous les types de documents sont concernés (monographies, revues, articles, thèses, rapports…). Ce sont pour la plupart des documents tombés dans le domaine public.

Sont retenus des documents qui forment des ensembles cohérents sur une thématique précise afin de constituer un corpus. Beaucoup sont en français mais des documents en langues étrangères peuvent être sélectionnés dès lors qu’ils paraissent utiles à la constitution de corpus.


La collection

Medic@ est structurée en séries, subdivisées en dossiers.

- Le corpus des médecins de l’Antiquité (éditions majeures des auteurs anciens possédées par la BIUM)

- La série Médecine du Moyen-âge (ouvrages écrits à l’époque médiévale)

- La série Médecins et savants (dossiers sur les œuvres de personnalités remarquables)

- La série Epidémies, maux et maladies (dossiers consacrés à des pathologies ou des maux)

- La série Histoire de la Médecine et de ses institutions

- La série Varia (ensemble de documents par type ou par éditeur)

- La série Références (rassemble des documents de référence)


Les partenariats

Deux types de partenariats sont organisés autour de Medic@

Un partenariat scientifique, qui, à partir d’un sujet traité, permet une collaboration de spécialistes français ou étrangers.

Un partenariat institutionnel destiné à développer un réseau coopératif et international sur le web. Parmi les principaux partenaires nous pouvons citer la BNF et Gallica, des grands établissements tels le Collège de France, l’Académie Nationale de Médecine, la National Library of Medecine (USA)…