vendredi 24 juillet 2009

La promotion 2009-2010 du titre 1 de l'INTD vous donne rendez-vous en novembre 2009

Le Blog UniVersDoc veille pour vous depuis mars 2009. Que la promotion 2008-2009 du Titre 1 de l'INTD soit remerciée pour le travail accompli. Les auteurs du Blog sont en stage depuis quelques semaines déjà et il est temps pour nous de prendre quelques congés. UniVersDoc sera en sommeil jusqu'au mois de novembre prochain. Une nouvelle promotion prendra alors le relais pour continuer à vous offrir une vision de l'actualité professionnelle et de la recherche en information-documentation.

jeudi 23 juillet 2009

Une communauté Twitter poil à gratter de Microsoft

L'affaire est simple : tous les 3 ans environ, Microsoft renouvelle sa suite Office (parmi laquelle on trouve Word, Excel, PowerPoint, Access et Outlook), ce qui coïncide la plupart du temps avec un changement de système d'exploitation PC.

En 2007, Microsoft avait déjà tenté le pari mais avait finalement reculé devant les protestations des utilisateurs. La firme de Redmond souhaitait appliquer aux mails Outlook le moteur de rendu Word. Pour la version 2010, il semblerait qu'elle soit revenue à la charge et maintiendrait le cap malgré les nouvelles contestations. Cela signifie que 2 personnes qui utilisent Outlook peuvent faire une croix sur les feuilles de style CSS, images de fond et mises en forme élaborées lorsqu'ils visualiseront et échangeront des mails via le client de messagerie. Ce principe d'intégration et d'interopérabilité plus poussé est louable mais semble quelque peu maladroit sachant qu'Outlook est très répandu, notamment en entreprise.

 
Ci-dessous, vous pouvez visualiser une comparaison entre un mail encodé en HTLM et un autre présenté au format Word (cliquer sur l'image pour la visualiser en taille réelle).


La conséquence est que des utilisateurs du site de micro-blogging Twitter ont lancé une campagne de messages afin d'exprimer leurs objections. Outlook's broken, let's fix it (Outlook est cassé, réparons-le), actualisé en temps réel et qui présente sous forme de mosaïque les avatars des internautes posteurs a déjà réuni plus de 25 000 participants, ce qui a poussé Microsoft à justifier son choix.

La pertinence des nouveaux moyens de communication apparaît clairement ici : le développement du Web et de la blogosphère qui l'accompagne démontrent le poids grandissant qu'occupent désormais l'outil et l'information en réseau dans notre vie de tous les jours. Les journalistes sont parfois dépassés par ces mouvements qui offrent dans certains cas, avec l'aide d'un simple téléphone portable, une instantanéité d'un évènement sur la planète (cf. les manifestations en Iran). Ces informations, parfois qualifiées de journalisme citoyen, apparaissent dorénavant comme un contrepoids aux médias usuels.

jeudi 18 juin 2009

Etes-vous un crack du BlackBerry ?

Si pour certains ce mot anglais évoque le fruit (la mûre), pour d'autres il revêt une toute autre signification. C'est en effet le nom donné aux smartphones de la firme canadienne Research In Motion (RIM), mobiles intelligents qui combinent les fonctionnalités d'un téléphone (appels, SMS) avec celle d'un asssistant personnel électronique (mails, installation de nouveaux programmes). Ces terminaux existent depuis une dizaine d'années et ont  rencontré un succès jamais démenti depuis auprès des entreprises, permettant à leurs collaborateurs de rester connectés à leur espace de travail tout en étant en déplacement.

Comment me direz-vous ? Et bien en proposant un certain nombre de services compatibles avec les besoins d'une société (encryptages des données, synchronisation avec les serveurs) notamment le push mail qui permet de recevoir ses courriers électroniques en temps réel à partir d'un ou de plusieurs comptes. Une possibilité si développée qu'elle en est devenue une véritable addiction pour de nombreux utilisateurs. Elle est en effet communément désignée par le doux nom de Crackberry, en référence à la drogue dure.

Des experts s'accordent pour dire que les plus atteints pourraient nécessiter des traitements comparables à ceux utilisés pour le sevrage contre le tabac ou l'alcool. La situation est telle que des complexes hôteliers peuvent imposer le dépôt du BlackBerry dans une consigne spécialement prévue à cet effet, afin de permettre aux plus accros de passer leurs vacances sans être constamment rivés à leur écran comme s'ils se trouvaient à leur bureau.

Il s'agit avant tout de savoir définir ses priorités en adoptant une certaine discipline. Mais si la volonté vous fait défaut, que vous manipulez votre terminal à tout de bout de champ (i.e. consultation des mails de jour comme de nuit) et/ou que votre vie sociale s'en ressent, vous avez toutes les clés en main pour trouver une solution.

mercredi 17 juin 2009

Faut-il autoriser les bacheliers à utiliser Internet pendant leurs examens ?

Telle est la question posée dans un article d’Internet Actu.net du 29 mai dernier. L’expérience est tentée au Danemark où, pour la première fois, les lycéens sont autorisés à accéder au Net pendant leurs examens.
L'argument avancé en faveur de cette mesure est le suivant : désormais, les lycéens collectent l’essentiel de l’information grâce aux ordinateurs. Dès lors, pourquoi leur demander de mémoriser des informations qu’ils retrouvent facilement sur le Net ?
Pour éviter les triches, l’utilisation des messageries instantanée et des traducteurs est interdite.

A travers cette expérimentation, l’objectif du Danemark est de s’adapter à la réalité quotidienne des lycéens, pour qui l’usage d’Internet fait partie intégrante de leur vie.
Il s’agit non plus de leur demander de restituer des données qu’ils auraient mémorisées « bêtement » mais d’évaluer leurs capacités d’analyse et de synthèse.

Beaucoup, comparent l’expérimentation danoise à l’époque où l’autorisation d’utiliser les calculatrices lors des examens avait été accordée, entraînant, par là même, une modification des épreuves (abandon du calcul mental au profit de la capacité à bâtir un raisonnement).

Toutefois, si cette expérimentation devait être généralisée, il serait nécessaire d’apprendre aux lycéens à décrypter le Net c'est-à-dire à rechercher et à sélectionner des informations pertinentes, choses qui ne sont pas enseignées pour le moment à l’école.

mardi 16 juin 2009

Les 10e Rencontres mondiales du Logiciel Libre se tiendront à Nantes du 7 au 11 juillet 2009

Intitulées « Nantes 2009 : Rendez-vous Libres !  », les 10e Rencontres mondiales du Logiciel Libre, qui doivent se tenir à Nantes du 7 au 11 juillet, se donnent pour thème central “la migration et la conduite du changement vers l’utilisation de logiciels libres”.

Il s’agit, depuis la première édition initiée en juillet 2000 par l’association bordelaise des utilisateurs de logiciels libres (ABUL), d’encourager chacun, tant pour des applications professionnelles que personnelles, à l’usage de ces logiciels dont la licence dite libre donne le droit, sans contrepartie, d'utiliser, d'étudier, de modifier, de dupliquer, et de diffuser (donner et vendre) le dit logiciel ainsi déterminé par la Free Software Foundation.

Venus des cinq continents, experts, passionnés pour ne pas dire militants, novices, professionnels et “simples curieux” sont invités à échanger, apprendre, découvrir et faire découvrir “cet univers qui s’étend bien au-delà de l’informatique”.

Pendant 5 jours, les tables rondes techniques sont pour les spécialistes l'occasion d'échanger sur leurs projets, tandis que l'organisation de cycles de conférences « grand public » et d'ateliers pratiques permet à tous de découvrir les logiciels libres et de dialoguer avec les auteurs et utilisateurs des logiciels.

La densité des thèmes abordés (“Internet, communication, migration”, “Accessibilité et handicap“, “Santé“, “Logiciels et ressources libres pour la recherche scientifique”, “Systèmes et sécurité“, “Systèmes embarqués et Matériel Libre”, “Développement“) invite à préparer minutieusement son programme, bien qu’il ne soit pas interdit de flâner dans le “Village des associations” ou de se laisser guider par les “minis concerts de musique sous licence de libre diffusion”, proposés pour la première fois dans le cadre du nouveau cycle Culture et Art Libre.

Porté cette année par Linux Nantes avec le soutien actif d’une vingtaine d’associations d’utilisateurs de Logiciels Libres de la région, cet évènement est subventionné par de nombreux mécènes et partenaires institutionnels locaux (Université de Nantes, Région Pays de la Loire, Nantes Métropole …), qui assurent des prestations d'accueil des conférences et un accès totalement … libre et gratuit à ces 10e Rencontres mondiales du logiciel libre.

N’hésitez pas à proposer votre contribution, le programme est en cours de constitution et vous pouvez suivre son évolution au quotidien en vous inscrivant à la liste de diffusion ou grâce au flux rss du site.

Alors si vous ne saviez pas où passer vos vacances, c’est tout vu, à Nantes … en toute liberté!

Le site des 10e Rencontres mondiales du Logiciel Libre
http://2009.rmll.info/

Le programme
http://2009.rmll.info/-Programmes-.html

dimanche 14 juin 2009

Le papier contre l’électronique

Lit-on de la même manière sur un support de papier et sur un support électronique ?
S'appuyant sur des articles d'experts, Hubert Guillaud, auteur du dossier “Le papier contre l’électronique” paru sur InternetActu.net, apporte des éléments de réflexion pour répondre à cette question.
L'électronique modifie nos références culturelles et transforme la manière dont on lit. Les livres ont longtemps été considérés comme le vecteur privilégié de la connaissance mais d'autres médias peuvent remplir la même fonction. Les lectures se multiplient et se diversifient : mails, blogs, twitts s'ajoutent ou remplacent livres, journaux, courriers.
Les experts abordent la question de ce qu’apporte chaque mode de lecture au cerveau humain. Le livre procure aux lecteurs des instants de réflexion où leurs pensées, au-delà de l'écrit, peuvent atteindre de nouveaux niveaux de compréhension. Les lecteurs de livres électroniques ont tendance à "picorer", à rechercher l'information dont ils ont besoin plutôt que de lire l’intégralité d'un texte. Mais la dimension associative peut également être favorisée dans un document numérique par les liens hypertexte qui amènent directement le lecteur au cœur d'une association.
Selon les chercheurs, les deux supports stimulent différemment notre intelligence : la recherche sur l’Internet stimule davantage que la lecture traditionnelle des secteurs liés à la prise de décision et au raisonnement complexe.
De nouvelles manières de lire apparaissent : les formes courtes sont privilégiées, non pas à cause de la technologie, mais uniquement à cause d’un manque de volonté personnelle.
La question qui se pose est de savoir quel est l’impact du média sur notre capacité de concentration. Plus que le support, les études montrent que ce sont le réseau et les outils numériques qui permettent des distractions et font parfois perdre de vue l'objectif final.
Le numérique favorise de “nouvelles manières” de lire, des usages différents selon les types de contenus. L'auteur ne veut pas y voir une régression, mais bien le développement d’un autre mode de lecture.
La dernière question abordée concerne les effets de la lecture en ligne sur nos capacités de lecture. En réalité, les pratiques de lecture deviennent difficiles à mesurer. Si les étudiants développent de nouvelles capacités de lecture sur l’Internet, comme le pensent certains observateurs, ces capacités ne sont pas encore évaluées par le système scolaire. La lecture n'est plus une activité isolée, mais elle s’inscrit désormais dans un ensemble d’activités dont elle reste une des articulations.

Le dossier “Le papier contre l’électronique” :
1) Nouveau support, nouvelle culture
2) Lequel nous rend plus intelligent ?
3) Vers de nouvelles manières de lire
4) Qu’est-ce que lire ?

samedi 13 juin 2009

Propositions communes de Couperin, l'ADBU et l'Aura pour une politique nationale de l'Information scientifique commune

Le consortium Couperin (qui regroupe plus de 200 établissements d'enseignement supérieur et de recherche), l'Adbu - Association des directeurs et des personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation- et l'Aura - Association du réseau des établissements utilisateurs de l'Abes- s'associent afin de formuler des propositions communes pour l'information scientifique et technique (IST) en France.

L'accès à l'IST "constitue aujourd'hui un enjeu stratégique pour la recherche", mais "les moyens financiers manquent" de même que la coordination entre les différents acteurs concernés.

L'association Couperin, l'ADBU et l'Aura proposent de développer des licences nationales en partant du constat suivant :
-l'essentiel des abonnements est maintenant disponible en version électronique (avec un surcoût non négligeable par rapport à la version papier) ; d'autre part, s'il y a interruption de l'abonnement, l'accès aux archives n'est plus garanti.
- les accords avec les éditeurs reposent " sur un dispositif qui oblige les établissements à maintenir le chiffre d'affaire annuel des fournisseurs et à subir une augmentation de coûts supérieure à l'inflation"
- "progressivement les établissements perdent la maitrise de leur politique documentaire".

Les licences nationales permettraient l'accès aux ressources de manière pérenne à tous les établissements qu'ils soient grands ou petits et ceci dans de multiples disciplines.
Elles nécessitent, pour chaque produit à acquérir, le recours à un opérateur unique.

Cette mutualisation des achats s'adosserait à la politique des établissements et permettrait ainsi une "optimisation des politiques publiques".

Cette nouvelle politique publique nationale implique d'augmenter considérablement les moyens financiers : ainsi, il faudrait doubler les montants actuels pour atteindre le même niveau de dépense que l'Allemagne, l'Angleterre ou l'Espagne !

Au delà des moyens financiers, pour Couperin, l'Adbu et l'Aura, une politique nationale de l'IST nécessite le recours aux nouveaux modèles de publication scientifique, afin de réduire le poids des éditeurs commerciaux. Ils proposent :
- de "subordonner l'octroi des subventions de l'ANR [Agence nationale de recherche] au dépôt obligatoire des articles scientifiques dans des archives ouvertes.
- de développer les revues en libre accès et les revues non-commerciales payantes.

Le document commun est disponible sur le site du Consortium Couperin