Traduit de l’anglais « computer illiteracy », l’illectronisme désigne les individus n’ayant pas accès aux nouvelles technologies ou qui ne savent pas les utiliser. D’une part cette incapacité s’applique aux contenants de l’informatique, c'est-à-dire le matériel, et d’autre part le contenu et la structuration des informations, notamment sur Internet. Les populations les plus concernées par le risque d’illectronisme sont celles qui sont déjà victimes de d’autres injustices telles que le chômage, l’accès au logement ou à des outils de communication, des zones mal couvertes par les réseaux. Certains handicaps et le manque d’outils adaptés, les difficultés avec le langage écrit sont autant de causes plausibles pour expliquer ce retard. Cela étant d’autant plus pénalisant car l’usage d’Internet permet d’obtenir toute une série d’avantage (délais pour payer ses impôts, imprimer des formulaires administratifs, rapidité de traitement …) dont ces populations auraient plus besoin qu’un citoyen lambda. A titre indicatif, seulement 35% auraient accès à Internet contre 83% d’individus issus de milieux favorisés.
Un colloque intitulé « Illettrisme, illectronisme: déceler, prévenir, agir » s’est tenu à Besançon en novembre dernier, organisé par l’ACCOLAD (Agence régionale de coopération de Franche-Comté, lecture, audiovisuel et documentation). Entre 2004 et 2005, la France comptait environ 9% d’illettrés et une étude de l’OCDE démontrait qu’un quart de la population des pays industrialisés (enquête sur une vingtaine de pays) ne maîtrisait pas suffisamment la lecture et l’écrit pour pouvoir naviguer sur Internet. L’ACCOLAD a conclu un contrat de partenariat avec des bibliothèques. Pour rendre ce projet possible, ces dernières doivent aller au devant des organismes d’insertion afin de connaître le public et le stimuler. En 2000, la BNF, la BPI et l’ENSSIB avaient déjà réfléchi à ce problème autour d’une table ronde et chaque structure avait lancé son projet. La BPI a animé des ateliers d’aide à la recherche documentaire et la BNF a dispensé des formations sur l’utilisation du catalogue de la bibliothèque auprès d’un public essentiellement composé d’étudiants. 80% d’entre eux ont déclaré être satisfaits de cette prestation. A Marseille, les « Webtrotteurs », jeunes de 15 à 25 ans issus des quartiers défavorisés, ont appris à exploiter l’outil informatique en réalisant des reportages sur Internet. Depuis, ce projet, qui a rencontré un vif succès, a été repris dans d’autres villes. D’autres initiatives ont vu le jour en Europe, telle que TICMANIA, consistant à publier des fiches d’instruction dans les journaux espagnols pour expliquer aux néophytes comment utiliser une messagerie Internet et rencontrer des gens sur la toile. Le programme s’est même étoffé, proposant aux utilisateurs des démonstrations via des émissions télévisées pour progresser davantage.
Ainsi, nous constatons que l’attrait des nouvelles technologies a changé la donne et impulsé la lutte contre l’illettrisme, faisant d’une pierre deux coups. Qui plus est, l’engouement s'avère transgénérationnel. En effet, Nintendo et sa console WII ont réussi à séduire les séniors en leur permettant de créer du lien social, une meilleure motricité (Wiifit) et un maintien de leurs capacités cognitives.
Un colloque intitulé « Illettrisme, illectronisme: déceler, prévenir, agir » s’est tenu à Besançon en novembre dernier, organisé par l’ACCOLAD (Agence régionale de coopération de Franche-Comté, lecture, audiovisuel et documentation). Entre 2004 et 2005, la France comptait environ 9% d’illettrés et une étude de l’OCDE démontrait qu’un quart de la population des pays industrialisés (enquête sur une vingtaine de pays) ne maîtrisait pas suffisamment la lecture et l’écrit pour pouvoir naviguer sur Internet. L’ACCOLAD a conclu un contrat de partenariat avec des bibliothèques. Pour rendre ce projet possible, ces dernières doivent aller au devant des organismes d’insertion afin de connaître le public et le stimuler. En 2000, la BNF, la BPI et l’ENSSIB avaient déjà réfléchi à ce problème autour d’une table ronde et chaque structure avait lancé son projet. La BPI a animé des ateliers d’aide à la recherche documentaire et la BNF a dispensé des formations sur l’utilisation du catalogue de la bibliothèque auprès d’un public essentiellement composé d’étudiants. 80% d’entre eux ont déclaré être satisfaits de cette prestation. A Marseille, les « Webtrotteurs », jeunes de 15 à 25 ans issus des quartiers défavorisés, ont appris à exploiter l’outil informatique en réalisant des reportages sur Internet. Depuis, ce projet, qui a rencontré un vif succès, a été repris dans d’autres villes. D’autres initiatives ont vu le jour en Europe, telle que TICMANIA, consistant à publier des fiches d’instruction dans les journaux espagnols pour expliquer aux néophytes comment utiliser une messagerie Internet et rencontrer des gens sur la toile. Le programme s’est même étoffé, proposant aux utilisateurs des démonstrations via des émissions télévisées pour progresser davantage.
Ainsi, nous constatons que l’attrait des nouvelles technologies a changé la donne et impulsé la lutte contre l’illettrisme, faisant d’une pierre deux coups. Qui plus est, l’engouement s'avère transgénérationnel. En effet, Nintendo et sa console WII ont réussi à séduire les séniors en leur permettant de créer du lien social, une meilleure motricité (Wiifit) et un maintien de leurs capacités cognitives.
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