mercredi 28 novembre 2018

Les médias haussent le ton




Tandis que les assistants vocaux et les applications à commande vocale se multiplient et prennent de plus en plus de place dans les foyers, certains médias trouvent le moyen de se faire entendre.


Aujourd'hui, l'utilisateur n’a besoin que de sa voix pour faire des requêtes.
En effet, il lui suffit d' interroger son application ou son assistant pour obtenir une réponse orale en temps réel.
Ainsi, il devient inutile de saisir ses demandes sur un écran ou un clavier.
Les enceintes de salon proposent désormais une variété de services : l'actualité, la météo, la musique, l'heure, etc.[1]

Ces objets font appel à diverses applications web et à de vastes bases de données, le plus souvent hébergées dans le cloud.
Dans un premier temps, ils s’attachent à comprendre la requête de l’utilisateur, c’est-à-dire à retranscrire la parole et à analyser le langage utilisé. Puis, ils vont extraire les informations clés et les envoyer à l’application appropriée. Celle-ci retourne un résultat qui est ensuite converti en langage naturel et synthétisé. La plupart de ces techniques relèvent de l’intelligence artificielle, sans laquelle les assistants vocaux ne pourraient pas fonctionner : reconnaissance des mots, des structures de phrases employées, des interprétations possibles, etc.[1]



D'après Laurent Frisch, directeur du numérique à Radio France, l'écoute de l'audio seule se développe très rapidement et devient très prisée.
Les assistants vocaux et les applications sont en plein essor. Il va donc falloir produire des contenus de toute sorte, afin d’offrir le plus grand choix possible à l’utilisateur. M. Frisch explique qu'il y a de la place pour de nombreux acteurs et il affirme que la radio en tant que média à un rôle important à jouer puisqu’elle sait produire de l'audio de qualité autant sur le plan technique qu'au niveau éditorial. Ainsi, il ajoute que la radio peut apporter de l'audience aux assistants vocaux.
De son côté, le digital peut permettre à la radio d'évoluer vers de nouvelles formes d'écriture.[2]

Certains médias papier tel que les Échos sont déjà présents sur les appareils et services de Google et Amazon.Clémence Lemaistre, rédactrice en chef numérique des Échos, explique qu'ils ont "une stratégie ambitieuse et volontaire sur le digital".[3]
Ainsi, en 2017, ils ont développé avec une agence des applications pour les assistants Amazon Echo et Google Home, proposant un résumé de l'actualité sportive ou de la politique internationale : "Nous avons donc créé un édito des Échos prononcé par un éditorialiste. C'est une vraie voix humaine qui raconte son texte."[3]

D'après Clémence Lemaistre, il faut réfléchir dès à présent à la place et à l'identité que l'on veut avoir sur les assistants vocaux. Cela demande beaucoup de préparation parce qu'il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte : techniques, éditoriaux, etc.[3]


Sources :

 [1] Audrey Dufour. La Croix. Comment fonctionnent les assistants vocaux ? LaCroix.com.Publié le 22 mai 2018 : [Consulté le 26 novembre 2018].https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Numerique/Comment-fonctionnent-assistants-vocaux-2018-05-22-1200940679 

  [2] Xavier Eutrope.La radio en 2018 vue par Laurent Frisch. En ligne sur inaglobal.fr. Publié le 8 janvier 2018 :[Consulté le 26 novembre 2018]. https://www.inaglobal.fr/radio/article/la-radio-en-2018-vue-par-laurent-frisch-10058

 [3] Xavier EUTROPE.Assistants vocaux, quelle voix pour l'information ? En ligne sur inaglobal.fr. Publié le 23 octobre 2018 :[Consulté le 26 novembre 2018]. https://www.inaglobal.fr/numerique/article/assistants-vocaux-quelle-voix-pour-l-information-10286

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