jeudi 14 novembre 2019

La reconnaissance faciale s'implante au sein des services publics


Le ministère de l'intérieur et l'Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS) ont pour projet de déployer une application de reconnaissance faciale : ALICEM (Authentification en Ligne CErtifiée sur Mobile). Concernant la demande de deux lycées, à Nice et à Marseille, qui souhaitaient intégrer la reconnaissance faciale à l'entrée, la CNIL a refusé cette mise en place et suggère d'utiliser des moyens moins intrusifs.


L'application est actuellement en phase de test, environ 10 millions de personnes se sont prêtées au jeu. Cette dernière peut être définie comme le sésame numérique pour les services de l'administration publique. Cependant, un projet d'une telle envergure entraîne forcément l'inquiétude des défenseurs de la vie privée. [1] [2] 


L’objectif dAlicem est de permettre aux Français qui le souhaitent de protéger leur identité sur internet et de s’identifier de manière sécurisée quand ils font leurs démarches en ligne.  
Il s'agit également d'une solution pour s’identifier en ligne et accéder à France Connect, le portail qui réunit tous les services numériques de l’Etat (exemples : le site des impôts, le compte Ameli de l'assurance maladie ou encore la plateforme ANTS)[1] 


Ce projet réveille l'enjeu de la protection des données et l'attente aux libertés individuelles.  L'association la quadrature du net a déposé un recours devant le Conseil d’État pour demander l’annulation du décret n° 2019-452 du 13 mai 2019 autorisant la création de l’application mobile puisqu'elle juge que l'on se dirige vers un "monde ultra-contrôlé, où l'utilisation d'un identifiant numérique est à la fois indispensable pour le citoyen et parfaitement traçable par les autorités". [3] 


Afin de minimiser les inquiétudes, l'ANTS assure que la vidéo demandée lors de l'inscription sera supprimée une fois la validation accordée. Puis, pour les prochaines connexions un code à six chiffres sera attribué. [1] 


Les avantages de ce projet : 

  • Lutter contre l'usurpation d'identité et criminalité via un canal plus difficile à frauder, 
  • Simplification des démarches administratives, 
(l'objectif d'ici 2022 : tous les services doivent proposer des demandes dématérialisées)  
  • Assurer la mission de régularisation de certification d'identité. [1] [2] 


Le lancement officiel est prévu en fin d'année 2019, actuellement le projet est en attente de la validation de la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertéspuisque l'application doit respecter l'article 9.1. du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Il est également intéressant de suivre le recours réalisé par l'association la quadrature du net. [4] 

Sources : 
[1] Interieur.gouv.fr. "Alicem : la première solution d'identité numérique". 
Disponible en ligne (consulté le 28/10/2019) : 

[2] L'express.fr. "Comment fonctionnera Alicem : l'application qui centralisera notre identité numérique" 
Disponible en ligne (consulté le 28/10/2019) : 

[3] Laquadrature.net. "La quadrature attaque l'application Alicem contre la génralisation de la reconnaissance faciale". 
Disponible en ligne (consulté le 28/10/2019) : 

[4] Nextinpact.com. "Alicem : biométrie identité numérique sur mobile fait tiquer la CNIL". 

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