mardi 2 mars 2021

Architecture structurée DITA (Darwin Information Typing Architecture)

Le rédacteur technique ou plus largement le responsable de contenu doit aujourd'hui faire face à de nombreux défis : diminuer les coûts de production et de traduction, réduire les délais de mise sur le marché (time to market) et améliorer la qualité de la documentation [1]. L'un des meilleurs moyens d'y parvenir consiste à réduire le volume source de la documentation et à mieux gérer le contenu d'entreprise. C'est ce que rend possible DITA XLM qui est une architecture XLM de rédaction structurée, destinée à la création de documents modulaires et à la réutilisation de contenu. 

La naissance d'un standard

Dans les années 2000, une équipe d'IBM développe DITA et transmet ses recherches à OASIS (Organization for the Advancement of Structured Information Standards). En 2005, le standard DITA V1.0 est publié [2]. Il se diffuse ensuite largement aux Etats-Unis. L'adoption de DITA en Europe est plus longue et aujourd'hui, certaines entreprises européennes sont des leaders mondiaux dans le mouvement d'adoption de DITA et de sa promotion. 

L'intérêt du standard allie des capacités de customisation, une aptitude à l'interopérabilité facilitée et à des capacités de modularisation. L'information est découpée en petites unités réutilisables dans plusieurs publications et certaines données sont externalisables dans des fichiers spécialisés.

Ce qui change avec DITA

A la différence de DocBook, premier standard de structuration de contenu, l'approche DITA ne se base pas sur du contenu narratif mais conçoit la documentation comme un ensemble de modules documentaires, spécialisés (topics), le tout est assemblé dans une map afin de réaliser la publication d'une documentation. Héritière du standard SD1000D, DITA est de fait orienté vers la consultation électronique (" la bonne information au bon moment") . 

Le fonctionnement de DITA

La notion de topics

Dans DITA, tout nouvel objet n'est qu'une extension d'un objet DITA de base déjà connu [3]. Trois types de topics coexistent : le concept (permet de définir le contenu, l'importance, le lien avec d'autres concepts, le contexte, l'utilisation), le tâche (distinction entre le contexte, le pré-requis, les étapes de la tâche, le post-requis et le résultat) et la référence (information de référence), dérivés d'un même topic de base. Une publication est alors l'assemblage des topics nécessaires pour fournir l'information adéquate à un utilisateur donné, sur un produit donné. 

Le rôle des maps

Elles permettent d'assembler les topics élémentaires en éléments autonomes et cohérents d'informations publiables. Elle met en relation les topics dans une sorte de table des matières et lui adjoint des métadonnées. Il devient alors possible de considérer qu'un fonds documentaire est composé d'un ensemble de maps qui sont par la suite assemblées pour réaliser des publications. 

Pour aller plus loin

DITA met à disposition un outil libre DITA Open Toolkit permettant d'exploiter les données produites selon le format DITA. 

Sources:

[1] Olivier CARRERE. Format structuré DITA XLM. 2018. Disponible à l'adresse < http://redaction-technique.org/format-structure-dita-xml.html > consulté le 16/02/2021

[2] Auteur non mentionné. Archimag. Qu'est-ce que DITA. 13/01/2021 mis à jour le 19/01/2021. Disponible à l'adresse < https://www.archimag.com/demat-cloud/2021/01/13/dita-topics-ccms-documentation-technique-4d-concept > Consulté le 16/02/2021

[3] Pierre ATTAR. Glossaire XLM. DITA - Darwin Information Typing Architecture. 06/03/2015. Disponible à l'adresse < http://www.tireme.fr/glossaire/SPEC-DITA.html > consulté le 16/02/2021. 

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