mercredi 4 novembre 2009

Extension de l'alphabet d'Internet : une démocratisation de l'utilisation d'Internet ?

L'Icann, (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) situé aux Etats-Unis et qui régule les extensions génériques des sites mondiaux dans un alphabet latin (par exemple : lepoint.fr, google.com), et en vertu d'un accord passé avec le Président des Etats-Unis, Barack Obama, a décidé qu'il serait désormais possible à partir du 16 novembre 2009 de déposer des adresses dans d'autres caractères (par exemple chinois, russe, arabe,...).

Au-delà de l'énorme mise en oeuvre technique et progrès technologique que cela nous montre (traduction des requêtes dans des langues qui au départ n'étaient pas prévues dans l'économie web) et sans lesquels cette décision n'aurait pu aboutir, ceci peut apparaître comme une tentative de "mondialisation" voire une "démocratisation" de l'utilisation d'internet.

Il est vrai, par exemple, qu'en termes de pourcentage (voir carte du Monde du 4 novembre 2009 (Lepoint.fr) et de croissance dans l'utilisation du réseau internet, l'Asie apparaît en tête (plus de 1,019% de progression des consultations en langue chinoise par exemple entre 2000 et 2009) contre 237% de consultation en anglais. Or, ces chiffres ne sont pas significatifs quant aux consultations nationales. En effet, 18,5% des asiatiques sont aujourd'hui connectés à Internet contre 73,9% des américains. Il existe donc bel et bien une "fracture numérique" lorsque les considère aux échelles nationales (l'on peut penser que les 18.5% d'asiatiques utilisant internet sont bilingues anglais) mais qui n'apparaît pas dans le calcul du taux de croissance de consultations internet à l'échelle mondiale.

Ces traductions des environnements d'internet dans les langues endogènes vont-elles donc participer à un effort d'une "dé-fracturation numérique"ou bien laisser persister ces inégalités d'aujourd'hui devant le monde d'internet. La question est plus que technologique, elle devient sociale....



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