Lorsqu’on évoque le terme "informatique verte" on se confronte à plusieurs types d’enjeux, repartis sur tout le cycle de vie d’un produit informatique.
Tout d’abord, il faut prendre en compte l’impact écologique de conception et de production. Ce dernier est particulièrement important, à cause des substances toxiques employées dans le processus de fabrication. Selon le rapport "Comment se diriger vers une informatique durable" réalisé par Greenpeace en 2007, le secteur informatique consommerait à lui seul un quart de la consommation mondiale de mercure.
Il faut penser, ensuite, à la consommation énergétique et à la pollution engendrée par l’utilisation quotidienne des infrastructures informatiques. On parle d’un milliard d’ordinateurs en 2008 et on en prévoit 2 milliards en 2015. Lorsque le produit arrive en fin de vie, il se pose enfin le problème du recyclage, ou d’une éventuelle réutilisation ou « seconde vie ». Ce problème devient de plus en plus d’actualité, si on considère que la durée de vie moyenne d’un ordinateur est passée, depuis 1997, de 6 ans à 2 ans.
Au-delà de la prise de conscience au niveau législatif ou international (voir Climate Change Conference, Copenhague), il y a plusieurs axes de progrès possibles, notamment en terme d’éco-conception et de labellisation. Si aujourd’hui le label principal est le très critiqué EnergyStar (Agence américaine pour la protection de l’environnement) on envisage la création d’un label alternatif, au niveau européen, qui prendrait davantage en compte la nature des matériaux utilisés, ainsi que leur facilité de recyclage.
En tout cas, l'informatique verte est désormais considérée comme un enjeu majeur pour les années à venir, dans toute entreprise ou organisation et elle représente un sujet important de réflexion, lors de la mise en place ou le renouvellement d’une infrastructure informatique.
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