jeudi 15 avril 2010

Les réseaux sociaux - vers un nouveau couloir humanitaire ?

Quand la presse écrite s'offre une tribune sur Twitter dans un but caritatif
USA Today, le quotidien national le plus distribué aux Etats-Unis (d'après l'Audit Bureau of Circulation, chiffres de septembre 2009) a lancé hier, 15 avril 2010, une campagne de levée de fonds pour organisations caritatives qui s'appuie sur Twitter. L'organisation caritative qui obtiendra le plus de #AmericaWants tweets et autres retweets se verra offrir une pleine page de publicité dans le journal, diffusé à 1 900 000 exemplaires - ce qui revient à un emplacement d'une valeur de 189 400 $ (139 771 €). Le règlement ne précise pas si les citoyens hors des Etats-Unis sont en droit de participer et désigner leur ONG ou association préférée.

Le journal justifie cette action par une étude menée sur 492 adultes. Celle-ci montre comment les modalités du don caritatif varient en fonction de l'âge du donateur ; tandis que les plus âgés préféreront envoyer un chèque par courrier postal ou participer à des événements à but caritatif, les représentants de la génération Y (nés entre 1981 et 1991) se tournent eux plus volontier vers l'envoi d'SMS et, surtout, les réseaux sociaux.

Associations humanitaires, ONG et réseaux sociaux

Les sites de social networking (Facebook et MySpace en tête) n'avaient pas attendu la sortie de cet article pour lancer leurs applications de don en ligne, respectivement Causes (lire la description et profession de foi) et Impact.

Les atouts des réseaux sociaux n'ont pas échappé aux ONG françaises. Après l'Etablissement Français du Sang sur Facebook, les organisateurs de la Semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse ont eux proposé une offre à 360° comprenant entre autre une application sur l'Apple Store pour épauler une campagne plus "classique" dans les rues de grandes villes.

Vers un nouveau business model ?
Conscients des promesses d'importants développements importants à venir en matière de marketing caritatif, les investisseurs du Net se pressent pour lancer les outils de levée de fonds de demain et assurer la présence des ONG sur le Web. On peut ainsi citer une plate-forme de don en ligne, Giveo (http://giveo.com/), lancée il y a deux semaines pour toucher les jeunes donateurs) tandis que Chris Hughes, l'un des fondateurs de Facebook et le responsable de la campagne "Yes We Can" d'Obama ainsi que du site My.BarackObama.com, promet pour l'automne prochain un réseau social entièrement consacré au monde associatif : Jumo (http://www.jumo.com).

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