L'Europe doit se réapproprier ses données. L'Europe doit développer ses propres industriels de la data.
"En matière numérique, l'Europe est un territoire en voie de développement. Les "data" sont le carburant du XXIe siècle et qu'elles constituent la matière première de notre économie de la connaissance". L'Europe dispose des données en quantité importante que des Leaders comme Google, Amazon, Facebook, LinkedIn...utilisent (via les moteurs de recherche ou les réseaux sociaux) pour les améliorer chez eux et nous revendre ensuite des services à valeurs ajoutée.
RELOCALISER L'ANALYSE DE NOS DONNEES
Dépeinte de cette manière l'Europe doit réagir. Angela Merkel souhaite que l'Europe créée sa propre infrastructure pour maintenir son autorité sur les données.
L'Europe doit saisir l'opportunité de l'internet des objets que les grands groupes ne maitrisent pas encore.
"SURMONTER NOTRE DEPENDANCE"
« Nous devons, ensemble, les Européens, travailler pour surmonter notre dépendance face aux Américains et aux Chinois et proposer des technologies puissantes »
Le projet est évoqué dans le contrat de coalition entre l'Union chrétienne-démocrate, l'Union chrétienne-sociale et le Parti social-démocrate. Deutsche Télécom pourrait se rapprocher
d'Orange. Ses experts travaillent à la fois sur un Internet purement allemand et sur
un réseau qui concernerait les vingt-six pays couverts par les accords
de Schengen sur la libre circulation des personnes. Quelque 40 % du
trafic Internet de l'Allemagne ne concerneraient que des ordinateurs
allemands.
Le courage et l'habilité politique d'Angela Merkel
La Chancelière veut construire avec François Hollande des réseaux de communication au sein de l'Europe dans le but de maintenir un niveau de sécurité élevé des données des internautes européens.
Plusieurs idées fondamentales pour le développement d'internet
Le stockage des données numériques doit être hébergés dans des data-centers européens qui répondront à une réglementation française.
Angela Merkel veut concurrencer les Etats-Unis en favorisant l'apparition de nos experts européens du numérique, capables de construire des infrastructures technologiques pour les internautes et pour les entreprises.
Les internautes européens seraient prêt à accepter le changement
L'initiative politique doit être forte et ne peut se résumer uniquement au couple
franco-allemand, tous les pays de l’Union européenne devront se réunion autour de ce projet ce qui ne sera pas évident avec la suprématie
américaine. Afin d'y faire face, les politiques devront soutenir l’innovation technologique.
"Ces "pépites technologiques" existent, mais encore faut-il les
rassembler, les coordonner pour qu’elles atteignent une taille critique
et qu’elles puissent œuvrer sur l’ensemble du marché européen. Cela
demande également une remise à plat de la fiscalité numérique, ce qui
est un chantier très sensible, mais indispensable puisque les sociétés
européennes sont confrontées à un dumping fiscal de masse organisé par
Google, Facebook, Amazon, Microsoft…"
L'Union européenne doit rattraper son retard par rapport aux États-Unis !
Sources :
Thibaut De Jaegher, Les "data", cette matière première que l'Europe néglige, l'Usine digitale, 26/02/2014,
http://www.usine-digitale.fr/article/les-data-cette-matiere-premiere-que-l-europe-neglige.N243070
Frédéric Lemaître, Angela Merkel veut convaincre la France de mettre en place un Internet européen, 17/02/2014
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/02/17/angela-merkel-veut-convaincre-la-france-de-mettre-en-place-un-internet-europeen_4367933_3234.html
Maxime Pinard, Angela Merkel défend un internet européen : un torrent de critiques non méritées, le nouvel observateur, 19/02/2014
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1148658-angela-merkel-defend-un-internet-europeen-un-torrent-de-critiques-non-meritees.html
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