Il y a 12 ans Google s’est lancé dans les services cartographiques avec le calcul d’itinéraire, la vision satellite, les vues photographiques à 360 ° d’un lieu. Google Maps est désormais entièrement utilisable hors-connexion afin de faciliter son expansion dans les pays en voie de développement numérique. Un futur monopole mondial se dessine.
Google Maps est de plus en plus utilisé comme référence. Or, il faut savoir que les tracés frontaliers des Etats sont adaptés à l’Etat commanditaire.
Si vous êtes indiens, pakistanais ou chinois, vous ne verrez pas les mêmes frontières représentées. Google s’adapte à ce que veut le régime: les territoires revendiqués sont intégrés au territoire national (dans notre exemple, l’Arunachal Pradesh, l’Azak Kashmir, le Gilgit-Balistan, la frontière nord du Bhoutan, l’Aksai Chin).
Ci-dessous, la vision de Google India :
https://www.google.co.in/maps/@30.6757157,81.5625005,5z |
et la vision de Google China :
http://www.google.cn/maps/@25.7298725,77.4327017,5z |
Google agit pour accéder à de nouveaux marchés, en ne voulant pas froisser les autorités en adhérant à leur vision nationale. "Dans les pays où nous avons une version locale de nos services, nous nous conformons aux lois locales", comme le souligne Google.
Google ignore les cartes publiées par les Nations Unies, 198 pays y adhérent.
Ces cartes sont des outils juridiques internationaux qui font référence et qui ont besoin d’être renforcés.
"Dans l'histoire, le meilleur cartographe, un titre longtemps revenu à l'Empire britannique, était souvent aussi la première puissance mondiale", notait le journaliste John Gravois
Il faut se souvenir que Google est une entreprise commerciale et qu’il est toujours possible d’utiliser des alternatives :
- Les cartes des Nations Unies ou du Ministère des affaires étrangères pour la délimitation des frontières internationales,
- OpenStreetMap, autant que possible, dont il faut saluer le rapprochement avec l’IGN.
Ce sont de bonnes pratiques, en attendant "les états généraux du web indépendant" comme le préconise Olivier Ertzscheid dans son blog affordance.info.
Sources:
Victor, Jean-Cristophe, France culture, "Comment Google dessine sa carte du monde" du 28 décembre 2016, consulté le 09/01/2017
Ertzscheid, Olivier, Affordance.info de "Pour des états généraux du web indépendant" du 18 décembre 2016, consulté le 09/01/2017
Vilars, Timothée, L'OBS, article "Google Maps, des frontières à la carte pour ne froisser personne" du 06 juin 2015, consulté le 09/01/2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire