lundi 27 novembre 2017

Speed watching, speed reading: les «culturobèses»


La "révolution numérique" a profondément changé les usages en matière de culture et de loisirs. Dans un contexte d'hyper-offre, l'absorption accélérée de contenus sous toutes ses formes, engendre ce phénomène de culturobésité.  
      
Netflix ⇗
"Concernant la télévision, la délinéarisation des programmes a engendré de nouveaux modes de visionnage, ce que certains désignent comme l'empowerment du consommateur qui est de plus en plus en mesure de maîtriser l'organisation de son temps alors qu'il était, hier, captif des grilles de programmation." [1]  

Binge viewing, speed watching

Binge viewing ou marathon viewing ("visionnage boulimique" selon la Commission générale de terminologie et de néologie) est la pratique qui consiste à regarder la télévision ou tout autre écran pendant de plus longues périodes de temps que d'habitude, le plus souvent en visionnant à la suite les épisodes d’une même série [2]
Le speed watching est la pratique qui consiste à regarder les séries en augmentant la vitesse de défilement des images, regarder le maximum d'épisodes en peu de temps.

« L'intérêt pour ces deux pratiques est à mettre en lien avec la place des séries dans l'espace public, explique Claire Cornillon. On est face à une explosion de la médiatisation des séries ces dernières années, d'où un intérêt pour la manière dont les gens les regardent. On s'interroge désormais beaucoup plus sur la manière dont elles sont écrites, construites et reçues. » [3]

En quelques années, le phénomène de visionnage en rafale a atteint ses limites, car l’offre du secteur audiovisuel dépasse la capacité de consommation des téléspectateurs. « On fait comme les fabricants de chips. Ils ­ savent quels additifs mettre dans leur produit pour vous pousser à en manger encore plus. Nous, on fait en sorte que vous ­vouliez voir l’épisode suivant », ­déclarait, en 2013, Carlton Cuse, scénariste de la série Lost. [4] 
Face à cette avalanche informationnelle, l'injonction des pratiques sociales oppressantes et le besoin de se définir au travers de sa consommation culturelle, le téléspectateur est en panique.

Speed reading

« Lisez 500 pages par jour. C’est ainsi que se construit le ­savoir » une citation du milliardaire Warren Buffett. Mais tout le monde n’a pas forcément autant de temps à accorder à la ­lecture. Se cultiver plus en fournissant le moins d'efforts possible, telle est la devise de culturobèse.

Une multitude d'outils qui permettent de résumer des livres. Comme la Start-up Koober qui propose des condensés d'ouvrages "Koobs" ("books" à l'envers). D'autres, préfèrent prendre des raccourcis, comme se faire envoyer des anecdotes culturelles sur leur smartphone via le site Artips, à utiliser des applis de lecture rapide telles que Spritz.
Le ­culturobèse ne fait-il pas fausse route, confondant les patientes « humanités » avec le téléchargement sans limite de données ? « Avec Wikipédia s’est développée l’idée que le capital culturel était quelque chose qu’on pouvait acquérir presque par magie, ce qui est totalement faux. Pour réussir à constituer un ensemble de connaissances mobilisables, il faut suer sang et eau ! », confirme Jean-François ­Pépin, coauteur de l’excellent ouvrage 1 kilo de culture générale (PUF, 2014). [5]

Télévision, cinéma, radio, musique, lecture de livres, de journaux et de magazines, de bandes dessinées, sport, jeux vidéo, ordinateur, pratiques artistiques et écriture d’un journal intime... L’éventail des pratiques est large.
C'est donc plutôt une normalisation des comportements que l'on observe, dans laquelle le numérique occupe de plus en plus une place importante. [6]

Un agrégat de sujets différents : le "besoin d'avoir l'air", l'angoisse de ne pas pouvoir tout faire dans un monde trop rapide pour être efficace, et la facilité d'accès au savoir. Le monde change et notre pensée aussi. La culture se doit d'être proportionnelle à l'intelligence du sujet. Elle doit permettre de communiquer sa pensée et non pas la remplacer comme c'est trop souvent le cas.


Sources :



[1] CHARTRON Ghislaine, 2016, Édition et publication des contenus: regard transversal sur la transformation des modèles, in "publication, édition, éditorialisation", Editions De Bœck, 2016

[2] wikipédia - page «Bing watching». Disponible [en ligne] consultée le 27 novembre 2017.
URL: https://fr.wikipedia.org/wiki/Binge_watching

[3] Article sur Inaglobal, « Binge watching, speed watching : des pratiques qui changent les séries ?», [en ligne], mis en ligne le 25 septembre 2017, consultée le 27 novembre 2017. URL:
 http://www.inaglobal.fr/television/article/binge-watching-speed-watching-des-pratiques-qui-changent-les-series-9956

[4] Le Monde - page « Speed reading, speed watching, Wikipédia : la culture à grande vitesse ».10/03/2017 Disponible [en ligne], mis en ligne le 10 mars 2017, consultée le 27novembre 2017. URL:
[5]  Le Monde - page « Speed reading, speed watching, Wikipédia : la culture à grande vitesse ».10/03/2017 Disponible [en ligne], mis en ligne le 10 mars 2017, consultée le 27novembre 2017. URL:

[6] Pierre Mercklé et Sylvie Octobre, « La stratification sociale des pratiques numériques des adolescents », RESET [En ligne], 1 | 2012, mis en ligne le 30 décembre 2012, consulté le 13 décembre 2016. URL: http://reset.revues.org/129 ; DOI : 10.4000/reset.129






Le système d'information de l'ONU : un pari réussi ?

Comment est fabriquée et gérée l'information dans une organisation gigantesque comme l’ONU, qui regroupe 193 pays, emploie plus de 50000 personnes, qui a 6 langues officielles, 6 organes principaux, des centaines de commissions et sous-commissions ? C'est le pari que l'Organisation tente de relever depuis 2010 avec la mise en place progressive du système UMOJA.


Si l'Organisation des Nations Unis, créée en 1945 a pour finalité de mettre fin à la guerre et promouvoir la paix, on oublie parfois qu'un autre de ses objectifs est de fournir une plate-forme de dialogues entre les peuples. C’est pourquoi dès 1946, l'organisation s'est dotée d'un Système d'Information, en même temps que la création du département Information. Au départ, il est surtout là pour promouvoir le travail de l'organisation, puis progressivement permettre une aide à la prise de décision en interne. Il aussi intégré les médias des époques (radio, télévision, internet...). Aujourd'hui, l'information proposée par l'ONU est énorme, et pour la plupart, accessible via des bases de données et des sites, le plus souvent en accès libre et proposée en 6 langues.


En l'an 2000, les limites du système ont fait jour : il est couteux, difficile à maintenir, peu adapté à un monde de plus en plus connecté, alors qu'en parallèle, les missions et les responsabilités de l'ONU explosent.

 "Les divers organes et institutions emploient 53 000 personnes (en dehors des missions et des forces de maintien de la paix), dont 9 000 pour le Secrétariat de l’ONU. On fait remarquer à l’ONU que c’est autant que Disneyland et trois fois moins que McDonalds ! Mais la comparaison n’est peut-être pas pertinente…" [2]

La solution a été de mettre en place une intégration du SI basé sur une suite de progiciels intégrés de type ERP (Enterprise Resource Planning), comme le font les multinationales, pour fluidifier la circulation de l'information, et une gestion des ressources humaines, et des flux physiques et financiers de l'Organisation [1].

L'unification de la plupart des sous-systèmes en un seul système est en passe d'être finalisée, comprenant l'interopérabilité des progiciels utilisés et la standardisation des données et formats. Baptisé de façon emblématique "UMOJA" [3], (qui veut dire unité en langue Swalhili), en référence à l'Afrique et sa contribution. 

Ce projet de modernisation s'est accompagné de nombreuses sessions de formation destinées aux utilisateurs pour une meilleure appropriation. Reste à évaluer l'impact qu'il aura sur l'action de l'Organisation en elle-même.


Sources :

[1] Mayamou, Pascal Kengué. Comment fonctionne le système d'information de l'ONU. The Conversation, Publié le 22 octobre 2017, http://theconversation.com/comment-fonctionne-le-systeme-dinformation-de-lonu-85437 [Consulté le 27 novembre 2017]

[2] Maury, Jean-Pierre. Le système onusien. Pouvoirs, 2004/2 (n°109). https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2004-2-page-27.htm [Consulté le 27 novembre 2017]

[3] Site UMOJA.https://www.unumoja.net/display/publicfrench/Information+de+base [Consulté le 27 novembre 2017]

[4] Video "Dessine moi la société" : A quoi sert l'ONU. Le Monde, Publié en 29 juin 2017, http://www.lemonde.fr/international/video/2017/06/29/a-quoi-l-onu-sert-elle_5152957_3210.html [Consulté le 27 novembre 2017]

Pour aller plus loin : 
[5] Bidan, Marc. La petite histoire de la grande transformation des systèmes d'informations. The Conversation, Publié le 23 mars 2017,https://theconversation.com/la-petite-histoire-de-la-grande-transformation-des-systemes-dinformation-de-gestion-70823 [Consulté le 27 novembre 2017]

[6] Fall, Papa Louis. Les politiques et les pratiques en matière d'information et de communication dans le système des Nations Unis. Rapport Corps Commun d'Inspection, ONU. Publié en avril 2015, https://www.unjiu.org/fr/reports-notes/JIU%20Products/JIU_REP_2015_4_French.pdf [Consulté le 27 novembre 2017]

lundi 20 novembre 2017

Fake news : initiatives et difficultés des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux  sont un vecteur essentiel de la diffusion de l'information. Leur influence est grande par le nombre de leurs utilisateurs, et la rapidité à communiquer sur l'actualité.  Il est donc nécessaire de faire attention à la véracité des articles et de trouver des solutions afin de lutter contre les "Fake News".

On entend par "Fake News" de fausses informations, relayées sur les réseaux sociaux ou par certains médias. Il est, cependant, difficile de trouver une définition satisfaisante de ce terme [1].

De nombreuses initiatives ont cependant été prises par les médias sociaux pour lutter contre les "Fake News" : indicateurs de confiance, vérificateur des sources, outils de "fact-checking", afin de vérifier si l'information et sa source sont fiables,  etc...

Nelly Lesage [2] montre bien cette volonté de se donner les moyens  de vérifier les faits ("fact-checking") en intégrant "un outil de vérification des sources mis au point par un consortium de journalistes. Cet indicateur prend la forme d'une icône indiquant si la source de l'information est réputée fiable." Il doit permettre à l'utilisateur de faire remonter l'information qui lui semble douteuse.

Le cas de Facebook est intéressant, compte tenu des difficultés pour faire la chasse aux articles douteux et à la désinformation. Son compte Facebook "Journalism Project" est un exemple de sa volonté d'impliquer les médias traditionnels, pour faire évoluer les usages et lutter contre la désinformation. Cependant, l'article du Guardian [3], repris par Ina Global [4] met en avant, ses difficultés, son manque de transparence sur le fonctionnement des outils utilisés, leur limite, leur efficacité et la difficulté à faire totalement disparaître les informations virales et à freiner la diffusion de fausses informations. Problèmes soulignés aussi par  Sylvain Rolland [5] qui montre bien que, si ces outils permettent de s'attaquer à la désinformation, ils  ne résolvent pas tout pour autant, laissant encore passer quelques fausses information entre les mailles du filet.

Pour l'instant, les résultats sont peu probants mais la voie reste ouverte à l'amélioration des outils.

Sources :
[1] Roland Gauron, «Fake news», un même terme pour plusieurs réalités, Le Figaro.fr, Service Infographie, 6 mars 2017, http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/03/06/01016-20170306ARTFIG00187-fake-news-un-meme-terme-pour-plusieurs-realites.php [Consulté le 23 novembre 2017]

[2] Nelly Lesage, "Google et Facebook lancent un « indicateur de confiance » contre les fake news", Numerama.com, 17 novembre 2017, http://www.numerama.com/tech/307104-google-et-facebook-adoptent-un-indicateur-de-confiance-contre-les-fake-news.html [consulté le 20 novembre 2017]

[3] Sam Levin, "Way too little, way too late': Facebook's factcheckers say effort is failing, The Guardian.com, 13 novembre 2017, https://www.theguardian.com/technology/2017/nov/13/way-too-little-way-too-late-facebooks-fact-checkers-say-effort-is-failing [consulté le 20 novembre 2017]

[4] Xavier Eutrope, "Zones d'ombre sur les initiatives de Facebook contre les fake news", Ina Global, Lu sur le web , 16 novembre 2017, http://www.inaglobal.fr/presse/lu-sur-le-web/zones-dombre-sur-les-initiatives-de-facebook-contre-les-fake-news [consulté le 20 novembre 2017]

[5] Sylvain Rolland,  "Facebook : derrière la communication, quelle efficacité contre les « fake news » ?, La Tribune.fr, 6 avril 2017, http://www.latribune.fr/technos-medias/facebook-derriere-la-communication-quelle-efficacite-contre-les-fake-news-680958.html [consulté le 20 novembre 2017]



La liberté sur Internet : Freedom House publie son rapport "Freedom on the net 2017"

Freedom House est une organisation non gouvernementale (ONG) fondée en 1941 et basée à Washington, dédiée au développement de la liberté et de la démocratie dans le monde. Celle ci vient de publier son rapport "Freedom on the net" [1] pour la 7ème année consécutive, dans lequel elle fait état d'un déclin de la liberté d'accès et de la liberté d'expression sur le net. 

Depuis 3 ans, la Chine est le pays où l'ONG constate le plus d'abus en terme de privation de liberté sur internet. 

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce recul général, parmi lesquelles : 
- l'accroissement du nombre de contenus retirés, bloqués ou censurés (à titre d'exemples, des propos portant atteinte au pouvoir en place ou à une religion) ;
- le développement des "lois de surveillance".

La réaction de la presse suite à la publication du rapport se concentre sur la "manipulation des réseaux sociaux par les États" [2]. 18 élections dans le monde auraient été marquées par une désinformation et une manipulation sur Twitter, Facebook ou Google, via des comptes automatisés. Ces pratiques ne seraient pas observées uniquement dans les régimes dictatoriaux [3]. 59% des internautes ne seraient pas totalement libres de circuler sur le net. 

La France fait partie des 65 pays étudiés par Freedom House dans le cadre de cette publication. L'ONG lui attribue une note de 26/100 (0 correspondant à une liberté totale et 100 correspondant à l'absence de liberté), la rangeant dans la catégorie des pays "libres"[4]. Les constats sont notamment les suivants [5] : 
- des communications auraient "fuité" sur Emmanuel Macron dans le cadre de la campagne présidentielle de 2017, afin de "déstabiliser la course" ;
- l'augmentation des demandes de suppression de contenus pro-terroristes ;
- l'introduction de nouvelles dispositions au sujet "de la neutralité du net et de la protection des données" dans la loi pour une République numérique de 2016.

Néanmoins, même si la France est considérée comme un pays "libre" selon le rapport 2017, elle connaîtrait un recul global de la liberté sur le net depuis plusieurs années. Elle s'était vue attribuer la note de 20/100 en 2013 et 2014.


Sources :

[1] Freedom House. Freedom on the net 2017. Novembre 2017. Disponible en ligne : [consulté le 20 novembre 2017] <https://freedomhouse.org/sites/default/files/FOTN_2017_Final.pdf>

[2] Lelievre, Adrien. La Manipulation des réseaux sociaux par les États s'industrialise. En ligne sur LesEchos.fr. Publié le 14 novembre 2017 : [consulté le 20 novembre 2017] <https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/030871237768-la-manipulation-des-reseaux-sociaux-par-les-etats-sindustrialise-2130062.php>

[3] Bilem, Vincent. Rapport alarmant d'une ONG : de plus en plus de pays manipulent les réseaux sociaux. En ligne sur lesinrocks.com. Publié le 14 novembre 2017 : [consulté le 20 novembre 2017] <http://www.lesinrocks.com/2017/11/14/actualite/rapport-alarmant-dune-ong-de-plus-en-plus-de-pays-manipulent-les-reseaux-sociaux-111008892/>

[4] Freedom House. Freedom on the net 2017 France. Novembre 2017. Disponible en ligne : [consulté le 20 novembre 2017] <https://freedomhouse.org/sites/default/files/FOTN%202017_France.pdf>

[5] Lausson, Julien. L'Internet en France jugé encore un peu moins libre qu'avant. En ligne sur numerama.com. Publié le 14 novembre 2017 : [consulté le 20 novembre 2017] <http://www.numerama.com/politique/306059-linternet-en-france-juge-encore-un-peu-moins-libre-quavant.html>

lundi 13 novembre 2017

L'IA ou "l'Enjeu du siècle"

60 ans après la parution de  La Technique ou l'Enjeu du siècle, un essai dans lequel Jacques Ellul traite du changement de nature de la technique dans la société, où la technique serait devenue "un processus autonome auquel l'homme est assujetti"[1], la question posée  n'a rien d'obsolète. Au contraire, le développement de nouvelles technologies et notamment celui de l'intelligence artificielle, nourrit des peurs et des inquiétudes sur l'avenir de l'Homme : sera-t-il finalement dépassé par la machine ? L'opinion public s'intéresse à cette question. 

Dans le sillage de la parution du rapport Anticiper les impacts économiques et sociaux de l'intelligence artificielle [2] en mars dernier, de nombreuses discussions, conférences et séminaires sur le sujet d'intelligence artificielle auront lieu en novembre et décembre : autant d’occasions de conjurer les peurs et d’y voir plus clair sur un sujet aussi en vogue que souvent mystifié. 

Dans le cadre des Entretiens du nouveau monde industriel 2017, l'Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit nous invite à participer les 19 et 20 décembre aux quatre sessions de discussions sur le sujet "Bêtise et intelligence artificielles" [3]. 

Du 13 novembre au 11 juin 2018, Antonio A. Casilli, maître de conférences à Telecom ParisTech (IIAC-CEM), propose un séminaire intitulé "Étudier les cultures du numérique : approches théoriques et empiriques", où sera dressé "un panorama des études contemporaines les plus innovantes et les plus significatives dans le domaine des humanités numériques et de la sociologie des usages des technologies de l'information et de la communication"[4]. Plusieurs séances seront consacrées à l'intelligence artificielle : la séance inaugurale tout spécialement, animée par Antonio A. Casilli en personne le 13 novembre [5], et la séance du 2 février 2018, où l'invité Jean-Gabriel Ganascia (Université Pierre et Marie Curie) traitera le sujet de "Singularité : les mythes transhumanistes à l'épreuve de la recherche sur l'intelligence artificielle".
Le 14 novembre l’Association pour le Développement de l’Informatique Juridique (l'ADIJ) organise une conférence sur le thème "Le corps, nouvel objet connecté ?". Dans le cadre de cette conférence David Gruson, membre du Conseil exécutif de la Chaire santé de Sciences Po PARIS, discutera du sujet "Les robots et l’intelligence artificielle vont-ils décider de l’avenir de nos corps ?" [6]
 
Une journée de formation (payante), également traitant les questions juridiques liées à l'intelligence artificielle, sera organisée le 29 novembre : il s'agit de deuxième édition Technolex sur le thème "Disruption digitale et le droit. Convaincre, rassurer, innover". Au programme : "4 ateliers le matin, 2 séances plénières l’après-midi, 7h de formation et plus de 30 intervenants."
 
Enfin, le 5 et le 6 décembre  GFII organise le forum annuel, consacré à l'intelligence artificielle : "Intelligence artificielle : mythes et réalités pour l'industrie de l'information spécialisée" [7]. Ces deux jours permettront de "mieux comprendre les impacts de l'IA sur l'industrie de la connaissance, et de de dépasser l'IA washing".
 
A vos agendas !

[1]  La Technique ou l'Enjeu du siècle, https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Technique_ou_l%27Enjeu_du_si%C3%A8cle [consulté le 13/11/2017]

[2] HINDI Rand, JANIN Lionel (dir.), Anticiper les impacts économiques et sociaux de l’intelligence artificielle, Paris : France Stratégies, 2017, en ligne http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/rapport-intelligence-artificielle-ok.pdf [consulté le 13/11/2017]

[3] Pour en savoir plus : http://arsindustrialis.org/entretiens-du-nouveau-monde-industriel-2017 [consulté le 13/11/2017]
 
[4] Pour en savoir plus : https://enseignements-2017.ehess.fr/2017/ue/240/ ; [consulté le 13/11/2017]

[5] CASILLI Antionio, A. "[Séminaire #ecnEHESS] Antonio Casilli : Intelligences artificielles et travail des plateformes (13 nov. 2017)" en ligne http://www.casilli.fr/2017/11/04/seminaire-ecnehess-antonio-casilli-intelligences-artificielles-et-travail-des-plateformes-13-nov-2017/ [consulté le 13/11/2017]
 
[6] Le programme de cette conférence : http://www.adij.fr/2017/10/28/conference-le-corps-nouvel-objet-connecte-mardi-14-novembre-2017/  [consulté le 13/11/2017]
[7] Pour en savoir plus sur ce forum : http://forum.gfii.fr/c/forum-du-gfii-2017

Travail nomade, réunion virtuelle avec quel outil ?

Aujourd'hui, le chef de projet est confronté au nomadisme de ses collaborateurs. Il lui est difficile de réunir l'ensemble de son équipe à un jour, heure et une salle donnés. La question se pose :  quel outil vais-je utiliser ?


L'outil collaboratif doit pouvoir créer une salle de réunion et inviter x collaborateurs en même temps avec un flux vidéo correct.
Deux outils  sélectionnés :

1   Daily :  un outil en ligne facile d'utilisation, qui vous personnalise le nom de la salle de réunion virtuelle permanente avec une adresse URL unique. Vous pouvez ajouter des nouvelles salles et vous pouvez choisir les modes d'accès de vos collaborateurs. De plus, c'est un outil gratuit. [1]


2 Team Talk :  un outil qui vous permet de tenir une réunion avec une adresse URL unique, et un simple lien suffit pour que vos collaborateurs se joignent à la réunion.  Mais celui-ci est fait pour un petit groupe. L'outil permet aussi de partager son écran, d'échanger des fichiers et un tchat.
 Cet outil est payant avec une tarification à la réunion ou par abonnement. [2]


Sources :

[1]  DAILY "réunions et appels en vidéo pour le travail collaboratif" by  · Published · Updated

[2] Team Talk "un espace de réunion en ligne pour le travail collaboratif" by · Published · Updated [consulté le 13/11/2017] . <https://outilscollaboratifs.com/2017/09/teamtalk-un-espace-de-reunion-virtuel-pour-le-travail-en-equipe/>


jeudi 9 novembre 2017

Les bibliothèques, des institutions cruciales dans nos communautés


Avec la montée en puissance du numérique et l'évolution des pratiques culturelles et des demandes sociales, les bibliothèques sont en constante mutation. A l'ère du Big Data, elles vont pouvoir se plonger dans la visualisation de données avec l'arrivée de la datavisualisation et communiquer efficacement sur leurs activités en n'oubliant pas la notion de service, rendu sur place ou en ligne, qui prend une place de plus en plus importante.

Comme en témoigne le blog de Christian Lauersen, directeur de bibliothèques danois, intitulé Le Laboratoire de la Bibliothèque (1), on assiste à la croissance de nouveaux lieux. Pour lui, "les bibliothèques sont associées à des espaces d'apprentissages, d'éducation, de recherche et d'activités culturelles".
Il vient de publier, le 17 octobre 2017, sur son blog, quelques réflexions sur la bibliothèque en tant que lieu et marque : Pourquoi viennent-ils ? (2). Il explique que les conditions pour les étudiants, et surtout dans l'enseignement supérieur, ont  radicalement changé au cours des dernières années. Ils ne viennent pas forcément dans les bibliothèques pour lire mais pour échanger. Christian Lauersen parle de "plateforme physique et mentale de dialogue entre les gens". L'objectif des bibliothèques est de répondre aux besoins de tous, de créer un pont entre les gens et les méthodes numériques.

En France, selon une étude menée par le ministère de la Culture (3), les bibliothèques municipales sont de plus en plus fréquentées par les Français et constituent un réseau culturel important.
Les 25 et 26 novembre prochains, le premier patrimoine de France, la BNF organisera sont deuxième Hackhaton (4) sur le thème de la musique dans l'objectif de partager et de parler de sujets autour du numérique.

Pour aller plus loin:
Je vous conseille vivement d'aller voir le film documentaire EX LIBRIS: THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY, film reportage en séquences courtes de 3h37, sortie le 01 novembre 2017. Le spectateur s'immerge dans la plus grande bibliothèque de New York, la New York Public Library. Le réalisateur Frederick Wiseman, montre l'engagement inlassable de ces bibliothécaires au profit de la culture pour tous. 
Une bibliothèque à lire entre toutes ses lignes...


Sources: