mercredi 30 mars 2016

Le potentiel de la réalité virtuelle

La réalité virtuelle, comme la réalité augmentée, ont été imaginées depuis plusieurs décennies.
Avec les avancées exponentielles en matière de technologies, l'accès à ces deux concepts devient possible et tend à se démocratiser pour offrir au plus grand nombre de nouvelles expériences utilisateurs toujours plus immersives.

Réalité virtuelle Vs Réalité augmentée
Ces deux concepts, bien que proches, offrent des expériences et reposent sur des services bien distincts.

La réalité augmentée consiste en la superposition d'informations (texte, images, vidéos, sons, animations) sur un objet ou un décor réel (bâtiment, tableau, livre, paysage...) via un device comme un smartphone ou une tablette. C'est une combination entre réel et virtuel.

Le but de la réalité virtuelle est l'immersion totale de l'utilisateur dans un monde fictif.
Souvent associée au jeu vidéo, le concept tend à s'étendre à d'autres domaines.

Application du concept
Ce concept tend à être développés dans des domaines divers et parfois aux antipodes les uns des autres.
Mardi 1er mars à Paris, dans le cadre du Kaléidoscope World Tour, 6 expériences de réalité virtuelles ont pu être expérimentées à la Gaîté Lyrique (1).
Les différentes prestations ont offert aux personnes présentes une immersion dans diverses oeuvres fictives. Les utilisateurs ont ainsi pu expérimenter une nouvelle perception grâce à l'imagination des artistes et aux technologies mises en oeuvre.

Dans le domaine journalistique, USA Today a annoncé qu'une partie des informations d'actualité serait bientôt disponible en réalité virtuelle (2).
"VRtually There" couvrira des domaines divers comme la politique, les sports, la technologie et les finances. Niko Chauls, directeur du service Applied Technology du journal appuie sur le fait que la technologie permet maintenant un degré d'immersion pour l'utilisateur qui n'a jamais été expérimenté jusqu'ici. Ce service est initialement développé pour être expérimenté avec des devices comme le Cardboard de Google ou l'Occulus Rift.


Les Technologies
La technologie associée à ce concept reste très liée encore au domaine du jeu vidéo (3).
On peut citer les casques Occulus Rift (le pionnier), Playstation VR ou HTC Vive. Bien que le concept de réalité virtuelle ne date pas d'hier, la technologie associée n'est pas encore complètement au point. On constate néanmoins une progression exponentielle des ajustements pour une expérience utilisateur toujours plus optimisée.


Sources :

(1)THUAL Morgane, 6 expériences de réalité virtuelle qui en disent long sur son potentiel, publié le 03.03.2016, consulté le 30.03.2016 <http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/03/03/six-experiences-de-realite-virtuelle-qui-en-disent-long-sur-son-potentiel_4875480_4408996.html>

(2)NEEDLEMAN, Sarah. E., Ganett plans first regularly scheduled news show in virtual reality, publié le 10.03.2016, consulté le 30.03.2016 <http://www.wsj.com/article_email/gannett-plans-first-regularly-scheduled-news-show-in-virtual-reality-1457643939-lMyQjAxMTI2NTEwMDgxODA4Wj>

(3)ANDRILLON Tanguy, LAURET Jean-Kléber, PIONNEAU Fabien, Réalité virtuelle : le point sur les différentes technologies de casques, publié le 11.12.2015, consulté le 30.03.2016 <http://www.lesnumeriques.com/casque-realite-virtuelle/realite-virtuelle-point-sur-differentes-technologies-casques-a2493.html>

lundi 21 mars 2016

L'homme sur le carreau

Le champion coréen de jeu de go, Lee Sedol, a perdu son match 1 à 4 contre le programme AlphaGo


 

Crédit photo : By Donarreiskoffer (Self-photographed)
[GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)], via Wikimedia Commons
 
La cinquième et dernière des 5 manches entre le n° 3 mondial de go, Lee Sedol, et AlphaGo, le programme informatique de la société spécialisée dans l'intelligence artificielle DeepMind, filiale de Google, a eu lieu à Séoul le 15 mars 2016. Résultat : AlphaGo l'a encore emporté. Plus, la victoire de la machine face à un grand champion du jeu à carreaux était confirmée dès le 12 mars, lorsqu'une troisième manche décisive avait été gagnée par AlphaGo. (1)

Déjà, les experts qui considéraient une machine encore incapable de rivaliser avec les meilleurs joueurs mondiaux de go ont été surpris lorsque le champion coréen a perdu une première manche sur abandon au bout de 3 heures 20 minutes le 9 mars dernier. Lors de cette première manche, AlphaGo a prouvé la justesse de ses procédures d'analyse et d'évaluation des coups. Et il s'est montré capable de maîtriser les positions de jeu inscrites dans sa programmation. (2)


C'était très improbable, car le jeu de go est réputé comme l'un des plus complexes au monde en raison d'un nombre immense de combinaisons possibles. Selon le blog officiel de Google, il existe 10600 combinaisons possibles, ce qui représente " plus que le nombre d'atomes dans l'univers ". (3)

Mais pourtant, DeepMind, cette société britannique rachetée par Google en 2014 a remporté la victoire. En cause, Lee évoque des facteurs physiologiques liés à la condition humaine. Il observe que l'intelligence humaine peut être meilleure que l'intelligence artificielle, mais que cette dernière est meilleure dans la concentration et au plan psychologique. (4)

Néanmoins, l’homme a prouvé ses capacités à mener son combat jusqu’au bout, et ce, même après que sa défaite soit devenue irréversible. Comme l’a rapporté dans un tweet Demis Hassabis, fondateur de DeepMind, Lee a réussi à sortir un 78ème coup, brillant et décisif, lors de la quatrième manche qui a apparemment surpris l’arbre décisionnel de l’intelligence artificielle. (5) Ainsi, l’homme a pu remporter cette quatrième manche.

Evoquant ce que nous pouvons apprendre de cette expérience, Google estime que AlphaGo est une véritable réalisation humaine, malgré le fait que le match a été largement médiatisé comme combat de « l’homme vs la machine ». Dans un billet de blog officiel, Google constate que Lee Sedol et l’équipe d’AlphaGo se sont poussés l’un l’autre vers de nouvelles idées, de nouvelles opportunités et de nouvelles solutions, et que c’est quelque chose dont nous pourrons tous bénéficier à long terme. (6)

Sources :

(1) GEORGES, Benoît. Intelligence artificielle et jeu de go : ce qu’il faut retenir de la victoire de Google [en ligne], Les Echos, le 14/03/2016 [consulté le 21/03/2016].
<http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/021766488744-intelligence-artificielle-et-jeu-de-go-ce-quil-faut-retenir-de-la-victoire-de-google-1206901.php>

(2) THOUVEREZ, Pierre. AlphaGo, l’I.A Deep Mind de Google, gagne son premier match de go [en ligne], Techniques de l’Ingénieur, le 09/03/2016 [consulté le 21/03/2016].
<http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/alphago-li-a-deep-mind-de-google-gagne-premier-match-de-go-32473/ >

(3) AlphaGo: using machine learning to master the ancient game of Go [en ligne]. Official Google Blog, le 27/01/2016 [consulté le 21/03/2016].
<https://googleblog.blogspot.fr/2016/01/alphago-machine-learning-game-go.html>

(4) AUDUREAU, William. Jeu de go : pour Lee Sedol, la victoire de la machine est moins tactique que psychologique [en ligne]. Le Monde.fr, le 15/03/2016 [consulté le 21/03/2016].
<http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/03/15/jeu-de-go-pour-lee-sedol-la-victoire-d-alphago-est-psychologique-plus-que-sportive_4883286_4408996.html>

(5) HASSABIS, Demis. Page Twitter de Demis Hassabis, le 14/03/2016 [consulté le 21/03/2016].
<https://twitter.com/demishassabis/status/709582135363903488>

(6) What we learned in Seoul with AlphaGo [en ligne]. Official Google Blog, le 16/03/2016 [consulté le 21/03/2016].
<https://googleblog.blogspot.fr/2016/03/what-we-learned-in-seoul-with-alphago.html>


Une économie rêvant de Licorne

Pour sa deuxième année consécutive, la Tech Tour Growth Forum (1) a dévoilé une liste des meilleurs entreprises technologiques européennes. Ce forum s'est tenu en Suisse entre le 19 et le 20 mars 2016 et a pour objectif de créer une plateforme mettant en relation les entreprises de croissance avec les investisseurs. Ces entreprises sont nommées par la presse économique, des start-up mais une nouvelle terminologie semble apparaître dans le vocabulaire financier : Les licornes (2). Retour sur ces chevaux à corne qui font rêver autant les entrepreneurs que Rick Deckard. 
Selon la définition donnée par Wikipédia (3), une licorne (au sens économique) désigne "une jeune entreprise innovante valorisée à plus d'un milliard de dollars". Ce terme est apparu pour la première fois en 2013 sous la plume de Aileen Lee, spécialiste du capitale-risque. Cette dernière avait réalisé un constat : moins de 0,1% des jeunes entreprises dans lesquelles investissaient les fonds de capital-risque atteignaient des valeurs supérieures aux milliards de dollars. Peu de jeunes entreprises peuvent prétendre à atteindre le milliard de dollars en peu d'année et être cotées en Bourse. Cependant, aujourd'hui, des entreprises comme AirBnB, Uber, Netflix, ou BlaBlaCar en France montre l'exemple. 

L'origine des licornes peut s'expliquer grâce aux développement de l'économie numérique (4).  Le développement des technologies numériques et l'évolution grandissante des pionniers du net sont devenus le terrain d'innovation et de création pour de nombreuses entreprises souhaitant détrôner les géants du net, les GAFA (Google, Apple, Facebook & Amazon). Ces nouveaux acteurs ont eu une croissance vertigineuse et en quelques mois, ils peuvent être cotés en Bourse. Pour Barbara Chazelle, ces entreprises s'appuient avant tout sur des infrastructures ouvertes et existantes, développées par leurs prédécesseurs. Si l'environnement est ultra compétitif, le principe de cette nouvelle économie numérique repose sur la connexion et l'ouverture. Une licorne repose souvent sur un service existant sur Facebook ou Apple comme par exemple Uber s'appuyant tout autant sur l'AppStore d'Appel que Google Maps. 

Ainsi l'association faite entre licorne et le phénomène économique est intéressante. Voir une licorne est rare et dans la culture Heroic Fantasy, elle est fortement reliée au rêve et à l'aspect féerique de l'histoire. Pour les nouvelles startup, devenir une licorne devient un objectif voir un rêve irréalisable. Dans un esprit proche de la génération internet et la Silicon Valley, Aileen Lee offre un terme séduisant et proche de la réalité. 

Bibliographie

(1). http://www.techtourgrowth50.com/ [Consulté le 21 mars 2016].

(2). EUSTACHE, Sophie. Les 50 licornes technologiques européennes à suivre en 2016, l'Usine Digitale, 21 mars 2016. [Consulté le 21 mars 2016]. http://www.usine-digitale.fr/article/les-50-licornes-technologiques-europeennes-a-suivre-en-2016.N384371 

(3). Licorne (économie), dans Wikipédia, dernière modification le 17 mars 2016. [Consulté le 21 mars 2016]. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Licorne_(%C3%A9conomie)&redirect=no

(4). CHAZELLE, Barbara. GAFA : comment prendre part à cette économie de réseaux ?, Méta-Media, 5 novembre 2015. [Consulté le 21 mars 2016]. http://meta-media.fr/2015/11/05/gafa-comment-prendre-part-a-cette-nouvelle-economie-de-reseaux.html

mercredi 16 mars 2016

Un café en attendant votre livre ?

C'est peut-être ce que vous proposera votre libraire la prochaine fois que vous entrerez dans sa boutique... En tout cas, c'est ce qui pourra être proposé aux futurs clients de la nouvelle librairie des PUF...


Après avoir déserté le quartier latin pendant dix sept ans, les Presses Universitaires de France (PUF) viennent de le réinvestir en ouvrant, le 12 mars dernier, une librairie d'un nouveau genre : une librairie sans livres, ou plus exactement sans livres à acheter [1].

Les livres présents sur les étagères sont des exemplaires modèles que peuvent manipuler et parcourir les clients, confortablement installés sur les banquettes qui occupent maintenant une bonne partie de l'espace. Mais on choisit plutôt son livre sur le catalogue en ligne, consultable sur tablette. Et il y a de quoi faire : chez PUF, on revendique 5000 ouvrages maisons disponibles au catalogue, auxquels viennent s'ajouter les quelques 3 millions d'ouvrages numériques faisant partie du domaine public mondial (Bibliothèque d’Alexandrie, Librairie du Congrès américain, les fonds numérisés par Google, etc.) [2].

Le choix du livre étant arrêté, il faut prévoir un petit délais d'attente... La nouvelle Expresso Book Machine (EBM) imprimera le livre choisi au train d'enfer de 110 pages à la minutes, avec couverture en quadrichromie. Pas vraiment le temps de siroter tranquillement une bière, mais juste ce qu'il faut pour prendre un petit expresso au comptoir...

Le livre choisi est donc imprimé sur place, à la demande. La qualité du papier, de l'impression et de la reliure sont comparables à ceux d'un livre de poche imprimé traditionnel. Pour le client donc, côté prix et qualité, cela ne change pas grand chose. Si ce n'est que grâce à cette technologie, le lecteur/chercheur/enseignant ne courra plus après un ouvrage en rupture de stock, ou épuisé et non réédité. Une véritable aubaine pour faire revivre des ouvrages qui jusque ici n’étaient plus disponibles.

Par ailleurs, côté libraire c'est une vraie révolution. En effet, plus besoin de stock de livres. Plus d'invendus à envoyer au pilon. Gain de place et économies garanties. C'est aussi une véritable opportunité pour la marché de la longue traine, qui représente 80% des ventes de livres... Par ailleurs, si certains y voient un nouveau danger pour les petites librairies de quartier qui n'auraient pas les moyens de s'offrir un tel appareil, la plupart des acteurs de l’édition s'accordent plutôt à penser que l'EMB réconcilierai les acheteurs d'e-book avec le livre papier...

Crée par Xerox il y a dix ans et commercialisée par la société OnDemandBooks, l'EBM est utilisée depuis plusieurs années à l'étranger, en particulier aux Pays-Bas et aux Etats-Unis. En France, la machine est portée par le projet IRENEO, programme de la branche imprimerie française, qui réunit l'Institut l'IDEP (Institut de développement et d'expertise du plurimédia) et l'UNIIC (Union Nationale des Industries de l’Impression et de la Communication). Le programme s'efforce de mettre en place une technologie française, fabriquée en France. Le programme IRENEO est aussi en charge de la formation de professionnels et d'étudiants et, pour ce faire, a déployé des prototypes dans six centres de formation à travers la France.

L'EBM des PUF est de fait la première machine de ce type en exploitation en France dans une librairie. Si vous êtes curieux et que vous passez dans le quartier latin, allez voir cet impressionnant joujou à la librairie des PUF, au 60 rue Monsieur le Prince, à Paris. Et profitez-en pour prendre un café !

[1] PARMENTIER Adrien, dans quartier latin.paris, revue Web de l'association Comité Quartier Latin, publié le 11 mars 2016 [consulté le 16 mars 2016] : http://www.quartierlatin.paris/?librairie-des-puf-quartier-latin-paris

[2] BEUVE-MERY Alain, Les PUF inventent la librairie du futur, 10 mars 2016, site Le Monde.fr [consulté le 16 mars 2016] : http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/03/10/les-puf-inventent-la-librairie-du-futur_4879661_3234.html

[2] COURBET Claire, Le Figaro en ligne, publié le 24 mars 2015 [consulté le 16 mars 2016]

[3] CATALON Jean-Christophe, Le Figaro en ligne, publié le 11 mars 2016 [consulté le 16 mars 2016]

[4] You tube - Programme IRENEO d'impression à la demande - Salon du Livre 2015



lundi 14 mars 2016

SCI-hub ou le tumultueux accès aux publications

En octobre 2015, le site de publication scientifique pirate Sci-hub.org avait été fermé suite à une plainte du groupe d'édition scientifique Elsevier à son encontre (1) pour la contrefaçon journalière de centaines de publications parues dans ses revues. Quelques mois plus tard, le voilà de retour dans les contrées du web avec un domaine tout frais. Un retour qui remet en évidence les éternelles questions de l'accès à la recherche pour les chercheurs à travers le monde.

Sci-Hub a émergé d'un état de fait : les "paywalls" initiés par les grands éditeurs empêchent de nombreuses universités de pouvoir s'abonner à leurs revues. Réduits à devoir uniquement consulter les abstracts des publications, les chercheurs avaient fini par développer des communautés d'échanges d'articles, comptant sur la bonne volonté de leurs pairs. Ces réseaux avaient vu la naissance du #icanhazpdf qui permettait d'indiquer sur Twitter qu'un chercheur voulait avoir accès à un doi (identifiant unique d'article). Rendant cette pratique automatisée et systématique, Sci-Hub ne possède pas de copie du journal, mais se propose d'outrepasser les murs de paiement à l'aide de clés fournies par des chercheurs pouvant accéder à ces publications. Un système très efficient qui a permis de délivrer des papiers scientifiques à 19 millions de visiteurs depuis 2012, avant que le couperet tombe.

Alexandra Elbakyan, la chercheuse qui a crée Sci-Hub en 2011 met en avant sa propre expérience dans une université du Kazakhstan. “Les prix sont très haut, et ils rendaient impossible l'obtention de papiers en s'acquittant des paiements. Vous devez lire beaucoup de papiers pour une recherche et quand chaque papier coûte près de 30 dollars, c'est impossible" (3).  Dans un article récent, Kevin Smith, directeur chargé de l’information académique et du droit d’auteur à l'université Duke (Caroline du Nord) déplaçait le débat sur le fait que les arguments d'Elsevier se fondaient "quasiment toujours sur les valeurs et les possibilités des pays développés" alors même qu'une majorité des utilisateurs de Sci-hub provenaient de pays en voie de développement (4). La question ne se posait alors pas sur le terrain d'économies réalisées illégalement, mais de défendre un accès effectif et égalitaire aux publications scientifiques. 

La question d'une adaptation du système se pose, notamment pour ces pays, alors que le groupe Elsevier, propriétaire d'illustres revues scientifiques (notamment science.direct), est toujours aux premières loges des griefs de la communauté qui lui reprochent des pratiques monopolistiques dans la fixation des "paywalls" (5).


(1) Justia US Law, Elsevier Inc et al v. Sci Hub et al. , publié le 30 octobre 2015, consulté le 14 mars 2016 < http://law.justia.com/cases/federal/district-courts/new-york/nysdce/1:2015cv04282/442951/53/ >
(2) LECOMTE, Erwan. SCI-hub, le site de téléchargement pirate de publications scientifiques de nouveau disponible. Sciences et Avenir, publié le 17 février 2016, consulté le 14/03/2016
(3) OXENHAM David, Meet the Robin Hood of Science. Big Think. publié le 16/02/2016, consulté le 14/03/2016 < http://bigthink.com/neurobonkers/a-pirate-bay-for-science >
(4) SMITH, Kévin, Quelques pensées radicales à propos de Sci-Hub, Blog le monde diplomatique, publié le 10/03/2016, consulté le 14/03/2016 < http://blog.mondediplo.net/2016-03-10-Quelques-pensees-radicales-a-propos-de-Sci-Hub >
(5) Pétition The Cost of knowledge <http://thecostofknowledge.com/> en ligne depuis 2012.

lundi 7 mars 2016

Ca gazouille autour de la pomme

Une fois n'est pas coutume, Apple invite ses clients à utiliser un service non estampillé par la marque de Cupertino. En effet, depuis le 3 Mars 2016, la firme a décidé de lancer un support client via l'outil de microblogage Twitter [1].
@AppleSupport comptabilise déjà 179 000 abonnées, 7000 tweets et promet des réponses, en anglais seulement, aux questions posées entre 5h00 et 20h00 (soit de 17h00 à 2h00 du matin en France), tous les jours, sur des problèmes techniques [2]. 

Entre ces demandes d'assistances techniques, ce service client nouvellement connecté confie quelques astuces notamment concernant l'application Notes.

Le challenge est notable quand on sait que Twitter limite les messages à 140 caractères. De fait, les réponses sont majoritairement des invitations à envoyer un message privé. Il s'agit donc plus d'un canal d'entrée que d'une véritable procédure de résolution accessible en ligne.

Largement plébiscitée par Twitter, et déjà adoptée par d'autres sociétés comme Spotify, ce type de stratégie permet à la fois un gain de temps pour l'entreprise mais permet aussi la constitution d'une base de connaissances sur les produits enrichie de liens, photos, et de retours clients. 

Une base de connaissance qui profitera à la fois aux utilisateurs mais aussi à la marque qui joue ainsi sa carte de la transparence. Une transparence qui ne pourra que redorer le blason de Apple suite à ses récents problèmes avec le FBI [3].

On pourra cependant s'interroger sur les facilités de consultation d'une telle base de données, la pertinence des informations et des retours clients et enfin la plus-value par rapport à d'autres canaux de support tout aussi dynamiques et moins limités comme les forums et autres sites spécialisés mis en place par les communautés d'utilisateurs Apple.

Sources:
[1] ZD NET, Apple se lance dans le service client sur Twitter, mis en ligne le 07 Mars 2016, consulté le 07/03/2016 <http://www.zdnet.fr/actualites/apple-se-lance-dans-le-service-client-sur-twitter-39833692.htm#xtor=123456>
[2] Clément Bohic, Service client : Apple actionne le levier Twitter, mis en ligne le 04 Mars 2016, consulté le 07 Mars 2016, http://www.itespresso.fr/service-client-apple-actionne-levier-twitter-123128.html>
[3] Olivier Robillard, Apple contre le FBI : tout savoir sur l’affaire, mis en ligne le 06 Mars 2016, consulté le 07 Mars 2015, <http://www.clubic.com/pro/entreprises/apple/actualite-797812-apple-fbi-affaire.html>




 

L'AAF se "Métamorphoses"…à Troyes


L’Association des Archivistes Français (AAF) tient cette année du 30 mars au 01 avril sont congrès bisannuel à Troyes, baptisé « Métamorphoses ».

Voilà l’occasion de nous pencher sur cette noble association, et d’en découvrir les multiples facettes. Forte de ses 1800 adhérents, l’AAF réparti ses membres en 7 sections : les archives d’entreprise et du secteur privé ; les archives des administrations centrales et des opérateurs de l’Etat ; les archives régionales ; les archives départementales ; les archives communales et intercommunales ; les archives des université, rectorats, organismes de recherche & mouvements étudiants (Aurore) ; et enfin les archives hospitalières.

Mais à ces sections s’ajoutent des groupes métiers, relatifs à des domaines transversaux et pérennes, et dès lors ouverts aux bonnes volontés venant de toutes les sections, et jugés prioritaire par l’AAF, tels que le Record Management, la formation, etc…ainsi est née en 2004 la commission des archives électroniques

Des journées et groupes de travails sont aussi organisés à l’échelle régionale selon les thématiques du moment.

L’AAF représente aussi la France dans les instances internationales telles que les commissions pour les normes ISO et est adhérente du Conseil International des Archives (l’ICA).

Mais l’AAF c'est est aussi :

- Un centre de formation qui propose de modules pour tous les types de publics, et sur tous les sujets ayant trait de près ou de loin au traitement des archives. (Bon à savoir pour qui aura un jour la responsabilité de former des collaborateurs…)

- La réalisation de publications, de la plus simple destinée à l'initiation du grand public, jusqu'à la plus exhaustive pour les professionnels en passant par le bimestriel « Archivistes ! », référence indispensable de l'actualité métier. (Et disponible au CRD).

- La défense des intérêts de la profession, particulièrement auprès du législateur, tant les enjeux sont grands dès que le loi touche à la mémoire collective. Exemple :  L’Association des archivistes français se félicite : les missions d’archivage des centres de gestion bientôt consacrées dans la loi !

- Une bourse aux emplois : des offres venant aussi bien des secteurs publics que privés.

- Un réseau de professionnels qui s'entraident, se renseignent, échangent, mutualisent leurs expériences, bref...se serrent les coudes ! 

Tout cela, et bien plus encore, pour un tarif adhésion qui débute à 18 Euros à peine pour les étudiants ou demandeurs d’emplois !


Pour en savoir plus, sur l'AAF : http://www.archivistes.org
Pour en savoir plus sur "Métamorphoses", le Blog dédié : http://forum2016.archivistes.org
Pour connaître le programme scientifique de "Métamorphoses", copier-coller le lien suivant dans votre navigateur  : http://forum2016.archivistes.org/wp-content/uploads/sites/11/2016/02/AAFtroyes16_planning_avecliens_v02.pdf