À partir de demain, 1er mars 2013, les utilisateurs de Google n'auront besoin de valider qu'un seul document relatif à la politique de confidentialité pour l'ensemble des soixante services proposés (You Tube, Gmail, etc.). Il fallait, jusque-là, en valider un par service.
Les données personnelles renseignées pour un service Google pourront être utilisées à travers l'ensemble de ses plateformes, sans que l'utilisateur n'ait besoin d'intervenir. Le moteur de recherche tirera aussi bénéfice des données pour affiner les résultats et proposer des publicités plus ciblées. Google pourra par exemple proposer un service de localisation ou suggérer des informations sur la circulation pour un rendez-vous inscrit dans Calendar.
Même si le géant américain avait déjà communiqué sur sa volonté de réduire et simplifier sa politique de confidentialité, le croisement des données inquiète. Pam Dixon, directrice du World Privacy Forum (groupe de recherche sur les sujets liés à la protection des données), demande à Google de proposer une solution pour que les utilisateurs puissent désactiver le croisement des données.
Et elle n'est pas la seule.
Dans sa lettre du 2 février, La Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) demande à Google de reporter la mise en ?uvre des nouvelles règles. Même si la commission accueille favorablement l’initiative de Google, elle affirme toutefois que "la fusion des règles de confidentialité des services rend impossible la compréhension des données personnelles" et explique que les nouvelles règles de Google ne respectent pas les exigences de la Directive européenne sur la protection des données.
Les procureurs généraux de 36 États américains ont également exprimé leur inquiétude dans une lettre datée du 22 février adressée à Larry Page, PDG de Google. Ils jugent la politique "particulièrement gênante pour des institutions gouvernementales et les propriétaires de smartphones sous Android, lesquels constateront qu'il leur sera pratiquement impossible d'échapper à cette politique sauf à changer de téléphone et de plateforme.” Et d'ajouter que “l'argument qui consiste à dire que les utilisateurs ont le choix de ne pas utiliser l'écosystème des produits de Google n'est pas très solide, dans une économie de l'Internet où la majorité des internautes utilisent souvent au moins un produit Google de manière régulière".
En réponse, un porte-parole de Google réaffirme que les changements de la politique de confidentialité gagnent en transparence, Google ayant fait un très gros effort d'information auprès des consommateurs. En effet, le géant américain, renforce sa communication et clarifie un certain nombre d'éléments concernant l'utilisation des services depuis les téléphones Android, mais ne changera pas sa politique de confidentialité.
Google représente plus de 80% du marché européen des moteurs de recherche, environ 30% du marché européen des smartphones, 40% du marché mondial de la vidéo en ligne et plus de 40% du marché mondial de la publicité sur le web. En ces termes, la question de l'impact de sa nouvelle politique sur les comportements des utilisateurs et, plus particulièrement, des entreprises, reste entière.
Les données personnelles renseignées pour un service Google pourront être utilisées à travers l'ensemble de ses plateformes, sans que l'utilisateur n'ait besoin d'intervenir. Le moteur de recherche tirera aussi bénéfice des données pour affiner les résultats et proposer des publicités plus ciblées. Google pourra par exemple proposer un service de localisation ou suggérer des informations sur la circulation pour un rendez-vous inscrit dans Calendar.
Même si le géant américain avait déjà communiqué sur sa volonté de réduire et simplifier sa politique de confidentialité, le croisement des données inquiète. Pam Dixon, directrice du World Privacy Forum (groupe de recherche sur les sujets liés à la protection des données), demande à Google de proposer une solution pour que les utilisateurs puissent désactiver le croisement des données.
Et elle n'est pas la seule.
Dans sa lettre du 2 février, La Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) demande à Google de reporter la mise en ?uvre des nouvelles règles. Même si la commission accueille favorablement l’initiative de Google, elle affirme toutefois que "la fusion des règles de confidentialité des services rend impossible la compréhension des données personnelles" et explique que les nouvelles règles de Google ne respectent pas les exigences de la Directive européenne sur la protection des données.
Les procureurs généraux de 36 États américains ont également exprimé leur inquiétude dans une lettre datée du 22 février adressée à Larry Page, PDG de Google. Ils jugent la politique "particulièrement gênante pour des institutions gouvernementales et les propriétaires de smartphones sous Android, lesquels constateront qu'il leur sera pratiquement impossible d'échapper à cette politique sauf à changer de téléphone et de plateforme.” Et d'ajouter que “l'argument qui consiste à dire que les utilisateurs ont le choix de ne pas utiliser l'écosystème des produits de Google n'est pas très solide, dans une économie de l'Internet où la majorité des internautes utilisent souvent au moins un produit Google de manière régulière".
En réponse, un porte-parole de Google réaffirme que les changements de la politique de confidentialité gagnent en transparence, Google ayant fait un très gros effort d'information auprès des consommateurs. En effet, le géant américain, renforce sa communication et clarifie un certain nombre d'éléments concernant l'utilisation des services depuis les téléphones Android, mais ne changera pas sa politique de confidentialité.
Google représente plus de 80% du marché européen des moteurs de recherche, environ 30% du marché européen des smartphones, 40% du marché mondial de la vidéo en ligne et plus de 40% du marché mondial de la publicité sur le web. En ces termes, la question de l'impact de sa nouvelle politique sur les comportements des utilisateurs et, plus particulièrement, des entreprises, reste entière.
Sources :
http://www.cnil.fr/fileadmin/documents/en/Courrier_Google_CE121115_27-02-2012.pdf
http://epic.org/privacy/google/20120222-Google-Privacy-Policy-Final.pdf
http://www.cnil.fr/nc/la-cnil/actualite/article/article/les-nouvelles-regles-de-confidentialite-de-google-soulevent-des-inquietudes/
http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-google-revoit-sa-politique-de-confidentialite-pour-mieux-cibler-l-internaute-47553.html
http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-aux-etats-unis-les-procureurs-de-36-etats-inquiets-de-la-politique-de-google-47948-page-1.html