mercredi 16 décembre 2015

ebook vs livre papier : la science au secours de l'acheteur/lecteur


En ces périodes de fête, la question des cadeaux est au centre de toutes nos préoccupations. Un des présents possibles, le livre, pose ses propres questionnements: Ebook ou Livre papier.
Les deux types de supports possèdent l'un et l'autre des avantages et des inconvénients. L'ebook est plus transportable et permet d'agrandir la police par exemple tandis que le livre papier craint beaucoup moins l'humidité, que la liseuse numérique, etc.

La science comme aide à la décision 

Face à la montée des nouvelles technologies, les chercheurs s'intéressent aux impacts de la lecture numérique ou traditionnelle sur le lecteur. Plusieurs centres de recherche internationaux se sont même spécialisés dans ce domaine notamment le Laboratory for Visual Learning (LVL) dont les recherches portent plus particulièrement sur la manière dont la technologie peut aider les gens.[3]

De nombreuses études récentes ont été réalisées sur cette question de la lecture. Une recherche publié en 2013 dans le Journal PLOS ONE a démontré que la lecture est plus aisée et efficiente pour les personnes atteintes de dyslexie sur les supports numériques que sur papier. [2] Une autre expérience, dirigée par Anne Mangen de l'université Stavanger, a montré que les personnes retiennent bien mieux l'histoire ou les informations contenues dans un livre papier que sur un support numérique. [1] Les deux cas présentés illustrent bien les impacts différents des deux types de support sur l'utilisateur/lecteur. chacun ayant des bénéfices que l'autre n'a pas et vice versa.

Qu'une question de personnalités

Le constat final est que chaque cas est différent. Au delà, de la question de la maladie ou des troubles, le choix entre le livre numérique ou l'ebook n'est parfois qu'une question de personnalité comme l'évoque Clémence Jost dans son article: "Livre vs ebook: quel support de lecture est fait pour vous, selon votre personnalité?" Pour un amoureux du livre, pas la peine de lui ouvrir un ebook ; ce qu'il recherche est l'expérience de l'objet livre, [2]  qu'il ne retrouve pas avec la liseuse. Par contre, un jeune qui lit peu, peut se mettre à lire avec une liseuse. [1]

Le choix entre ebook et livre papier se fait donc en fonction de la personnalité de chacun, de ses préférences et/ou des buts rechercher dans la lecture (apprentissage, plaisir, etc.).


Ressources

[1] JOST, Clémence. Livre vs ebook: quel support de lecture est fait pour vous, selon votre personnalité? [en ligne], Archimag, 15 décembre 2015 [consulté le 16 décembre 2015]
<http://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2015/12/15/livre-vs-ebook-support-lecture-personnalite>

[2] KRAFT, AMY. Books vs. e-books: The science behind the best way to read [en ligne], CBS News, 14 décembre 2015[consulté le 16 décembre 2015]
<http://www.cbsnews.com/news/kindle-nook-e-reader-books-the-best-way-to-read/>

[3]LABORATORY FOR VISUAL LEARNING,  labvislearn [en ligne], The Smithsonian Institution: Washington, 2012[consulté le 16 décembre 2015]
<http://labvislearn.org/?page_id=2220>

[4] FOOD, Alison. Readers absorb less on Kindles than on paper, study finds [en ligne], The Guardian, 19 août 2014 [consulté le 16 décembre 2015]
<http://www.theguardian.com/books/2014/aug/19/readers-absorb-less-kindles-paper-study-plot-ereader-digitisation>



Le numérique, destructeur d'emploi ou nouveau modèle sociétal à redéfinir ?

Si le secteur du numérique a créé 700.000 emplois entre 1995 et 2011, 35.000 postes en 2015 et que les hypothèses économiques en prévoient 40.000 d'ici à 2022, dans les TIC et l'informatique, notamment, selon Syntec numérique, syndicat du numérique en France, le digital transforme profondément notre société et notre façon de travailler. La révolution dont tout le monde parle, c'est quoi, au juste ? Quelle est la nouvelle organisation du travail ? Et, qu'en est-il du statut de salarié, cher à notre modèle social ?

Une révolution numérique
L'usage d'internet se banalise. Selon l'INSEE, en 2012, 40% des personnes, en France, ont surfé sur Internet via un ordinateur portable, un mobile, contre 10% en 2007. Depuis, quelques années, de nouveaux supports (smartphone, netbook, tablette, lecteur MP3, livre électronique ...) se sont développés et permettent l'accès à Internet, en dehors de chez soi ou de son lieu de travail. L'internet mobile s'est, donc, naturellement développé. 
Parler de société numérique signifie que tous les aspects de la vie sociale, économique, l'organisation du travail, les relations interindividuelles, la culture, les loisirs...se trouvent concernés. Internet est passé au Web 2.0 : plus de connexion, plus d'interactivité. Chacun peut produire, publier, diffuser, échanger et consulter, librement du contenu. L'accès aux services via des plateformes se multiplient. Le numérique s'est, donc, transformé en une technologie universelle. C'est une véritable transition digitale, créant un boom sur le marché du travail. Mais pas que...car il révolutionne, aussi, son organisation . De quelle manière ? Le numérique crée des emplois et détruit ceux d'hier. Le digital ne remplace pas le travail. Il le remodèle. Comment ?

Explosion du travail à distance
Les objets connectés et "wearables" remettent en cause progressivement la relation employeurs-salariés. A l'aide d'une simple connexion et d'une application, tout un chacun peut travailler n'importe où, n'importe quand. C'est le travail indépendant et la liberté. Les frontières entre l'entreprise et le domicile, entre le travail et la vie privé, s'effondrent. Le digital développe le télétravail, mais, aussi, une interconnexion quasi permanente. Les Français sont en l'occurrence 63% à répondre à des appels professionnels en dehors de leurs horaires de travail (46% le week-end). Il sont aussi, 26% à affirmer accepter de telles communications jusqu'à 20h.

Vers de nouvelles formes de travail  ou "uberisation"?
Le digital  développe l'entreprenariat (freelance, prestations...). Mais, l'isolement n'exclut pas l'ouverture au monde ou la collaboration. Il ouvre la voie à des méthodes de travail collaboratives basées sur l'échange et la participation via des plateformes. C'est l'élimination des intermédiaires car ces dernières mettent en relation directe les entreprises entre elles, et les entreprises et ses clients. Plus vite. Gain de temps et de coûts. Les services sont à portée d'un simple clic ! L'entreprise travaille avec des collaborateurs réguliers, mais non-salariés. Les barrières de cette dernière tombent.

Vers un nouvel espace de travail ? 
Ce dernier se transforme, aussi. Plus ouvert et convivial favorisant la coopération via le coworking : les travailleurs indépendants peuvent trouver, dans ce lieu et à travers un réseau, un espace de socialisation comparable à une entreprise. Les espaces de coworking ont vu le jour en 2005 à San Francisco, et se développe en France. Plus de bureaux. Plus de charges. Mais un lieu où l'on peut travailler, partager, se réunir, collaborer sur un projet.

Vers une nouvelle forme de management ?
Le management est un management à distance, de projet et d'animation de communauté. Car le mode projet s'intensifie. Le travailleur passe d'un statut à un projet. Cette culture permet à des équipes de se constituer pour accomplir une tâche précise, dans un temps précis, et une durée précise, elle aussi. Avant de se séparer. En effet, ce mode projet est la multiplications des jobs (missions) pour une même personne et place cette dernière dans un emploi pérenne de précarité. A quand une autre mission ?

Qu'en est-il du statut du salarié ?
Ces évolutions et transformations posent des questions : contrôle du temps de travail du salarié, de la sécurité des données sensibles et des droits d'accès aux différentes plateformes, de sa rémunération (paiement à la tâche). Cela implique de définir un nouveau pacte social et de nouvelles protections, voire une réforme du code du travail en France. Le travail change. Il ne disparaît pas. Journalistes, économistes, sociologues ou chercheurs évoquent Schumpeter et sa "Creative destruction". 

Le numérique crée des emplois, en détruit, aussi. L'automatisation des tâches est partout. Mais, transforme, certainement, ce dernier. Pire produit des métiers qui n'en sont pas, dans le service, notamment, conséquence d'une société qui se tertiarise, de plus en plus.

Sources 

MAMOU-MANI Guy. Révision à la hausse des chiffres de croissance pour le secteur. Edito, Conférence de presse. Syntec numérique. [En ligne], 26/11/2015. [Consulté le 16/12/2015] http://www.syntec-numerique.fr/publication/conjoncture-perspectives-2015-2016

GOMBAULT Vincent. L'internet de plus en plus prisé. L'internaute de plus en plus mobile. Division conditions de vie des ménages. INSEE. [En ligne]. [Consulté le 16/12/2015]. http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1452
 
METTLING Bruno. Transformation numérique et vie au travail. Septembre 2015. [En ligne]. [Consulté le 16/12/2015]. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/154000646.pdf

BYS Christophe. DELSOL Emmanuelle. Le numérique révolutionne le travail et (voilà pourquoi vous devez vous en soucier). L'Usine Digitale. [En ligne], le 01/04/2015. [Consulté le 16/12/2015]. http://www.usine-digitale.fr/article/le-numerique-revolutionne-le-travail-et-voila-pourquoi-vous-devez-vous-en-soucier.N321662.

BOHIC Clément. Les français au boulot à toute heure avec le numérique ? Itespresso. [En ligne], le 14/12/2015. [Consulté le 16/12/2015]. http://www.itespresso.fr/francais-boulot-toute-heure-numerique-116275.html

DELSOL Emmanuelle. Tous travailleurs des plates-formes numériques ? L'Usine Digitale. [En ligne], le 01/04/2015. [Consulté le 16/12/2015]. http://www.usine-digitale.fr/editorial/tous-travailleurs-des-plates-formes-numeriques.N321176



Un emploi pour moi...


http://www.vie-libre.com/196/comment-rediger-son-cv-curriculum-vitae/

L'ADBS, par l'intermédiaire de son "Observatoire des métiers de la fonction information" a publié cette année 2015 les 3 premiers volets d'une grande étude sur le marché de l'emploi par familles de métiers : au mois de mars, "Gestion des ressources informationnelles"; au mois de juin, "Métiers de l'Archivage et du Record Management" et au mois de juillet "Métiers de la veille et de l'analyse".

Ces études offrent un état des lieux détaillé du marché de l'emploi sous tous les aspects pouvant intéresser les professionnels que nous devenons :

- Analyse des sources d'emplois
Selon les différentes familles de métiers, certains sites web seront très porteurs d'offres et d'autres peu ou pas, notamment en tenant compte des variations dans les formulations utilisées par les annonceurs et tout particulièrement des réalités que cela recouvre dans la pratique professionnelle; attendue : ainsi nous savons plus précisément comment orienter notre recherche. 

- Analyse des secteurs et domaines d'activité :
Un examen de la répartition des offres entre les secteurs public, associatif et privé, du type de contrat et des niveaux de salaire proposés nous éclairent sur l'état du marché de l'emploi. De même, une analyse des aires géographiques où se concentrent les offres selon les secteurs professionnels nous permet de mieux appréhender quels espoirs nous sont permis...ou pas !

- Analyse des profils et compétences demandés:
Des surprises nous attendent quand aux critères que vont privilégier les employeurs : niveaux de formation (Bac+2/3/4/5/6), expérience, compétences acquises même sans diplôme lors de missions accomplies, outils dont la maîtrise est souhaitée, voire très fortement souhaitée, ...

Claires et concises, mais néanmoins très complètes, ces études comportent en outre des témoignages de professionnels en poste, et des éclairages sur les perspectives d'avenir d'évolution des métiers ainsi, bien sûr, qu'une sélection de liens pratiques.

Enfin, ces Focus nous renseignent sur les formations mises en place par l'ADBS pour approfondir ses connaissances : des formations très orientées, à la carte, faites pour des professionnels aux besoins spécifiques : de quoi rajouter bien des cordes à son arc !

Ces études sont exclusivement misent à la disposition des adhérents de l'ADBS : pour les étudiants (ce statut étant reconnu aux élèves de l'INTD, l'auteur de ces lignes peut en témoigner) et les demandeurs d'emplois, il n'en coûte que 18 Euros/an seulement ; attention, cependant : l'adhésion se faisant par année civile uniquement...attendons le premier janvier prochain pour nous précipiter !!! 

A bon lecteur...salut !






mercredi 9 décembre 2015

La data, cœur des métiers de demain

Le 7 et 8 Décembre s'est tenu à Paris le forum annuel du GFII. Open-Data, Big Data, Data-Science, Data-Journalisme. Professionnels, experts, enseignants-chercheurs ont pu partager autour d'un programme data-centric à l'image d'une société de plus en plus data-centric elle aussi [1].
Parmi, les intervenants professionnels, les entreprises du secteur tertiaire étaient majoritairement représentées: Société Générale, France Télévisions, Altares Dun & Bradstreet, Infopro Digital, Ellisphere,...

Mais est-ce uniquement dans ce secteur, qui a toujours été le fer de lance de l'utilisation des nouvelles technologies dans le monde du travail, que la donnée a de l'importance ?

Satya Nadella, directeur général chez Microsoft, est catégorique: "Tous les emplois de demain nécessiteront d’être en mesure de débloquer l’intelligence des données".[2]
Il appuie son propos avec de nombreux exemples, souvent dans des domaines classiques mais parfois surprenants :
  • les ascenseurs: ThyssenKrupp peut, grâce aux données renvoyées par ses appareils, effectuer des maintenances préventives et éviter les pannes intempestives.
  • l'agriculture et le développement de la vache connectée. En effet, les données de mesure de piétinement d'une vache indiquent à l'éleveur si cette dernière est en période de chaleur. Les données d'un pédomètre, installé directement sur l'animal, sont transmises à l'éleveur qui peut prendre les dispositions nécessaire. Il optimise ainsi sa productivité tout en améliorant le confort de l'animal.
    Une solution d'autant plus intéressante si l'on considère que l'agriculture assistée par ordinateur permettrait d'apporter des solutions aux problèmes des ressources alimentaires terrestres [3].
Une chose est certaine, le professionnel de la data n'aura bientôt que l'embarras du choix du secteur dans lequel il pourra faire valoir ses compétences.

  Sources :

[1] Programme du forum GFII 2015, consulté le 09/12/2015, <http://forum.gfii.fr/forum>
[2] RSLN, Satya Nadella : Tous les emplois de demain nécessiteront d’être en mesure de débloquer l’intelligence des données [en ligne], mis en ligne le 07/12/2015, consulté le 09/12/2015 <http://www.rslnmag.fr/post/2015/12/07/satya-nadella-cloud-iot-big-data-sorbonne-paris.aspx>
[3] RSLN, L'agriculture assistée par ordinateur peut-elle apporter des solutions pour nourrir la planète ? [en ligne], mis en ligne le 23/11/2015, consulté le 09/12/2015 <http://www.rslnmag.fr/post/2015/11/23/agriculture-technologies-nourrir-planete.aspx>


 

mercredi 2 décembre 2015

Nos pratiques numériques sont-elles écologiques?

Le numérique est surtout mis en avant pour ses révolutions et les bouleversements qu'il génère dans la société, tant au niveau des entreprises et des pratiques professionnelles que des consommateurs. La question de son impact écologique est peu évoqué au bénéfice d'un bon sens qui voudrait que la dématérialisation soit synonyme de pratiques écologiques. La COP21 qui se déroule actuellement à Paris est l'occasion de faire le point sur le poids de nos clics sur la toile.

Un secteur en pleine expansion

Depuis 2008 l'accroissement des équipements est lié au développement des smartphones et des tablettes au niveau mondial et l'accès à Internet ne cesse d'augmenter avec une marge de progression encore grande puisque 42% de la population mondiale a accès à Internet. [1]

Quelques chiffres pour 2015 [2] :
  • 3 milliards de terminaux connectés dont 2 milliards pour les smartphones et 1 milliard pour les ordinateurs
  • 5 à 7 milliards d'objets connectés dont la prévision pour 2020 est entre 25 et 75 milliards
  • 45 millions de serveurs
  • 800 millions d'équipements réseau connectant les clients entre eux aux serveurs

Par ailleurs, la consommation est d'autant plus stimulée que les fabricants jouent sur l'obsolescence programmée du matériel et le désir des utilisateurs de posséder les derniers modèles d'appareils. En 2013, la moyenne de renouvellement était de 18 mois alors que la durée de vie technique est de 7 à 8 ans, d'après Fabrice Flipo dans "La face cachée du numérique".

Sans compter également les effets rebond comme la performance accrue des logiciels dont le fonctionnement demande des machines de plus en plus puissantes et énergivores. Windows 7 et Office 2010 nécessitent 15 fois plus de puissance processeur, 71 fois plus de mémoire vive et 47 fois plus d'espace disque que leurs ancêtres Windows et Office 97.

Le numérique et son empreinte sur l'environnement

Contrairement aux idées reçues qui tiendraient à affirmer que la numérisation des données constitue une économie d'énergie globale -réduction des déplacements, diminution de la consommation de papier...-, l'usage massif des TIC entraîne l'effet inverse. L'économie virtuelle consomme une une énergie bien réelle, même si les méthodes de calculs font débats. Dans les pays de l'Union Européenne, selon le rapport de la Commission européenne publié en 2008, les nouvelles technologies représentent entre 2,5% et 4% des émissions de dioxyde de carbone et entre 8 et 10% de la consommation électrique. [3]
Au niveau mondial, les TIC représentent environs 10% de la consommation électrique comme le secteur de l'aviation mondial. Ce qui équivaut à 40 centrales nucléaires.

Les datas centers sont souvent les plus incriminés mais en réalité tout le cycle de vie est concerné : de l'extraction des ressources à la fabrication des équipements. Dans les années à venir, c'est le poids du réseau dans la consommation électrique globale qui va augmenter le plus vite.

Focus sur les datas centers et les équipements terminaux

Les datas centers, nouvelles industries du XXIème siècle regroupant les serveurs indispensables à la navigation sur le Web et à la circulation des 300 milliards de courriels, pourriels, photos ou vidéos envoyés quotidiennement, consomment autant d'énergie qu'une ville de 200.000 habitants. D'après les auteurs de "La face cachée du numérique", la consommation moyenne d'un data center est estimée à 4 mégawatts par heure, équivalant à la consommation de 3.000 foyers américains. "Avec l'essor spectaculaire du stockage en ligne, ces chiffres sont appelés à croître sans cesse, précise Fabrice Flipo. La production de données pourrait être multipliée par 50 dans le monde d'ici à 2020."[4]

Pour les équipements terminaux, c'est la phase de leur fabrication qui est la plus polluante. Elle concentrerait à elle seule plus de 80% des impacts comme l'épuisement des ressources, l'effet de serre, la destruction de la couche d'ozone, la consommation d'énergie etc. Quant aux usages, ils représentent environ 10% de la consommation d'électricité dans le monde.

2 exemples parlants [4]:

  • L'envoi des courriers électroniques d'une entreprise de 100 personnes représente chaque année 13,6 tonnes de CO2, soit 14 allers-retours Paris - New York, selon ADEME, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. 
  • La création d'un livre ne représenterait que 1,3 kg en équivalent carbone contre 135 kg pour un Ipad et 168kg pour une liseuse selon l'Institut Carbone 4. D'après ces chiffres, lire sur une liseuse deviendrait donc écologiquement intéressant à partir du 130ème livre lu. Sachant qu'un Français lit en moyenne 16 livres par an, il faudrait donc 8 ans avant que le ratio liseuse vs livre papier s'inverse.

Pistes vers des économies d'énergie

Cette prise de conscience devrait inciter les différents acteurs, des fabricants aux utilisateurs en passant par les fournisseurs d'accès à Internet, les éditeurs et les pouvoirs publiques, à changer leurs habitudes et mettre en place des initiatives pour réduire l'impact écologique des TIC.


Gestion du cycle de production de chaleur vs refroidissement des datas centers

Leur principal problème est qu'ils produisent beaucoup de chaleur et qu'il faut les refroidir. Les premières pistes concernent donc le refroidissement avec de l'eau, de l'air naturel ou des bains d'huile minérale par exemples. Plusieurs techniques fonctionnent en France : free cooling direct qui utilise l'air froid extérieur ; le free chilling qui consiste à ventiler l'air extérieur pour le refroidir avant de l'injecter. [5]
Une autre piste est le recyclage de la chaleur générée, par exemple pour chauffer les bureaux dans les entreprises qui utilisent les centres de calculs. Des solutions pour les particuliers commencent à voir le jour : radiateurs numériques, chaudières numériques, chauffe-eaux numériques... Le principe est toujours le même : l'équipement contient des coeurs de calculs dont on recycle la chaleur lors des phases d'usage. [1]

Vers l'éco-conception des logiciels

Les éditeurs de sites web et autres services en ligne peuvent également contribuer à réduire l'empreinte du web en éco-concevant leur sites et services pour réduire l'infrastructure physique nécessaire au transport et à la manipulation de tous ces octets. Les chercheurs travaillent sur deux axes. Celui de la réduction de la consommation statique avec la technique du saut-down pour faire s'endormir les composants non-utilisés. Et celui de la consommation dynamique en essayant d'adapter la puissance aux besoins réels des appareils avec la technique du slow-down.[1]
Linkedin et IBM ont démontré qu'ils ont divisé par plus de 100 le nombre de serveurs nécessaires en pratiquant l'éco-conception logicielle. Cette démarche n'est pas réservée aux acteurs du web et de l'informatique, la Banque Cantonale de Fribourg, La Poste et bien d'autres entreprises la pratique déjà. D'autant qu'il existe un référentiel de bonnes pratiques pour le web qui fait consensus. [5]

Changer les habitudes avec des gestes simples [4] et [5]

Du côté des utilisateurs, les gestes clés sont simples à mettre en oeuvre mais demandent des changements d'habitudes bien ancrés :
  • rationalisation de l'usage des courriers électroniques : limiter leur envois à plusieurs destinataires ; supprimer les pièces jointes pour répondre à l'expéditeur ; nettoyer sa messagerie et supprimer immédiatement les spams.
  • éteindre les équipements : en éteignant sa box le soir on peut facilement économiser 65 à 130 kwh soit de 8 à 16€ 
  • taper directement l'adresse url d'un site ou utiliser les favoris sans passer par un moteur de recherche : cela divise par 4 les émissions de gaz à effet de serre
  • éviter les écrans de veille 3D
  • allonger la durée de vie des équipement ou les recycler
  • limiter l'usage du cloud : le stockage en ligne des courriers électroniques, photos, vidéo, musiques et autres documents impose des allers-retours incessants entre le terminal de l'utilisateur et les serveurs. Or, transporter une donnée sur Internet consomme 2 fois plus d'énergie que de la stocker pendant un an. 

 

Réduire la part des énergies fossiles

La COP21 a permis à Bill Gates de mettre en avant le fonds d'investissement qu'il créé "Breakthrough Energy Coalition". Il a rallié à son projet la plupart des grandes fortunes du Net pour investir dans les entreprises qui commercialisent les solutions du secteur des énergies propres. [4]
Ces investissements privés sont lancés de pair avec une large initiative publique. François Hollande et Barack Obama ont présenté la mission innovation réunissant 20 pays dont la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et les Emirats Arabes Unis. Les Etats s'engagent à doubler leurs investissements dans la recherche et le développement des énergies renouvelables. [6]
Le recours à l'électricité issue des énergies primaires renouvelables permet également de réduire la quantité d'eau douce consommée.[5]

Nous pouvons tous contribuer à notre niveau à la limitation des dépenses énergiques. Le recyclage des pièces utilisées reste encore un enjeu de taille et est très peu pratiqué même si quelques initiatives émergent. Les Pays-Bas développe le Fairphone qui permet de fabriquer un smartphone abordable avec des pièces interchangeables et des métaux extraits dans des conditions humainement convenables.

Sources

[1] SCHWEYER Cléo : "Le numérique écologique, c'est possible ?" [en ligne] 14 octobre 2015. [consulté le 01 décembre 2015] Sciences pour tous.univ-lyon1.fr

[2] BORDAGE Frédéric : "Quelle est l'empreinte environnementale du web ?" [en ligne] 12 mai 2015. [consulté le 01 décembre 2015] greeIT.fr

[3] LARTIGUE Patrick : "Impact environnemental de l'usage des TIC (technologies de l'information et des communications)" [en ligne] 04 octobre 2015 [consulté le 01 décembre 2015] République Numérique.fr

[4]  JOST Clémence : "COP21 : nos pratiques numériques sont-elles écologiques ?" [en ligne] 30 novembre 2015. [consulté le 01 décembre 2015] Archimag.com

[5] BORDAGE Frédéric : "Comment réduire l'empreinte environnementale du web ?" [en ligne] 04 juin 2015. [consulté le 01 décembre 2015] greeIT.fr


[6] BARROUX Rémi : "Bill Gates et des géants du Net investissent massivement dans les énergies propres" [en ligne] 30 novembre 2015. [consulté le 01 décembre 2015] Le Monde.fr

Pour aller plus loin

FLIPO Fabrice : "La face cachée du numérique, l'impact environnemental des nouvelles technologies" DOBRE Michelle, MICHOT Marion, L'Echappée, 2013, 144 pages

mardi 1 décembre 2015

"Réputation" et Protection des données : Twoolbox et Blur, des outils fiables?


Le Web 2.0 connaît un succès mondial grâce notamment aux Réseaux Sociaux et à Google. Mais derrière ce succès, se pose la question légitime de la protection des données et de la "réputation" de l'utilisateur. A travers deux exemples d'outils que sont Twoolbox et Blur, quel enjeu se cache dans le monde du Web et des Réseaux Sociaux? Une réputation à préserver ou des données personnelles à protéger?

Twoolbox: à utiliser avec précaution...

Twitter comme Facebook est un formidable outil de communication mais la masse d'informations contenu sur un compte peut susciter l'utilisateur à "faire le tri dans les données" de son compte.
Twoolbox propose en effet, de nettoyer de manière assez efficace, pour ne pas dire radicale, un compte Twitter (site Twoolbox : http://twoolbox.com/?hl=fr).

Il propose quatre fonctions [1] :
  • Delete All Tweets  qui efface tous les tweets du compte.
  • Delete Following qui d'un clic permet d'arrêter de suivre tous les followers.
  • Fav Cleaner qui supprime les tweets mis en favoris.
  • RT Cleaner qui supprime les retweets depuis l'ouverture du compte.  
Le nettoyage est efficace. Il est possible de choisir une seule fonction pour garder un minimum de données sur le compte. Sinon, autant le désactiver. C'est un outil qui peut être utile surtout si les chasseurs de tête ont la bonne idée d'aller vérifier le compte d'un potentiel employé...

Blur : protéger les données personnelles sur le Web.

Il s'agit d'un outil dont l'objectif est de protéger les données de l'utilisateur sur le Web, les mots de passe, comme le mode de paiement ou l'identité de l'utilisateur. Il tourne aussi bien sur un ordinateur de bureau que sur un smartphone. [2]

Cet outil propose plusieurs choses :
  • Un générateur de mots de passe complexes pour chacun des comptes de l'utilisateur. Blur crée un mot de passe complexe pour chacun des besoins de l'utilisateur.
  • Il est capable de protéger le mail de l'individu en offrant à la personne des mails anonymes et provisoires lui permettant de donner le moment venu soit son véritable mail soit une adresse fictive. 
  • Il protège des trackers (espions). Des centaines de sociétés collectent des données quand l'utilisateur leur rend visite afin de les vendre ou d'afficher de la publicité ciblée. 
Blur offre des mises à jour régulières et peut donc devenir un outil important dans la protection des données des utilisateurs. Reste à comparer avec d'autres outils plus performants.  

Des outils fiables?

Au vu des deux outils présentés ici, il serait tenté de dire que ces applications différentes l'une de l'autre suffisent à rassurer l'utilisateur sur sa sécurité et sa réputation sur le Web. Cependant, il faut mesurer l'importance que le Web et les Réseaux Sociaux prennent dans notre société, que le risque zéro n'existe pas et que le véritable défi de ces outils consistent à plutôt à harmoniser l'aspect privé du Web avec le contenu public. A suivre....


Sources références 

1. NAVAMUEL, Fidel. Twoolbox. Nettoyer son compte Twitter. [en ligne]. 20/11/2015. (Consulté le 01 Décembre 2015). Disponible sur : http://outilsveille.com/2015/11/twoolbox-nettoyer-son-compte-twitter/

2. NAVAMUEL, Fidel. Blur. Protéger vos données et votre vie privée sur Internet. [en ligne]. 29/01/2015. (Consulté le 01 Décembre 2015). Disponible sur : http://outilsveille.com/2015/01/blur-proteger-vos-donnees-et-votre-vie-privee-sur-internet/

A voir aussi 

GIRARD-OPPICI, Carolle. Les données personnelles et la protection de la vie privée à l'heure des nouvelles technologies [en ligne]. Révisée le 04/09/2015. (Consulté le 01 Décembre 2015). Disponible sur :

http://www.net-iris.fr/veille-juridique/dossier/20679/les-donnees-personnelles-et-la-protection-de-la-vie-privee-a-heure-des-nouvelles-technologies.php

mercredi 25 novembre 2015

Chiffrement : clé de la sécurité ou menace cachée ?

Au lendemain des attentats, et devant la menace terroriste qui persiste, une des problématiques concernant la protection du citoyen passe par le chiffrement des données. Quel rapport entre ces notions qui peuvent paraître éloignées au premier abord ?   


Le chiffrement : la liberté pour le citoyen

Le chiffrement est une technique qui s'appuie sur de puissants algorithmes, permettant de coder les messages échangés, pour que seuls les destinataires puissent les lire, grâce à une clé. Il sert également à pouvoir s'authentifier à l'aide d'un code, d'une clé ou même d'une empreinte digitale.

Le chiffrement permet à la fois la confiance numérique (protection de la vie et données privée, échanges sécurisés, y compris pour les moyens de paiement), mais aussi la liberté d'expression au sein des communautés, et réseaux sociaux. 
Par conséquent, le droit à la vie privée des citoyens passe par le chiffrement[1]. 

Pour aider à mieux se protéger individuellement, Edward Snowden, grand défenseur du cryptage et de la sécurité informatique, liste les méthodes et les outils à privilégier pour verrouiller l'ensemble de nos objets connectés ou applications. Cela s'étend du chiffrage des SMS avec l'application gratuite comme Signal Private Messenger, à l’utilisation de la messagerie Thunderbird (plutôt que Outlook, Gmail, Yahoo…), en passant par l'alternative Jitsi à la place de Skype[2].
Il prône le chiffrage et tout moyen de se défendre de tout espionnage ou surveillance.


Chiffrement : Liberté pour les terroristes

Vouloir se protéger, et garder sa sphère privée en dehors de toute intrusion est légitime.
La question qui se pose est de savoir si cette protection par le chiffrement ne sert pas également la cause des terroristes.

En effet, il s'avère que l'attentat du 13 novembre 2015 a été revendiqué depuis la Syrie sur la plateforme Telegram, et que c'est également à partir de ce service web sécurisé avec un chiffrement lourd, que l'attentat contre l'avion russe a été revendiqué. Les djihadistes ont pu user de leur droit à la vie privée dans Telegram et échanger entre eux sans être inquiétés pour préparer leurs attaques puis les faire connaître, ou encore pour la propagande de l'Etat Islamique[3].


Chiffrement : blocage pour les agences de renseignement ?

C'est à ce niveau que les services de renseignement auraient aimé pouvoir infiltrer les échanges.
Le chiffrage empêche d'avoir les moyens pour les gouvernements d'être au courant de faits criminels, et donc d'être en mesure de les empêcher. D'où l' opposition de la part des services de renseignements à cette montée en puissance du verrouillage. Ils mettent ainsi en exergue une certaine perte de liberté puisque le chiffrement permet à la menace terroriste de bénéficier des parades faites pour protéger la vie privée.


Les géants de l'internet mettent tout en œuvre pour protéger de plus en plus et de manière plus fiable les applications, smartphones, mails,...
Les gouvernements souhaitent, quant à eux avoir au moins à leur disposition, les clés ou "passe-partout" qui leur permettront de passer outre le cryptage.
Mais les utilisent-ils toujours dans les règles de l'art sans enfreindre le droit ni faire intrusion dans la vie des citoyens ?

Hugo ZYLBERBERG propose un débat public pour choisir le meilleur positionnement à prendre sur la question et dans quelle mesure utiliser le chiffrement à l'avenir.



 Sources :


[1] ZYLBERBERG Hugo : "Renseignement : le chiffrement pour trouver l'équilibre entre sécurité et vie privée" [en ligne]. 9 avril 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. LesEchos.fr.
http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-132068-en-france-comme-aux-etats-unis-chiffrer-permet-de-trouver-un-meilleur-equilibre-entre-securite-et-vie-privee-1112552.php#

[2] SNOWDEN Edward : "Le B-A BA de la sécurité informatique selon Edward Snowden" [en ligne]. 19 novembre 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. Techniques de l'ingénieur.
http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/le-b-a-ba-de-la-securite-informatique-selon-edward-snowden-29997/ 

[3] SERRIES Guillaume : "Chiffrement : le débat s'envenime suite aux attentats parisiens" [en ligne]. 19 novembre 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. ZDNet.
http://www.zdnet.fr/actualites/chiffrement-le-debat-s-envenime-suite-aux-attentats-parisiens-39828412.htm#xtor=123456 

[4] Photo du domaine public [en ligne]. 11 septembre 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. Pixabay.
https://pixabay.com/fr/politique-de-confidentialit%C3%A9-935619/


La loi sur l'état d'urgence dans l'espace numérique : moyens et limites


Suite aux attentats qui se sont produits à Paris le 13 novembre 2015, l'Assemblée nationale a adopté jeudi le 19 novembre la loi prorogeant l'état d'urgence de trois mois, puis il y a eu le vote du Sénat  vendredi le 20 novembre.


On a donc adopté plusieurs amendements qui permettent de (1) :
  • Bloquer des sites internet faisant l'apologie du terrorisme. 
  • Interdire les suspects d'entrer en contact avec des personnes soupçonnées de vouloir commettre des actions qui portent atteinte à l'ordre public. 
  • Copier les données informatiques des ordinateurs et Smartphones présents lors des perquisitions et aussi de les utiliser pour accéder au Cloud des suspects (2)


Certes, ces mesures permettent à l’État français de disposer de moyens considérables afin de surveiller l'espace numérique très exploité par les organisations terroristes. Cependant, la question de l’efficacité de ces mesures est posée vu que les services de communication sont souvent à l'étranger (3). Il faut donc espérer que les entreprises concernées coopèrent avec l’État. De plus, l’utilisation d'un VPN (réseau privé virtuel) permet d'accéder à tous les sites dont ceux qui ont été bloqués (4).


Sources :

(1) CHAMPEAU Guillaume : "La loi sur l'état d'urgence : quel impact sur le numérique ?" [en ligne] 20 novembre 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. numerama
www.numerama.com/politique/131446-la-loi-sur-letat-durgence-est-adoptee-quel-impact-sur-le-numerique.html

(2) CHAMPEAU Guillaume : "La police pourra accéder au Cloud des suspects depuis leur domicile" [en ligne] 18 novembre 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. numerama
http://www.numerama.com/politique/131284-la-police-pourra-acceder-au-cloud-des-suspects-depuis-leur-domicile.html

(3) BERGOUNHOUX Julien : "L'Assemblée vote un état d'urgence difficile à appliquer" [en ligne] 19 novembre 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. l'Usine digitale
http://www.usine-digitale.fr/article/l-assemblee-vote-un-etat-d-urgence-numerique-difficile-a-appliquer.N363830

(4) Frédérique Schneider : "Loi sur l'état d'urgence : quelles conséquences sur le numérique" [en ligne] 23 novembre 2015. [consulté le 25 novembre 2015]. La Croix 
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Loi-sur-l-etat-d-urgence-quelles-consequences-sur-le-numerique-2015-11-23-1383881

mardi 24 novembre 2015

Conception agile : un knowledge management en mode projet ?

La conception de solutions informatiques selon une méthode agile relève d'une approche plus ouverte et plus pragmatique que le cycle de développement en cascade. Elle favorise l'innovation et la réactivité mais peut s'avérer risquée si elle n'est pas maîtrisée. Les compétences métiers spécifiques couplées à des aptitudes au knowledge management sont un facteur clé de réussite.


Traditionnellement la conception et la mise en oeuvre d'un système d'information part d'une analyse des besoins, plus ou moins précise. Après validation globale du projet, les étapes de réalisation sont lancées : formalisation du besoin au sein d'un document de spécifications détaillées, développements, recette, mise en service du logiciel complet.

Cette approche dite "en cascade" sécurise la planification mais induit un effet tunnel pour les utilisateurs finaux qui ne sont sollicités qu'au recueil du besoin et à la présentation des premières versions d'essai. A l'arrivée, le résultat peut être sensiblement éloigné du besoin réel ou n'être plus d'actualité. C'est la fameuse image de la balançoire synthétisant les écueils de la gestion de projet.


A l'inverse, les méthodes agiles privilégient de courtes itérations visant la mise en production accélérée des fonctionnalités prioritaires, priorités révisables et ré-aménageables à tout moment en court de projet.

Elle suppose trois caractéristiques  :
  1. une organisation horizontale,
  2. la construction d’un cadre global avant de démarrer le travail par itérations,
  3. la qualité des réalisations. [1]

Qualité des réalisations : co-conception et concentration des moyens
En découpant le projet en modules limités mais rapidement réalisables et vérifiables, chaque application ou fonctionnalité est mise au point de façon concertée entre maîtrise d'oeuvre et maîtrise d'ouvrage. 
Les efforts de conception, développements et recette concentrés sur des cycles courts favorisent la pertinence et la performance du produit.


Cadre global : maîtriser le risque de toute itération
Pour maintenir le cap, il est indispensable de définir au préalable un socle technique et fonctionnel à partir duquel vont se dérouler les échanges : 
  • étude générale des fonctionnalités
  • niveaux de service attendus
  • échéances majeures
  • performances obligatoires
  • choix technologiques
  • environnement technique (exploitabilité de la solution)
Ce travail préparatoire est particulièrement important dans le contexte d'une prestation de service. En effet, l'adoption d'une approche agile ouvre la possibilité juridique pour un client d’interrompre un projet à tout moment sans tenir compte de sa demande globale initiale [3].

S'il n'est pas toujours possible d'adapter le contrat à la méthode agile, une assistance à maîtrise d'ouvrage initiale permet d'instaurer une relation de confiance. Le projet reformulé par le maître d'oeuvre fait l'objet d'une évaluation partagée. Un accord cadre permet de convenir des objectifs, des moyens et des variables d'ajustement possibles (coût, niveau de prestation) pour l'ensemble du prestataire [2]

Chaque livraison validée fait grandir la solution en même temps que la confiance dans le projet et le travail collaboratif.

Management : susciter et capitaliser la connaissance
Le chef de projet est un facilitateur faisant circuler les idées, associant les compétences mais également un gestionnaire de l'information assurant la mise à jour de la documentation du projet et favorisant la capitalisation des savoirs. Sa démarche rejoint les méthodes de travail collaboratif qui s'inventent et s'actualisent au sein de communautés de knowledge management telles que le Café Lab des Connaissances de Montréal [4].


Sources :

[1] LANDING, Olga. Agilité : ne pas confondre vitesse et précipitation. Journal du Net [en ligne]. mis en ligne le 19/11/2015 [consulté le 23/11/2015] <http://www.journaldunet.com/developpeur/expert/62789/agilite---ne-pas-confondre-vitesse-et-precipitation.shtml>

[2] BEIGER Paweł, HORSTEN Peter, traduit par WOJEWODA Stéphane. Comment rester Agile quand vous devez signer un Contrat ? InfoQ [en ligne]. mis en ligne le 22/04/2015 [consulté le 23/11/2015] <http://www.infoq.com/fr/articles/remain-agile-with-contract>

[3] RUELLE Julie, Méthode Agile et sortie du contrat anticipée: le grief de rupture brutale des relations commerciales établies écarté. Alliancy Le Mag [en ligne]. mis en ligne le 25/05/2015 [consulté le 23/11/2015] <http://www.alliancy.fr/juridique/no-theme/2015/05/25/methode-agile-et-sortie-du-contrat-anticipee-le-grief-de-rupture-brutale-des-relations-commerciales-etablies-ecarte>

[4] Atelier d'intelligence appliquée / Applied intelligence [page d'accueil] [consulté le 23/11/2015] <http://www.a-i-a.com/KM-GC-MONTREAL/>

lundi 23 novembre 2015

Bibliothèque numérique Gallica : une nouvelle version développée avec les utilisateurs

Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF, propose depuis début octobre une nouvelle version de son site entièrement repensée. Le fruit de deux années d'efforts et de tests avec les utilisateurs [1].

Un développement collaboratif


"Il s'agit d'une refonte graphique, esthétique et fonctionnelle de taille", a confié Mélanie Leroy-Terquem, adjointe au service coopération numérique de la BNF [2]. Les usagers de Gallica, surnommés "Gallicanautes", ont été directement impliqués dans le développement de la nouvelle interface. Ainsi ont-ils pu tester pendant plusieurs mois la version bêta via la plateforme Gallica Labs. La BNF assure que beaucoup de leurs recommandations ont été prises en compte, ce que confirme le grand nombre de réactions relayées sur Twitter (reprises et commentées sur le blog de Gallica) [3]. Quelques dysfonctionnements sont aussi remontés (lenteur du mode zoom, redirection vers le site mobile...), rapidement corrigés par une mise à jour le 8 octobre [4]. Les retours d'expérience sont, depuis, largement positifs. D'autant plus que le nouveau site fait la part belle à ses usagers : la rubrique "Autour de Gallica" propose une chaîne Youtube "Gallica et moi" où les Gallicanautes partagent en vidéo leurs expériences utilisateur.

De nouvelles fonctionnalités

Un grand soin a été apporté au visualisateur de documents, rendu plus intuitif et simple d'utilisation.
Sidebar du visualisateur de document
En mode visualisation, une barre d'outils latérale propose plusieurs types d'affichages (simple ou double page, défilement vertical mais aussi mode texte et image - quand le mode texte est disponible). 
Le zoom est maintenant utilisable en plein écran.
La fonction "partage", combinée avec un outil de sélection, offre la possibilité de partager sur Twitter ou Facebook une partie de l'image seulement.
Nombreux sont les Gallicanautes à voir comme une gêne la fonctionnalité d'expansion de la recherche (qui étend les résultats aux termes proches de ceux saisis dans la requête - par exemple : cheval/chevaux, Chateaubriand/Chateaubriant). Rechercher une expression exacte (entre guillemets) est désormais possible, à la fois dans le catalogue mais aussi au sein d'un document  [4].

Parmi les autres nouveautés, la lecture sur tablette a été optimisée. Le site propose aussi des vidéos. Mais si la collection "enregistrements sonores" est riche de près de 35 000 références, les ressources visuelles sont encore très limitées. Enrichir ce média est sans doute une piste à explorer pour les années à venir.

Sources

[1] Bruno Texier, "Gallica se refait une beauté grâce à ses utilisateurs", Archimag, publié le 18-11-2015 - consulté le 23-11-2015, http://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2015/11/18/gallica-refait-beaut%C3%A9-gr%C3%A2ce-utilisateurs

[2] Pierre Georges, "La nouvelle version de Gallica est en ligne", Livres Hebdo, publié le 05-10-2015 - consulté le 23-11-2015, http://www.livreshebdo.fr/article/la-nouvelle-version-de-gallica-est-en-ligne?xtmc=gallica&xtcr=1 [accès restreint]

[3] Mélanie Leroy-Terquem, "La nouvelle version vue par les gallicanautes", Le Blog de Gallica, 01-09-2015 - consulté le 23-11-2015, http://gallica.bnf.fr/blog/01102015/la-nouvelle-version-vue-par-les-gallicanautes

[4] Mélanie Leroy-Terquem, "Mise à jour du nouveau Gallica", Le Blog de Gallica, 09-09-2015 - consulté le 23-11-2015, http://gallica.bnf.fr/blog/09102015/mise-jour-du-nouveau-gallica

[5] Mélanie Leroy-Terquem, "Quoi de neuf dans Gallica ? La recherche exacte", Le Blog de Gallica, 06-09-2015 - consulté le 23-11-2015, http://gallica.bnf.fr/blog/06102015/quoi-de-neuf-dans-gallica-la-recherche-exacte

jeudi 19 novembre 2015

Un moteur de recherche alternatif, Qwant

Google reste le leader mondial des moteurs de recherche. Il comptabilise en 2015, plus de 93,5% des requêtes effectuées en France contre 2,6 % pour Yahoo ou 2,4% pour Bing. Par avance, On peut dire que le combat est peine perdu pour tenir tête à la grande entreprise californienne crée par Larry Page. Cependant à l’occasion d'une grande conférence franco-allemande sur le numérique (tenue le mardi 23 octobre 2015), la start-up française Qwant annonce qu'elle vient de recevoir un investissement de 25 millions d'euro de la part de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) [1]. Zoom sur cette transaction. 


Qwant, c'est quoi au juste ? :  

Qwant est un moteur de recherche fondé en 2011 par deux français, Jean-Manuel & Eric Leandre. Le nom vient de deux mots : "Q" pour "Quantité" et "Want" pour la contraction de "Wanted" qui signifie "rechercher" en anglais. Ainsi, il y a dès le départ, une volonté de faciliter la recherche d'une grande quantité de données. C'est le principal objectif de ce moteur de recherche. Il est officiellement lancé en février 2013 après de longues années de recherche et de développement et présenté comme une version "Bêta" (donc toujours en test) qui comprend de nouvelles fonctionnalités [2]


Une nouvelle expérience :  

Le 18 mai 2015, le blogueur Korben poste sur son site, un article détaillant son expérience du moteur de recherche [3]. Pendant plus d'un mois, il a utilisé Qwant comme outil de recherche dans le web sans passer par Google. La conclusion de Korben est directe : "Google n'est plus, pour moi, un passage obligé sur le net". Plusieurs éléments cités dans son billet souligne ses qualités : 

  • Une interface aisée à lire et adaptée (segmentée en plusieurs colonnes)
  • La recherche au sein des réseaux sociaux (surtout avec Twitter)
  • Une séparation des annonces publicitaires dans la rubrique Shopping
  • Des résultats de recherche proche de ceux de Google donc plus pertinents

Néanmoins, Qwant reste bien moins performant que son concurrent américain mais il lui reste une carte à jouer : l'éthique. Par rapport à Google, l'accent se concentre sur le respect de la vie privée de l'utilisateur car Qwant ne collecte, ni n'exploite les données privées de l'internaute. La start-up française joue la carte de la transparence. C'est l'étendard de nombreux moteurs de recherches depuis quelques années. 


Les autres alternatives des moteurs de recherche

Depuis l'affaire Snowden en 2013, certains moteurs de recherche (alternatifs à Google) ont le vent en poupe. La découverte de l'utilisation des données des internautes par Google et ses relations avec la NSA, n'a fait que détériorer l'image de l'entreprise mais aussi profiter à des petits acteurs alternatifs comme Qwant ou la start-up américaine : DuckDuckGo. 

Nés à partir de la fin des années 2000, ses services se sont positionnés sur une niche prometteuse : le respect à la vie privée. Ce concept a séduit bon nombre d'utilisateur qui recherche un moteur de recherche efficace mais éthique [4]


Sources

[1] RICHARD (Phillipe), Qwant : une alternative européenne à GoogleLes Techniques de l'ingénieur, 4 novembre 2015. [Consultée le 18/11/2015]

[2]A propos de Qwant, Qwant.com[Consultée le 18/11/2015]

[3] KORBEN, Qwant - mon retour après 1 mois de test, Korben.info, 18 mai 2015. [Consultée le 18/11/2015]

[4] ROLLAND (Sylvain), DuckDuckGo, Qwant... Les anti-Google ont le vent en poupe, La Tribune, 28 mai 2015. [Consultée le 18/11/2015]

Protection des informations sensibles dans l'entreprise : quelles solutions ?



Le cyberespionnage économique pratiqué par les grandes nations est au coeur des préoccupations actuelles du G20 (1).

Selon  l’étude annuelle « State of Data Security Intelligence » réalisée par le Ponemon Institute (2), 44 % des entreprises auraient subi des cyberattaques ces 12 derniers mois.
Pour mémoire, souvenons-nous du vol des données personnelles des clients d'Orange et d'Ebay en 2014. Ces attaques ont des retombées négatives sur l'économie et la réputation de ces entreprises.

D'autant plus, que dans la plupart des cas, le vol de ces données aurait pu être évité. Contrairement aux idées reçues, le danger vient le plus souvent de l'intérieur même de l'entreprise.
"Pour améliorer sa sécurité informatique, il est essentiel de récupérer des preuves du piratage pour connaître les techniques employées et les faiblesses du réseau informatique"(1),.
Sécurité physique, sécurité logique, absence de chiffrement des données... l'ensemble des salariés doit être impliqué. La sécurité numérique passe par une sensibilisation et une formation de ces acteurs.

Le Mooc " Gérer les documents numériques : maîtriser les risques " (2) proposé par le CNAM-INTD, a pour objectif de répondre au besoin des entreprises en terme de gestion des risques numériques. Cette formation apporte un éclairage sur la gouvernance des systèmes d'information, le Record Management, les normes relatives aux documents informatiques, l'identification de ces documents pouvant être utilisée à des fins de preuve...

Cet exemple illustre ce qu'il est possible de réaliser pour améliorer la sécurité numérique dans les entreprises.



 Sources

(1) Christian Deprez - "Le G20 se rend compte que le cyberespionnage économique, c'est mal" - publié : le 17/11/2015 - consulté le 18/11/2015.
http://www.generation-nt.com/g20-cyberespionnage-economique-accord-actualite-1921720.htmlLe mardi 17 Novembre 2015 à 13:47 par Christian D. de mesures directes.  

(2) Philippe Richard - "Vols de données : un fléau pour les entreprises" - publié : le 05/11/2015 - consulté le 18/11/2015.
http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/vols-de-donnees-un-fleau-pour-les-entreprises-29607/

(3) Michel Cottin - "Mooc: Gérer les documents numériques : maîtriser les risques " - consulté le 18/11/2015.
http://fod.cnam.fr/par-ecole/management-et-nbsp-nbsp-societe/mooc-gerer-les-documents-numeriques-maitriser-les-risques-743908.kjsp?RH=1299669332349

lundi 16 novembre 2015

Data Mining et Loi numérique


L'affaire Google Books : La victoire du texte Mining

Pour comprendre les enjeux autour de la fouille de données, l'affaire Google Books illustre comment le géant du Web cherchant à lancer sa vaste entreprise de numérisation du livre à mis en exergue la question du droit d'auteur dans un contexte des nouveaux usages du numérique et en particulier de la fouille de texte et de données.

Le retentissant procès de cette affaire de numérisation à grande échelle aura pour issue la décision rendue par la justice Américaine de donner raison au projet Google Books appuyant sa décision sur l'usage du FAIR USE.

Cette doctrine de l'utilisation équitable permet en effet une utilisation limitée d'oeuvre protégée sans acquérir l'autorisation des titulaires des droits.

Selon Lionel Maurel " La décision Google Books va constituer un formidable vecteur pour les pratiques d’exploration de textes. Mais ces marges de manœuvre ne seront ouvertes qu’aux Etats-Unis seulement, en creusant au passage encore plus l’écart avec l’Europe en la matière". Au delà de l'accès au contenu des livres offert à Google se pose la question des enjeux autour du Texte Mining. Pour quels usages, aux bénéfices de qui et quelles sont les règles encadrant les usages de la fouille de données ?
Selon l'analyse de l'auteur, les acquis de cette décision Google Books vont profiter par effet de ricochet à de nombreux acteurs dont les bibliothèques partenaires ayant accès à des doubles de copies numériques offrant à leur public des services de recherche et de fouille de données à partir de ces corpus. Les chercheurs se verront ouvrir des possibilités immenses dans la fouille de textes ouvrant ainsi aux chercheurs un champ immense en matière de Text Mining.
 
Fair use... So what ? 

L'analyse d'une étude réalisée et proposée par Lionel Maurel conclue que dans les pays dotés d'une exception dédiée ou d'une système équivalent au Fair Use en usage aux Etats Unis, les recherches reposant sur le Texte et Data Mining était plus importantes que dans les autres pays.

Résonant comme un constat assez tranchant sur les traditions "conservatrice" de la France en matière de droit d'auteur l'article rend au fond un verdict pessimiste sur les capacités actuelles à porter un regard clairvoyant,  appréhender la complexité, les transformations rapides et enjeux du numériques.

Comme le souligne l'article du journal Les Echos de Sébastien Lachaussée et Elisa Martin-Winkel sur la réforme du droit d'auteur pour laquelle Julia Reda (Députée Européenne) s'est vue confiée un rapport " Le droit français est ancien et l'évolution de technologies l'a sur certains points dépassés, soulevant des inadéquations entre la réalité du marché des produits culturels et les textes de loi. Le rapport Reda s'attache à modernier le droit d'auteur afin de faciliter l'exploitation et la transmission des oeuvres sur le marché numérique".

Parmi les propositions du rapport Reda figure les pratiques issues des évolutions technologiques dont le Text et Data mining  en précisant qu'il devrait être envisagée "une exception spécifique et obligatoire pour libérer la fouille de données et de texte à des fins scientifiques du champ d'application du droit d'auteur et du droit des bases de données européens.

Data Mining et la loi sur le numérique.
 
En France, les nouveaux usages du numérique suscite un grand intérêt et trouvent un aboutissement qui se concrétise sous la forme d'un processus contributif de construction d'un projet de loi "Loi sur le numérique" auquel ont participé 21330 citoyens.

Quid de l'exception pour l'extraction de textes et de données à des fins de recherche ? Il semble que la réponse ne soit à l'ordre du jour du texte final du projet loi sur le numérique et que parmi les grands absents figure l'exception au droit d'auteur pour l'analyse de texte et de données à des fins de recherche.


Sources :

 Scienfolex : Lionel MAUREL http://scinfolex.com/2015/10/21/comment-laffaire-google-books-se-termine-en-victoire-pour-le-text-mining/ (page consultée le 16-11-2015)

 Les Echos, Sébastien Lachaussée et Elisa Martin-Winkel, http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-134295-la-reforme-du-droit-dauteur-1132340.php?9bx8ppmY2rYLv5Y6.99  (Page consultée le 16-11-2015)

Site république numérique, http://www.republique-numerique.fr/pages/projet-de-loi-pour-une-republique-numerique (page consultée le 16-11-2015)

Le succès passe par le réseau

Dans la nature, l'espèce qui survit c'est celle qui s'est le plus adaptée à son environnement. Dans la jungle du marché de l'emploi, seuls les plus adaptés peuvent survivre... Mais pour survivre il faut RÉSEAUTER!!!! 

Voici un petit condensé de bonnes astuces pêchées sur le web.




Pourquoi réseauter?

Qui n'a jamais postulé à une offre d'emploi qui en réalité n'était publiée que pour la forme mais qui était déjà pourvue? Fini le temps du CV et de la lettre de motivation, bonjour "cooptation" et réseaux professionnel ; aujourd'hui répondre à des offres d'emploi ne suffit plus. 
Les employeurs privilégient de plus en plus la cooptation et les réseaux professionnel : quelqu'un (un collaborateur, un organisme, etc.) qui a leur confiance leur présente ou relie un profil. Ils vont accorder une attention toute particulière à ce profil grâce à la recommandation qui leur en est faite et choisir de préférence un profil connu de leur cercle.
Les employeurs ne sont pas les seuls à privilégier la cooptation, même pour faire appel à une société de services ou pour trouver de l'aide ou une solution particulière, le monde professionnel privilégie le réseau ; c'est un peu comme du bouche à oreille.
Il faut donc retenir deux mots : contact et mise en relation.
Résumons-nous : un réseau professionnel de qualité est le passage quasi obligé pour trouver un emploi mais pour conserver son emploi et rester performant, bien s'entourer est nécessaire.



Tout est dans l'attitude

Cependant il ne suffit pas d'être convaincu de la nécessité d'avoir un réseau professionnel riche pour en obtenir un tout de suite.
Il faut en réalité développer toute une série d'attitudes relationnelles promptes à faciliter les mises en relation.
  • Rester authentique : rester soi-même est une condition sine qua non du succès, quelqu'un qui contrefait sa personnalité ou son CV est très vite écarté lorsqu’il est démasqué.
  • Être généreux : rendre service aux autres les rendra plus disposés à rendre service à leur tour
  • Privilégier les profils des personnes connues ou qui nous sont recommandées : choisir la qualité plus que la quantité
  • Visiter les profils des personnes qui visitent notre profil
  • Ne pas se contenter des réseaux virtuels et participer aux événements professionnels (préparer également sa visite et notamment penser aux personnes que l'on souhaite rencontrer)
  • Engager la discussion (en partagent par exemple ses impressions sur la conférence ou l'événement auquel nous avons participé)
  • Être à l'écoute : prendre l'avis des autres et écouter ce que l'autre a à dire font partie du respect 
  • Donner suite aux échanges et rencontres en développant les affinités (mails, sorties, etc. tous les moyens sont bons pour entretenir nos relations)
  • Toujours penser à remercier son entourage professionnel : cela montre à nos collaborateurs ou/et futurs collaborateurs que nous accordons de l'importance à ce qu'ils ont pu faire pour nous.


Pour quels gains?

Plus on crée de liens et plus les personnes sont prêtes et aptes à nous recommander. On gagne alors en temps et en efficacité mais aussi en visibilité.
Notre réseau, riche de relations de qualité nous permettra de nous démarquer des autres postulants et pourra nous fournir des informations inconnues de nos concurrents.



Le réseau c'est maintenant

Quand faut-il commencer à réseauter? Citons ici Charles Cormier, du blog convergence, qui dit tout ce qu'il faut retenir : 
« Le premier bon moment aurait été au premier jour de votre formation, même avant. Le deuxième bon moment, c’est maintenant. C’est lorsque ça va bien qu’il faut commencer à bâtir votre réseau, et non lorsque vous cherchez désespérément un emploi ou que votre contrat se termine. À ce moment-là, il est déjà trop tard. »


Alors, c'est compris? Vite, à nos réseaux!!!



Sources :

- Charles Cormier, Lancer sa carrière - Développer son réseau, billet du blog convergence, publié le 09/11/2015, dernière consultation le 16/11/2015
https://archivistesqc.wordpress.com/2015/11/09/lancer-sa-carriere-developper-son-reseau/comment-page-1/#comment-1141


- APEC, Développer et entretenir son réseau, dossier thématique 2013-2014,
dernière consultation le 16/11/2015

https://jd.apec.fr/Emploi-stage/Premier-job/Les-outils-Apec/Utiliser-son-reseau/Apec-Developper-et-entretenir-son-reseau


 - Pôle Emploi, Bâtir et développer son réseau, dossier thématique, publié le 09/03/2015, dernière consultation le 16/11/2015
http://www.pole-emploi.fr/actualites/developper-son-reseau-@/article.jspz?id=61502


 - Michel Prudhomme : Bien débuter sa carrière : savoir piloter sa vie professionnelle, La jaune et la rouge n°651, Janvier 2010, dernière consultation le 16/11/2015
http://www.lajauneetlarouge.com/article/bien-debuter-sa-carriere-2-savoir-piloter-sa-vie-professionnelle