mardi 29 mai 2012

Humer l'ère numérique

Si vous voulez vous tenir au courant de l'actualité et des dernières tendances de l'information numérique, rendez-vous à I-Expo !

Le salon de l'information, de la veille et de la connaissance se tiendra les 13 et 14 juin 2012 à Paris, à la Porte de Versailles. Cet évènement est organisé par le groupe SPAT, en partenariat avec le GFII (Groupement Français de l'Industrie de l'Information), groupe composé d'acteurs du marché de l'information et de la connaissance (producteurs d'information, éditeurs, serveurs, diffuseurs d'information, prestataires, éditeurs de logiciels, cellules de veille, bibliothèques, acheteurs d'information…).
Le programme est choisi par un comité scientifique, composé de professionnels, de chercheurs et d’experts. Le salon I-expo en est cette année à sa 29ème édition, ce qui montre qu'il a su évoluer pour toujours proposer des thématiques qui reflètent l'actualité. Il a commencé en étant le "Congrès national français sur l'information et la documentation", puis le salon "Marchés et industries de l'information", et il est aujourd'hui la référence en matière d'actualité numérique.


Les thèmes de réflexion :

Voici, entre autres, les grands thèmes qui seront abordés cette année : le web sémantique, les réseaux sociaux, la veille stratégique, le livre électronique, l'e-reputation, le cloud computing, l'industrie des connaissances en Europe, les moteurs de recherche...


Les ateliers proposés :

Quatre types d'évènements vous seront proposés :
- six master-class, sous forme de conférences ou de tables rondes
- des conférences d'application de 45 minutes
- douze ateliers
- quatre conférences plénières

Informations pratiques :

Horaires
Mercredi 13 juin 2012, de 9h00 à 18h00
Jeudi 14 juin 2012, de 9h00 à 18h00

Lieu
Paris - Porte de Versailles - Hall 5.1

Accès
Métro : ligne 12, station Porte de Versailles
Bus : lignes 39, 80 et PC1, station Porte de Versailles
Tramway : T3, station Porte de Versailles
En voiture :
Depuis les autoroutes A1, A4, A6, A10, A15 : prendre direction Paris, accès par le périphérique Ouest, sortie Porte de Versailles.
Depuis A3, A13, A14 : prendre direction Paris, accès par le périphérique Sud, sortie Porte de Versailles.
Depuis le périphérique : sortie Porte de Versailles.

Sources :


La liste des exposants :
http://www.i-expo.net/fr/exposant

So.cl, le réseau social de Microsoft ouvert à tous

Après Google, c’est au tour de Microsoft de lancer son réseau social So.cl. Imiter Facebook ou Twitter semble voué à l'échec, tant ils se sont approprié l'espace social du Net. Mais est-ce vraiment le but de Microsoft ?

Sans rentrer en concurrence directe avec Facebook, leader du secteur récemment introduit en Bourse, Microsoft veut séduire le monde de la recherche et des études avec son nouveau service 2.0, So.cl. Prononcez « Social », à l'américaine.

Lancé officiellement le 18 mai 2012, So.cl n'encourage pas à la création de contenu mais insiste sur le partage de lien. En intégrant son moteur de recherche Bing à So.cl, Microsoft propose aux utilisateurs de partager avec leurs abonnés, à la manière d'un compte Twitter, les résultats de leurs requêtes. Par exemple, un étudiant en économie internationale lance, depuis So.cl, une recherche sur Ben Bernanke. Il peut alors publier un lien vers la biographie officielle du président de la réserve fédérale américaine, afin que ses camarades de cours puissent aussi en profiter. So.cl innove aussi en permettant à plusieurs utilisateurs de visionner et commenter une vidéo simultanément, via un système baptisé « Video Parties ».

Une belle conjugaison de Facebook et Twitter

L'atmosphère sur So.cl est hybride : on retrouve la capacité de publication de Facebook, ainsi que la fluidité et le potentiel de partage de Twitter, tout en oubliant définitivement les ratés de Google +.

L’avantage de So.cl, qui a la possibilité de faire de lui un réseau prometteur, c’est son ergonomie très intuitive, un sourire pour « liker », un petit élément pour partager. Le design se prête rapidement à des mutualisations de l’information alors que les nouveaux formats de profil Facebook endiguent l’information de chaque internaute comme pour geler sa communication au minimum.

En plus de partager, taguer des informations, publier des news et sourire aux autres, on peut faire du « follow » (suivre l'actualité postée par tel ou tel compte). La logique veut que le compte ainsi suivi en fasse de même, en retour. Ce qui n'est pas sans rappeler Twitter, sans bien sûr les contraintes du microblogging, que sont la taille des posts et les réductions de liens.

So.cl propose également une identification unique pour les détenteurs de comptes Windows Live ou Hotmail, mais a aussi ouvert l'identification aux membres de Facebook, avec lequel sont entretenus des liens étroits.

Développé par le Fuse Labs de Microsoft – une équipe d'ingénieurs spécialisée dans l'expérimentation autour de l'Internet social –, le service a d'abord été testé par les étudiants des universités de Washington, New-York et Syracuse.


http://www.so.cl/
Le plus Le Nouvel Observateur
Les Echos
Le Journal du Net

jeudi 24 mai 2012

Une piqûre de rappel avec le communiqué de presse de l'AAFdu 16 mai 2012 : "Archives et politique: le fantasme du broyeur".

Pour peu que je me souvienne, j'ai eu goût à lire il y a deux ans, voire plus, un livre traitant des archives des Hommes politiques contemporains. Honnêteté intellectuelle: je n'ai plus grand souvenir du contenu détaillé des sujets traités dans ce livre, exceptés des débats autour du statut de ces dites archives et l'idée selon laquelle qu'à chaque changement d'exécutif politique, les médias se font l'écho d'un rituel établi: le fonctionnement des déchiqueteuses. Est-ce un hasard ?

Il est d'adage que tout diagnostic exige une étiologie. Il n'est pas de mon propos de chercher les vraies causes de ce "fantasme du broyeur". En revanche l'expression, à juste titre, utilisée dans ce communiqué mérite d'être relayée; tant elle aura le mérite - c'est du moins ma conviction profonde - de corriger quelques idées fausses, parce que stéréotypées, et d'attirer le regard sur le respect et le sérieux que les institutions accordent à l'article L214-3 du Code du patrimoine qui punit tout acte de destruction illégale ou de détournement d'archives publiques. Mieux, il permettra d'expliquer aux médias ou dans les médias quels sont les élans auxquels il est besoin de tendre pour donner au Service Interministériel des Archives de France (avec son Bureau des missions) la portée qui visiblement, pour cause de fantasme ordinaire, voire orchestré, lui a échu.

Certes beaucoup de choses qui méritaient d'être dites à ce sujet l'ont déjà été d'une manière ou d'une autre et peut être même à de nombreuses fois, en revanche cette piqûre de rappel sous forme de communiqué aura le mérite d'éclairer encore plus quelques lanternes au sortir de ces toutes dernières élections présidentielles et de celles parlementaires à venir.Car, il sied de le mentionner, l'écho du "fonctionnement des déchiqueteuses après les élections" ne fait qu’ajouter, si je m'autorise pareille extension dans le propos, de la fumée au brouillard. Le professeur Adhémar Esmein n'avait peut être pas tord de dire, non, sans humour: "le brouillard est tel que je reprends tout de même la plume et rallume mes phares"!


Sources:
http://www.archivistes.org/Archives-et-politique-le-fantasme

mercredi 23 mai 2012

Knowledge Graph : "le graphe de la connaissance" par Google

La célèbre firme de Mountain View  (GOOGLE) vient d'ajouter il y a quelques jours une nouvelle fonction  à son célèbre moteur de recherche, afin de se rapprocher encore plus des utilisateurs finaux : Knowledge Graph (sur la version en anglais du site dans un premier temps).
Comprendre encore mieux la recherche de l’utilisateur et proposer l’information recherchée rapidement en suggérant d’autres informations susceptibles d’intéresser l’internaute grâce à un moteur intelligent, voilà le défi qui nous est lancé.
 Selon Johanna Wright, chef de produit chez Google, « Nous sommes au début d’une transformation qui va nous faire passer d’un moteur d’information à un moteur de savoir. ».

COMMENT CA MARCHE ?

En se basant sur le principe du Web sémantique, il s'agit d'établir les différentes données nécessaires pour décrire un objet et de les collecter pour les proposer sur le moteur de recherche, afin de lier des informations qui restent d’habitude isolées. Un objet, une "entité nommée", peut ainsi être reliée à des données le décrivant et permettre à votre moteur de recherche de vous  proposer des suggestions, afin d'optimiser votre requête. Vous voulez en savoir plus sur votre chanteur préféré, il vous suffit de taper son nom et Google vous proposera tout un tas d'informations liées (homonyme, date de naissance, discographie...)
Ces nouvelles fonctionnalités ne constituent pas encore vraiment de la recherche sémantique, mais le fait de créer une base de données conséquente constitue un pas vers un outil intelligent qui ne connecterait pas simplement des pages de documents par des liens, mais aussi des concepts, des idées, des faits.
Il s'agit en effet, dans un premier temps, d'exploiter une gigantesque base de données alimentée depuis Wikipedia et Freebase, une base de données développée par la société Metaweb rachetée par Google en 2010.
Le but final serait de proposer un outil intelligent capable de répondre à certaines questions en langage naturel, -un assistant proche de celui d’Apple, que l’on interrogerait en langage naturel pour obtenir des réponses…

PRINCIPALES FONCTIONNALITÉS

Google se contentait de renvoyer les personnes qui cherchent quelque chose vers d’autres sites web, le moteur de recherche n’était donc qu’un passage et pas une finalité en soi. Avec le Knowledge Graph cela va changer puisque certaines informations apparaîtront directement sur le site web de Google :

- une désambigüisation de la requête demandée : des mots clés peuvent paraître ambigus et présenter plusieurs significations, alors le moteur proposera une liste de choix,
- obtenir le meilleur résumé : une fenêtre présente un résumé des faits les plus importants liés à la recherche, afin d’obtenir au plus vite le bon résultat,
- davantage de sérendipité dans la recherche en l’approfondissant, grâce à une fonction indiquant les requêtes associées effectuées par d’autres internautes,
- éviter les problèmes d’homonymie,
- des propositions de liens pour en savoir plus sur des sujets proches de celui recherché.

Avec ces nouvelles fonctions, votre moteur de recherche préféré pourra même répondre à la question que vous n’avez pas encore posée. Pour atteindre cet objectif,  Google s’appuiera sur les suggestions, ces suggestions seront proposées grâce aux requêtes qui reviennent le plus fréquemment à propos d’un mot clé. Google se basera donc sur l’historique des recherches pour proposer les suggestions aux internautes.

EN CONCLUSION

Google ne doit toutefois pas oublier que ses revenus proviennent justement des sites tiers et doit donc jongler entre amélioration de son moteur de recherche et préservation de son modèle économique.
 N'y a t- il pas un risque pour Wikipedia de voir le nombre de ses visiteurs chuter en flèche vu que l’information sera disponible sur Google ? 
Google améliore la recherche pour les visiteurs, normal c’est le but. En revanche, certains webmasters auront des raisons de s'inquiéter en voyant le nombre de leurs visites chuter …

SOURCES



EN SAVOIR PLUS SUR LE WEB SEMANTIQUE



POUR ESSAYER


VIDÉO DE DÉMONSTRATION











Alphalire "Connectez-vous à la littérature de demain"


Pour la première fois en vingt-cinq ans d'existence, le Festival du premier roman de Chambéry offre à ses participants une plateforme pour lire, diffuser et partager des premiers romans. Numérisées, ces oeuvres de fiction ont été sélectionnées en mars par les adhérents-lecteurs du Festival qui recevra, entre le 31 mai et le 3 juin, quatorze auteurs francophones et sept européens (italiens, espagnols, allemands, roumains et anglais).
Avec Alphalire, les curieux de nouveaux styles et ceux qui veulent participer au choix des concurrents au Festival et faire émerger les auteurs de demain, pourront laisser trace (tags et commentaires) de leur émotion et la faire partager directement sur les réseaux sociaux.

Alphalire étend encore la communauté de lecteurs du Festival et l'espace de diffusion de ces nouveaux auteurs avides de reconnaissance.
Alors, quand vous "connectez-vous à la littérature de demain"?

lundi 21 mai 2012

La curation pour les nuls !


Le dernier numéro de la revue Documentaliste-SI, consacré à la curation, nous donne l’occasion de faire le point sur cette pratique, qui depuis le début de l’année 2011 fait l’objet de nombreux débats et discussions.

Une cure contre l’infobesité
Le mot curation vient de l’anglais content curation ou data curation, par analogie avec la mission du curator, le commissaire d’exposition chargé de sélectionner des œuvres d’art et de les mettre en valeur pour une exposition ; en remontant encore plus loin dans l’étymologie, les mots curator et curation prennent leur racine dans le latin curare, soigner. En effet, la curation de contenu est une pratique qui consiste à « prendre soin » des informations présentes sur le Web. Le but est de sélectionner les contenus les plus pertinents pour un sujet donné, les éditer et les partager, en leur donnant ainsi une meilleure visibilité et lisibilité. Elle serait donc le seul remède efficace contre la surabondance d’information que connaît le Web depuis les années 2000.

La découverte de l’eau chaude ?
La curation repose sur trois axes fondamentaux : la sélection des contenus ; l'éditorialisation, qui inclut l’organisation, la structuration et la mise en forme des ces contenus (grâce à des plateformes de curation et à des outils de publication automatique) ;  et le partage sur le Web. Mais quelle est donc la différence entre la curation et les activités qui constituent depuis toujours le cœur du métier des documentalistes, des veilleurs et d’autres gestionnaires de la connaissance ? S’il existe des nombreuses tâches en commun, les statuts, les objectifs et les périmètres d’actions des ces figures sont différents. Ainsi, on peut observer que le curateur 1) n’est pas un professionnel, mais un amateur 2) ne répond pas à des questions précises et ne pratique pas une diffusion sélective de l’information mais cherche plutôt dans ses centres d’intérêts avec le but de médiatiser le plus possible 3) transmet une information émergente et non consolidée 4) travaille sur une information instantanée 5) n’est pas un point de passage obligé, parce que tout le monde peut trier sans passer par lui.

Avenir du Web ou pratique nuisible ?
La pratique de la curation peut apporter une valeur ajoutée dans des domaines très variés, tels que la documentation, le journalisme, l’éducation, la recherche scientifique mais aussi les organisations et les entreprises. Les enjeux sont nombreux et vont de la valorisation de l’humain dans le processus d’accès à l’information à la capitalisation et l’enrichissement de cette information : la curation deviendrait une agrégation des pratiques existantes, une sorte de point de convergence entre les pratiques de recherche, tagging, veille, gestion des connaissances etc. Cependant, le débat est très vif sur les bénéfices réels d’une telle pratique : on dénonce notamment un pillage des contenus du Web et des droits d'auteurs bafoués. On craint aussi une dérive techniciste (curation automatisée), une amplification de la redondance – alors que la curation devrait justement servir à la combattre ! – et une valorisation des médiateurs au détriment des créateurs de l’information, avec un problème redoublé d’évaluation de la crédibilité de l’information.

Des enjeux pour les professionnels de l’info-doc
De plus, la profusion d’outils de curation et leur facilité de prise en main permettent à tout internaute de devenir curateur, d’une part en exploitant la recherche sociale, de l’autre en s’appropriant de l’édition du contenu qui était jusqu’alors détenue par les professionnels. Ces derniers doivent réussir à se positionner en tant que pilotes de ces nouvelles pratiques, par exemple en animant des communautés de curateurs.

Le design interactif concerne-t-il les professionnels de l'information ?

Mon attention a été récemment attirée par le calendrier des prochains évènements dans le domaine des TIC. Du 29 au 31 mai aura lieu à Limoges le Festival international du design interactif (ou WIF en anglais, pour Webdesign International Festival).

Professionnelle de l'information en devenir, je me suis interrogée : qu'est-ce que le design interactif ? Dans quelle mesure cela concerne-t-il les documentalistes et professionnels de l'information ? Le design interactif est-il simplement une discipline alliant esthétisme et stylisme dans le domaine des technologies ? 

 
Pas du tout ! Le site du WIF héberge le diaporama suivant répondant à cette question : "Qu'est-ce que le design interactif" ?
http://www.slideshare.net/wif_festival/questce-que-le-design-interactif

"Le design interactif est l'activité créatrice dédiée à la conception des produits et des services numériques et interactifs.
Sa démarche consiste à définir la façon dont les personnes, les produits et les services dialoguent par la médiation d'une interface, d'un objet ou d'un environnement numérique. Ce dialogue est mis en scène dans des scénarios d'usage". 
"C'est une approche globale, qui va bien au-delà des considérations esthétiques, incluant la fonction, l'ergonomie, la facilité d'usage, l'accessibilité, la sécurité du produit, la durabilité, le coût et des éléments intangibles comme la marque et la culture".
"Une démarche de design interactif donne lieu à des collaborations entre design, ergonomie, anthropologie, marketing, ingénierie ..."


"Le point central, ce n'est pas l'interface graphique mais la façon dont on imagine les scénarios pour matérialiser le dialogue entre les personnes et les systèmes" !

Ah voilà ! Je commence à obtenir des réponses à mes interrogations : "Scénarios d'usage", "facilité d'usage", "fonction". C'est bien le point de départ du travail des professionnels de l'information : la connaissance de l'usager, de l'utilisateur et de ses besoins. Ainsi, les architectes de l'information, les professionnels de l'ingénierie documentaire ont bien une place dans la chaîne des métiers intervenants dans le design interactif !

Pour vous en convaincre, vous pouvez consulter : 

- le site de Benoît Drouillat, directeur artistique du WIF
Présentation sur l'architecture de l'information : http://www.slideshare.net/bdrouillat/larchitecture-de-linformation
- le Blog Jean-Michel Salaün 
Echanges sur les métiers intervenant dans la création des sites web : les informaticiens, les professionnels de l'info-doc et les designers. Les frontières sont parfois assez floues ...
http://blogues.ebsi.umontreal.ca/jms/index.php/post/2011/11/08/Vers-des-architectes-de-l-information 


Et pour les convaincus voulant exercer professionnellement dans ce secteur : 
- L' association professionnelle du design interactif, également portail d'offres d'emplois : http://emploi.designersinteractifs.org/

Enfin surtout, rendez-vous la semaine prochaine au Festival à Limoges ! http://webdesign-festival.com/2012/