Depuis peu les chantiers de dématérialisation patrimoniale se multiplient. Si la Bnf est depuis longtemps engagée dans la numérisation de ses fonds patrimoniaux en partenariat avec Europeana, le début de l'année 2012 a vu se multiplier les annonces.
Mais au fond, sait on bien de quoi il s'agit?
Si chacun pense savoir ce en quoi consiste la dématérialisation, il, est beaucoup moins aisé d'identifier ce qui se cache sous le vocable obscur de documentation patrimoniale.
« Le patrimoine s'entend, au sens du présent code, de l'ensemble des biens, immobiliers ou mobiliers, relevant de la propriété publique ou privée, qui présentent un intérêt historique, artistique, archéologique, esthétique, scientifique ou technique. »
Qui plus est, l’article L111-1 stipule que :
« Les biens appartenant aux collections publiques et aux collections des musées de France, les biens classés en application des dispositions relatives aux monuments historiques et aux archives, ainsi que les autres biens qui présentent un intérêt majeur pour le patrimoine national au point de vue de l'histoire, de l'art ou de l'archéologie sont considérés comme trésors nationaux. »
Bien qu'étant très générales, ces définition nous éclairent néanmoins sur la nature des documents en question. Il s'agit du coeur même des collections des grandes bibliothèques et des centres d'archive; des documents anciens, précieux et fragiles, que leurs natures et leur conditions de conservation tenaient, bien souvent, hors de portée des lecteurs.
L'opération de dématérialisation ne se réduit pas à une simple numérisation des documents. A cette opération technique parfois des plus délicate, s'ajoute une structuration du document numérique par ajout de métadonnées (descriptives, structurelles et administratives) permettant au lecteur de mieux comprendre le document et son contexte de rédaction.
Après le lancement de la numérisation des archives de Météo France, annoncée début avril (cf. Bruno Texier dans Archimag le 9 janvier 2012 ou une brève de Christelle Di Pietro sur le site de l'ENSSIB ce 12 avril) c'est au tour des archives du RMS Titanic d'être mise à disposition du lecteur (cf. brève de Claire Margaron sur le site de l'ENSSIB).
Au delà de leur aspect de conservation patrimoniale, ces opérations de dématérialisation sont une véritable chance pour les chercheurs qui disposeront, à terme, d'une formidable source d'information sans avoir à se déplacer. Les documents numérisés ayant, en effet, pour vocation d'être diffusés largement via des plateformes en ligne telle Gallica. L'ajout d'une structuration par métadonnées à ces documents allège le travail des chercheurs en leur livrant directement l'ensemble des informations qu'ils auraient trouvé traditionnellement dans les notices.
Gageons que la mise en ligne d'informations fiables et structurées facilitera le travail des chercheurs en Sciences Humaines et stimulera des étudiants, que le faible aura de ces matières et la distance aux sources tendait à décourager.
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