L’IA occupe une place de
plus en plus importante dans notre vie et représente un des enjeux les plus
importants de cette époque. Il n’est pas aujourd’hui de domaines d’activités qu’elle
ne touche et ne transforme radicalement, y compris des domaines d’activités
aussi humains que le management de projet. Dans celui-ci, son impact ne se
limite pas seulement à l’automatisation de tâches routinières mais peut couvrir
la quasi-totalité des activités de la gestion de projet.
De manière générale, on peut définir l’intelligence artificielle comme un programme informatique qui, en simulant l’intelligence humaine, tente de résoudre un certain nombre de problèmes de façon autonome, en se passant de l’homme ou en minorant sa contribution. Mais quand il s’agit d’une activité aussi complexe que la gestion de projet, qui sollicite massivement la contribution humaine et en laquelle les interactions humaines sont essentielles, on peut se demander si le recours à l’IA ou si une utilisation excessive et intempestive de programmes informatiques dopés à l'IA ne serait pas contreproductif. Gartner révélait, en effet, que le développement de l’IA allait éliminer jusqu’à 80% des tâches de la gestion de projet d’ici 2030 [1]. Loin de se contenter seulement d’automatiser les tâches routinières, l’Intelligence artificielle prendra en charge la gestion des risques, la planification ou la budgétisation entre autres ; elle fluidifiera aussi le processus de prise de décision grâce à ses algorithmes puissants qui permettent l’exploitation de grande quantité de données et font des prédictions très justes.
Même s’il ne fait point de doute que l’IA ne pourra pas s’occuper de la gestion de projet dans son intégralité, les tâches qui resteront hors de son champ d’action seront peu nombreuses. Elle ne pourra pas, par exemple, remplacer le Project Manager comme le reconnaît fort justement Sebastien Guibert, directeur du centre d’excellence en intelligence artificielle chez Capgemini : « L’IA ne pourra pas remplacer intégralement le manager de projet. Elle ne prend pas en compte les interactions humaines, les non-dits, qui ne sont pas modélisables » [2]. Mais elle poussera toutefois le Project Manager à déplacer ses compétences et à mettre l’accent sur des tâches ou activités qui demandent plus d’interactions comme le leadership, la négociation, la communication, le management des parties prenantes, la conduite du changement, etc. L’essentiel, selon, James Dibbs est de faire en sorte que l’efficacité manifeste de l’intelligence artificielle sur certains secteurs de la gestion de projet n’érode pas complètement la confiance dans l’importance de la contribution humaine.
Sources:
[1] Hélène Nogues Brunet, "Chefs de Projet, bienvenue en terre digitale !", publié le 20/11/2019. En ligne, consulté le 01/03/2021, disponible à l'adresse < www.upstep.fr/blog/2019/11/2020/bienvenue-en-terre-digitale/ >
[2] Antoine Crochet-Damais, "Jusqu'où l'IA va-t-elle automatiser la gestion de projet ?", publié le 30/09/2019. En ligne, consulté le 01/03/2021, disponible à l'adresse < https://www.journaldunet.com/solutions/dsi/1446169-jusqu-ou-l-ia-va-t-elle-automatiser-la-gestion-de-projet/ >
[3] Moperto, "L'Intelligence Artificielle a-t-elle une place dans le management de projet et le PMO ?", publié le 02/03/2020. En ligne, consulté le 01/03/2021, disponible à l'adresse < https://dantotsupm.com/2020/03/02/lintelligence-artificielle-ia-a-t-elle-une-place-dans-le-management-de-projet-et-le-pmo/ >
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