La bibliothèque, fermée dans son monde de classement et de prêt, baignée dans un sacro saint silence dans laquelle le public évolue sans grande connaissance de ses règles et de ses services…malheureusement une situation encore et toujours d’actualité.
Alors quoi ? Tous ces lieux de connaissances sélectionnées avec soin, qui se lamentent de trouver leur place, leur public, se désespèrent de ne pouvoir concurrencer ce monde de connaissances ouvertes, accessibles à tous sur le réseau internet, ne tenteraient pas de s’adapter à leur public et au monde qui les entoure plutôt que d’essayer en vain et par tous les moyens de former les usagers à leur univers particulier ?
Car il faut bien l’avouer, tous les postes informatiques pour accéder aux bases de données concernées n’arrivent pas souvent à convaincre leur public à les utiliser, ni les postes d’accueil que l’on cherche par tous les moyens à limiter, ne parviennent à s’épargner du contact avec le public, toujours en demande ; insatiable public, qui malgré le formidable monde illimité, virtuel, désormais accessible, ne cesse de demander du contact humain…
Et n’est-ce pas là la clé de survie des bibliothèques et des centres de documentation? S’adapter à la demande « réelle » plutôt que de continuer à fonctionner en vase clos ? Ouvrir l’accès à leurs connaissances plutôt de les protéger comme des trésors inaccessibles aux non ultra-spécialistes ? Où l’échange serait au moins aussi important que la collecte d’informations ?
Un article vient de confirmer qu’un autre monde est possible (et accessoirement que ces préoccupations sont partagées par d’autres) : publié par le vivant auteur du blog bibliobssession, qui navigue entre le Canada et la France, ce billet nous fait découvrir le cas de l’Ecole Polytechnique de Montréal et montre qu’il est possible de concilier bibliothèque et plate-forme d’échange des savoirs.
D'un point de vue architectural tout d'abord, la bibliothèque est spacieuse, les sols et plafonds entièrement bleus et illuminés par de nombreuses baies vitrées, ce qui donne une impression de transparence et d'ouverture sur le monde. D'un point de vue organisationnel ensuite : les collections sont stockées afin de privilégier les recherches dans les rayons plutôt que le faire-valoir des collections. Un espace de travail en groupe dit de "coopération fluide" a été conçu et aménagé ingénieusement dans le couloir entre les deux ailes de la bibliothèque (la signalétique servant au découpage des zones en fonction de leur sonorité).
Enfin, ce « foyer intellectuel » est ouvert du lundi au samedi, de 8h30 à 22h la semaine et de 10h à 17h le samedi ; voire même le dimanche durant les congés scolaires.
C’est dire à quel point la réflexion et l’aménagement de cette grande école autour d’un espace des savoirs, nécessairement complémentaire aux études suivies, permet d’offrir des conditions de travail optimisées à ses usagers. Elle a réussi également à faire de sa bibliothèque un lieu d’échanges intellectuels, de rencontres et de circulation des savoirs plutôt qu’une structure de prêt.
Il est étonnant que cet exemple reste particulier et peu suivi ; nous ne pouvons qu’espérer que les bibliothèques françaises puissent s’engager sur cette voie à temps, avant qu’elles ne soient fermées faute de n’avoir pas su écouter et mobiliser leur public.
Alors quoi ? Tous ces lieux de connaissances sélectionnées avec soin, qui se lamentent de trouver leur place, leur public, se désespèrent de ne pouvoir concurrencer ce monde de connaissances ouvertes, accessibles à tous sur le réseau internet, ne tenteraient pas de s’adapter à leur public et au monde qui les entoure plutôt que d’essayer en vain et par tous les moyens de former les usagers à leur univers particulier ?
Car il faut bien l’avouer, tous les postes informatiques pour accéder aux bases de données concernées n’arrivent pas souvent à convaincre leur public à les utiliser, ni les postes d’accueil que l’on cherche par tous les moyens à limiter, ne parviennent à s’épargner du contact avec le public, toujours en demande ; insatiable public, qui malgré le formidable monde illimité, virtuel, désormais accessible, ne cesse de demander du contact humain…
Et n’est-ce pas là la clé de survie des bibliothèques et des centres de documentation? S’adapter à la demande « réelle » plutôt que de continuer à fonctionner en vase clos ? Ouvrir l’accès à leurs connaissances plutôt de les protéger comme des trésors inaccessibles aux non ultra-spécialistes ? Où l’échange serait au moins aussi important que la collecte d’informations ?
Un article vient de confirmer qu’un autre monde est possible (et accessoirement que ces préoccupations sont partagées par d’autres) : publié par le vivant auteur du blog bibliobssession, qui navigue entre le Canada et la France, ce billet nous fait découvrir le cas de l’Ecole Polytechnique de Montréal et montre qu’il est possible de concilier bibliothèque et plate-forme d’échange des savoirs.
D'un point de vue architectural tout d'abord, la bibliothèque est spacieuse, les sols et plafonds entièrement bleus et illuminés par de nombreuses baies vitrées, ce qui donne une impression de transparence et d'ouverture sur le monde. D'un point de vue organisationnel ensuite : les collections sont stockées afin de privilégier les recherches dans les rayons plutôt que le faire-valoir des collections. Un espace de travail en groupe dit de "coopération fluide" a été conçu et aménagé ingénieusement dans le couloir entre les deux ailes de la bibliothèque (la signalétique servant au découpage des zones en fonction de leur sonorité).
Enfin, ce « foyer intellectuel » est ouvert du lundi au samedi, de 8h30 à 22h la semaine et de 10h à 17h le samedi ; voire même le dimanche durant les congés scolaires.
C’est dire à quel point la réflexion et l’aménagement de cette grande école autour d’un espace des savoirs, nécessairement complémentaire aux études suivies, permet d’offrir des conditions de travail optimisées à ses usagers. Elle a réussi également à faire de sa bibliothèque un lieu d’échanges intellectuels, de rencontres et de circulation des savoirs plutôt qu’une structure de prêt.
Il est étonnant que cet exemple reste particulier et peu suivi ; nous ne pouvons qu’espérer que les bibliothèques françaises puissent s’engager sur cette voie à temps, avant qu’elles ne soient fermées faute de n’avoir pas su écouter et mobiliser leur public.
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