Appartient-il à un acteur privé de dicter ses règles en lieu et place de la loi ? C'est la question que pose le "coup de force" de Google dans son entreprise de numérisation du patrimoine culturel. Aussi, les réponses qu'apportera, d'ici à la fin du mois, Marc Tessier, ancien président de France télévision chargé d'un rapport sur la numérisation du patrimoine culturel par le ministre de la Culture, seront-elles commentées avec abondance.
Quelques fuites dans la presse (La Tribune du 14.12.09) en donnent un avant-goût. « Les programmes publics de numérisation restent lents et les outils ne sont pas suffisamment performants », estimerait le rapporteur.
"En somme, la situation pourrait se résumer ainsi : Google ne serait qu'un réservoir de données où l'information est abondante et diverse, et les bibliothèques numériques ne proposeraient qu'un contenu réduit car filtré par des experts. Google répond à des intérêts privés dictés par des actionnaires et les bibliothèques à l'intérêt public. A Google donc la charge de numériser rapidement et à grande échelle, ce qui est son point fort, et aux bibliothèques de s'en servir pour construire des bibliothèques numériques."
C'est ainsi qu'une journée d'étude sur la numérisation du patrimoine organisée, le 8 janvier, par la BNF et plusieurs universités françaises a posé l'équation du problème, ici résumée par l'ADBS. Mais ses termes seraient-ils si simples ? Non. Google, ont répondu les intervenants, de régie publicitaire se transformerait aujourd'hui en immense librairie en ligne. Amené de la sorte à occuper une position prépondérante dans la chaîne du livre, le moteur de recherche s'imposerait ainsi comme un acteur culturel majeur.
Les participants à ses journées d'études se sont interrogés sur les moyens de contourner ou d'aménager ce monopole. Il appartient à l'Etat de garder la maîtrise de ses fichiers et de ses métadonnées et de multiplier par ailleurs les licences d'exploitation accordées à un large éventail d'acteurs...
Que restera-il alors aux bibliothèques ? Valoriser, hiérarchiser, donner du sens à leurs contenus et promouvoir une culture numérique contextualisante et respectueuse des données personnelles serait leur mission. Mais à quel prix ? Selon des tarifs raisonnables, ont répondu les intervenants. Quant à l'ADBS, qui propose un compte-rendu de cette journée d'étude, à lire ici, elle s'interroge : comment le troc s'organisera-t-il entre Google et à la BNF ?
Quelques fuites dans la presse (La Tribune du 14.12.09) en donnent un avant-goût. « Les programmes publics de numérisation restent lents et les outils ne sont pas suffisamment performants », estimerait le rapporteur.
"En somme, la situation pourrait se résumer ainsi : Google ne serait qu'un réservoir de données où l'information est abondante et diverse, et les bibliothèques numériques ne proposeraient qu'un contenu réduit car filtré par des experts. Google répond à des intérêts privés dictés par des actionnaires et les bibliothèques à l'intérêt public. A Google donc la charge de numériser rapidement et à grande échelle, ce qui est son point fort, et aux bibliothèques de s'en servir pour construire des bibliothèques numériques."
C'est ainsi qu'une journée d'étude sur la numérisation du patrimoine organisée, le 8 janvier, par la BNF et plusieurs universités françaises a posé l'équation du problème, ici résumée par l'ADBS. Mais ses termes seraient-ils si simples ? Non. Google, ont répondu les intervenants, de régie publicitaire se transformerait aujourd'hui en immense librairie en ligne. Amené de la sorte à occuper une position prépondérante dans la chaîne du livre, le moteur de recherche s'imposerait ainsi comme un acteur culturel majeur.
Les participants à ses journées d'études se sont interrogés sur les moyens de contourner ou d'aménager ce monopole. Il appartient à l'Etat de garder la maîtrise de ses fichiers et de ses métadonnées et de multiplier par ailleurs les licences d'exploitation accordées à un large éventail d'acteurs...
Que restera-il alors aux bibliothèques ? Valoriser, hiérarchiser, donner du sens à leurs contenus et promouvoir une culture numérique contextualisante et respectueuse des données personnelles serait leur mission. Mais à quel prix ? Selon des tarifs raisonnables, ont répondu les intervenants. Quant à l'ADBS, qui propose un compte-rendu de cette journée d'étude, à lire ici, elle s'interroge : comment le troc s'organisera-t-il entre Google et à la BNF ?
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