Le compte rendu du séminaire « Pratique de l’histoire de l’art à l’ère du numérique », organisé par l'école doctorale d'histoire de l'art de Paris 1 (ED 441) le 11 Février 2011, a mis en lumière l’analogie des démarches pour étudier une oeuvre d'art entre le XVIII siècle et l’ère du numérique. La comparaison, la vision rapprochée étaient déjà utilisées par les historiens d'art comme Séroux d’Agincourt au XVIII pour illustrer l'évolution des styles architecturaux des édifices.
Les différents sites internet des musées ne procèdent pas différemment. Le MOMA, le Metropolitan Museum de New-York, la National Gallery de Londres ou bien le site du musée du Louvre proposent, l' agrandissement automatique, le zoom sur l'image, l'affichage sous forme de vignette pour lire une oeuvre d'art et en restituer la complexité.
Élisabeth Doulkaridou, dans son article « vers les cabinets d’estampes en ligne : le cas du Virtuelles Kupferstichkabinett », démontre comment les outils informatiques tels que les zooms, les comparateurs d'images permettent aux chercheurs d'observer et de comparer simultanément des corpus d'œuvres en variant les images d'estampes sans qu’il soit nécessaire de quitter l’écran de travail. Les combinaisons d’observation se démultiplient et offrent une pluralité de liens possibles avec le reste de la collection.
Même s'il s'agit d'une rupture par rapport aux possibilités de visualisation des siècles précédents," comparer pour comprendre" reste plus que jamais d'actualité pour appréhender une œuvre d'art.
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